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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 13:31

La distribution du courrier, sur un large secteur de l'agglomération melunaise, est actuellement perturbée par un grève des facteurs et factrices du Centre Local de Courrier de Melun.

La grève a démarré le lundi 11 octobre. La direction départementale refuse d'entendre ses personnels.

 

Leurs conditions de travail, tout au long de l'année, ont bien entendu des répercussions sur la qualité de service et c'est délibéremment, que les directions laissent des tournées à découvert dans le seul but de réduire les couts, en argumentant sur une concurrence que La Poste elle même organise, entre autre, par la sous traitance.

 

Nous invitons tous les lecteurs du blog, concernés par cette grève, de contacter les responsables de La Poste pour protester, non pas contre les grévistes, mais contre le sabotage organisé du service de distribution.

 

Ci-dessous, retranscription du témoignage des postiers, un tract distribué actuellement dans vos boîtes à lettres.

 

LETTRES AUX USAGERS DU CENTRE

DE DISTRIBUTION POSTALE DE MELUN

 

Nous, facteurs et factrices de Melun, Vaux le Pénil, Le Chatelet en Brie, La Rochette, Rubelles, .... sommes en grève depuis le 11 octobre.

Nous n'en pouvons plus de nos conditions de travail qui ne cessent de se dégrader, restructuration après restructration, entraînant de fait une dégradation de la qualité de service qui vous est due, notamment la distribution du courrier tous les jours de la semaine.

Certaines tournées ne sont pas distribuées durant plusieurs jours lors de nos absences !

Nous n'en pouvons plus de distribuer le courrier et les colis en dehors des horaires de travail qui nous sont dévolus, sans même être compensés en retour !

Notre conscience du service à vous rendre ne peut résister au mépris et à l'irresponsabilité de nos dirigeants, hautement affichés lors des différentes séances de négociations déjà menées.

Aujourd'hui, ce sont encore 4 tournées de facteur qui doivent être supprimées dont le courrier sera réaffecté à celles et ceux qui restent.

Mais si nous n'arrivons pas actuellement à distribuer tout le courrier qui nous est confié, comment faire pour en distribuer encore plus dans les mêmes horaires ???

 

Votre factrice, votre facteur veulent continuer à vous servir !!!

Mais la volonté de nos dirigeants de supprimer

encore et toujours des emplois

au mépris de la réalité, ne nous laisse pas le choix !!!

 

Pour nous soutenir,

les numéros des dirigeants de La Poste concernés :

Directrice départementale : 01.60.24.29.28.

Directeur de groupement : 01.60.24.29.04.

Directeur d'établissement : 01.64.79.76.92.

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 12:45

 Communiqué de l'UNAF( Union Nationale des Associations Familiales )

Gestion de la dette sociale :

Une ponction sur la branche famille inacceptable

Alors que le Président de la République vient de rappeler solennellement que « financer la politique familiale n’est pas une dépense mais un investissement »,  le vote d'un amendement par l’Assemblée Nationale obère gravement les recettes de la branche famille.

Combler un trou en en creusant un autre

Les députés viennent d’adopter un amendement prolongeant de quatre ans – de 2021 à 2025 – la durée de vie de la Caisse d’amortissement de la dette sociale (CADES). Dans le même temps, ils affectent à cette caisse une fraction du produit de la CSG de 0,28 point, normalement dévolue  au financement de la branche famille. Le manque à gagner pour la branche famille est remplacé par trois nouvelles taxes sur les assurances. Seul problème - et non des moindres - contrairement à la CSG, ces recettes ne sont pas pérennes. Dès 2012, leur rendement va fortement décliner et il faudra alors trouver d'autres recettes.

En 2013, un milliard de perte pour la branche famille 

Alors que les prévisions établissent un déficit de 3,2 milliards pour la branche famille en 2011, avec ce nouveau tour de passe-passe, il manquera 200 millions d’euros supplémentaires pour la CNAF dès 2012 et l’année suivante, la perte de recettes est estimée à 1 milliard d’euros.

L'UNAF s'étonne que seule la branche famille soit  mise à contribution pour réduire le déficit de la CADES, alors que cette ponction aura pour conséquence d’alourdir encore d’avantage le déficit de la branche et de pénaliser la politique familiale.

La Commission mixte paritaire se réunit cette semaine sur le projet de loi organique relatif à la gestion de la dette sociale. L’UNAF demande instamment aux parlementaires et au gouvernement de ne pas sacrifier la politique familiale, compte tenu des engagements que vient de réaffirmer le Président de la République.

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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 11:23
Le CDAFAL 77 ( Conseil départemental des associations familiales laïques) appelle à manifester
mardi 19 octobre à  9 H 30 place saint Jean à Melun
Les familles sont concernées par l'avenir des retraites.
De plus en plus de familles connaissent des difficultés sociales et financières importantes. Elles sont frappées de plein fouet par la crise et la politique actuelle des pouvoirs publics qui remetttent en cause les acquis sociaux.
C'est l'avenir de nos enfants qui est en jeu
Nous serons mardi dans la rue avec les salariés, les retraités, les étudiants et les lycéens
 
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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 10:16

 

La direction des Politiques Familiales et Sociales a envoyé le 29 septembre, une lettre circulaire aux directeurs des caisses d’Allocations Familiales, leur demandant de mettre en œuvre : «  les services d’accueil des enfants de moins de 6 ans », autrement dit les jardins dits d’éveil, « solution nouvelle(et payante) proposée aux familles pour améliorer la conciliation entre leur vie familiale et leur vie professionnelle » !

Même si ce texte prend la précaution de signaler « qu’ils n’ont pas vocation à se substituer à l’école maternelle », nous pensons, qu’en fait, c’est tout comme, puisque : «  ils s’inscrivent dans une continuité de l’accueil depuis la naissance jusqu’à la scolarisation », le décret n° 2010-613 du 7 juin 2010 précise même que : «  cet établissement accueille des enfants de 2 ans ou plus en vue de faciliter leur intégration dans l’enseignement du premier degré ». Cette précision est de taille au cas où nous n’aurions pas compris ! Et pour enfoncer le clou : «  l’offre d’accueil proposée doit s’appuyer sur une ouverture annuelle et journalière conséquente supérieure à celle offerte par l’école maternelle ».

C’en est trop, et le CNAFAL s’insurge contre ce nouveau dispositif  dont le but est bien de vider l’école maternelle, fleuron de notre système éducatif public, citée en exemple et copiée dans de nombreux pays, de sa substance sociale et éducative.

Les parents, qui, paieront ces structures, car « les financements de la branche Famille ne seront possibles que de 2 à 3 ans révolus et seront soumis à l’appréciation d’un jury national », n’auront même pas la garantie d’un encadrement de qualité, ni de compétences, puisque les règles d’encadrement  pourront être dérogées en fonction du nombre d’enfants accueillis.

C’est un nouveau coup porté au système public d’éducation dans le but de faire des économies sur le dos des familles les plus modestes qui n’auront d’autre choix que de se tourner vers ces structures, mais qui n’en peuvent plus de supporter les mauvais coups portés à leur budget déjà difficile.

 

LE CNAFAL

 

L'avenir du service public petite enfance et des écoles maternelles sera au centre de notre réflexion le 20 novembre;

Réservez dès maintenant votre place afin de participer au colloque "accueil éducatif des tout petits" qui aura lieu

le samedi 20 novembre 2010 à la maison des associations de Vaux le Pénil.

 

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 13:16

Ce mardi 12 octobre, les rues de Melun ont connu une certaine effervescence !
En effet, environ 800 manifestants ont défilé pour protester contre la réforme des retraites
Des lycéens se sont joints au cortège qui comptait des gens de tout secteur professionnel, des retraités, des sans-activité professionnelle aussi ...


Samedi prochain, le 16 octobre,

une nouvelle manifestation est prévue.

Nous donnons rendez-vous à tous et toutes

à 9h30, place St Jean, à Melun

  

 


Parlez- en autour de vous, venez en famille, entre amis,

en toute indépendance !

Refusons cette réforme injuste !

Il est peut-être encore temps !

 

Patrice THEVENY

 

 

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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 15:55

 

Le salon littéraire de Vaux le Pénil

 

Ce premier salon littéraire était organisé par l’Association de la Ferme des Jeux, Familles laïques et Ciclop 77, en partenariat avec la Ville. L'affluence pour cette première était très satisfaisante. Les auteurs et éditeurs ont tiré un bilan flash positif. L'un d'entre eux , venu de Nîmes a pris spontanément la parole pour donner son appréciation qui n'a pu que réconforter les organisateurs dans leur envie de remettre le couvert l'an prochain :

« - l'organisation était parfaite

- l'accueil était chaleureux

- Nous avons pu rencontrer de nombreuses personnes. »

Le repas-débat organisé par notre association a réuni 25 personnes (20 étaient inscrites) autour d'Eddy Khaldi, de Guy Georges, de Malika Messad et de Pierre Baracca. Une discussion intéressante a permis de dégager de larges accords sur la nécessité de défendre la laïcité et de refuser tout communautarisme et toute différence des droits.

Aujourd'hui, comme hier les laïques qu'ils soient chrétiens, musulmans, juifs, athées, ou agnostiques défendent les seuls principes qui permettent de vivre ensemble.

 

Pierre et Malika

Un auteur nous écrit

Un débat sur la laïcité au « 1er Salon littéraire » de Vaux-le-Pénil : le poids de l’Histoire…
 

À l’occasion du premier « Salon littéraire » organisé par l’Association de la Ferme des Jeux, familles laïques et Ciclop 77 à Vaux-le-Pénil, dans la banlieue de Melun (Seine-et-Marne), dimanche 10 octobre 2010, qui a réuni auteurs et éditeurs, s’est tenu un déjeuner-débat sur la laïcité. Ce principe qui est un des fondements du contrat démocratique français, est aujourd’hui, on le sait, menacé.

La laïcité attaquée par les intégrismes

 

Des intégrismes déterminés ont apparemment l’intention de le ruiner. Les déclarations du président de la République, pourtant garant constitutionnel de ce principe républicain, ont pu leur faire croire qu’il poursuivait le même objectif. Dans un premier discours à Saint-Jean-de-Latran à Rome, le 20 décembre 2007, il a parlé de « laïcité enfin parvenue à maturité » ou encore de « l’avènement d’une laïcité positive ». On se souvient de sa comparaison dévalorisante pour les laïcs par rapport aux religieux : « Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, s’était-il écrié, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance. ». Le 14 janvier 2008, le président de la République revenait sur le sujet à Riyad en Arabie Saoudite en saluant l’Islam.

 

Le terrible témoignage de Faïza

 

Le débat à Vaux-le-Pénil était animé par un universitaire de l’IUT de Lille 3, Pierre Baracca, et la directrice de cabinet du maire d’Halluin dans la région lilloise, Malika Messad. Ils viennent de publier en avril 2010 un ouvrage issu de trois mémoires soutenues par des étudiantes en « Animation sociale et socioculturelle », intitulé « Les animateurs face à l’intégrisme religieux et à l’oppression des femmes » (1).

 

Ils se sont appuyés pour commencer sur le témoignage d’une des étudiantes, Faïza, qui par peur n’a pas voulu signer l’ouvrage de son patronyme. Que disait-elle donc de si compromettant ? Elle racontait tout simplement l’ordinaire de la domination masculine non seulement subie , mais intériorisée et acceptée par les femmes musulmanes. En les écoutant, on revoyait des images de l’émission d’ARTE, récemment diffusée (2), « La cité du mâle ». Cette équation de sons par le jeu de mots entre « mâle » et « mal » valait avec pertinence équation de sens.

 

Deux points de vue sur la laïcité avec l’Histoire comme ligne de partage des eaux

 

1- L’échange a toutefois fait apparaître sinon un clivage du moins deux points de vue différents susceptibles d’en créer un si l’on y prend pas garde. Les uns entendaient défendre la laïcité contre ses ennemis sans faire de distinction. Elle inspirait un mode de vie, selon eux, qui écartait toute ingérence d’une croyance religieuse dans l’espace public. Être laïc, soutenaient-ils, signifiait donc qu’aucune discrimination ne devait être opérée entre les religions, quelles qu’elles soient, logées à la même enseigne privée.

 

2- Sans contester cette démarche, les autres entendaient l’inscrire dans l’Histoire. Car, sous peine de se voiler la face, religion catholique ou protestante et religion islamique n’avaient pas connu la même aventure. Ce n’est qu’après des siècles d’affrontements souvent très violents et sanglants qu’en France, la religion catholique a été contrainte de composer, d’une part, avec sa rivale, la religion protestante, et, d’autre part, avec le pouvoir civil royal ou impérial, avant de devoir se résigner à la séparation de l’Église et de l’État en 1905. Et encore a-t-il fallu une guerre mondiale et la fraternité inattendue des tranchées entre croyants et incroyants pour qu’enfin l’Église catholique en vienne à accepter en 1924 la nouvelle situation.

 

L’Islam n’a jamais connu pareil affrontement à la laïcité. Là où il s’est développé, il a toujours exercé une domination sans partage. À l’exception de la Turquie, les pays à majorité musulmane ont des régimes autoritaires inspirés par les rites et usages islamiques.

 

« Le chanoine du Latran chez le pape Benoît XVI : Sako à confesse »

 

En revanche, au cours des cent ans écoulés, les catholiques ont en majorité apprécié pour finir cette séparation de l’Église et de l’État et en sont même devenus des défenseurs sincères. Ils y ont trouvé, à vrai dire, avantage : on ne peut plus les confondre, comme avant, avec le pouvoir et les familles conservatrices ou réactionnaires, même si nombre d’entre eux votent à droite ou au centre-droit. Par sa récente visite au Vatican, le président de la République a ainsi tenté de rassurer son électorat catholique après des frasques et des mesures législatives qui avaient pu le heurter et le détourner de lui dans la perspective de la prochaine présidentielle : « Le chanoine du Latran chez le pape Benoît XVI : Sarko à confesse », a titré un hebdomadaire en couverture. Saura-t-on deviner lequel ? Non, ce n’est pas Le Canard Enchaîné, mais l’organe d’ un mouvement catholique, Golias.

 

« Celui qui croyait au ciel et celui qui n’y croyait pas »

 

Ne pas tenir compte de l’Histoire expose donc à deux erreurs graves. 1- L’une est de minimiser le parcours que l’Islam a à effectuer pour se résigner à vivre dans une société laïque : le témoignage de Faïza permet de prendre la mesure de la « conversion » qui est attendue de lui. 2- L’autre est d’ignorer le parcours déjà effectué par une majorité de catholiques qui parfois se montrent plus exigeants en matière de laïcité que des laïcs eux-mêmes.

 

Le déjeuner-débat de Vaux-le-Pénil était donc passionnant. Les laïcs doivent ne pas se tromper d’adversaire et savoir reconnaître leurs alliés. En somme, les termes du problème posé par Aragon dans son poème « La Rose et le Réséda » qui évoque la fraternité de la Résistance, sont et seront toujours d’actualité : il importe que « celui qui croit au ciel » et « celui qui n’y croit pas » sachent se respecter et même s’apprécier pour qu’au moins la vie sur terre ne soit pas un enfer. Le président de la République partage-t-il ce point de vue, lui qui, dans son discours de Riyad, a aussi prétendu « respecter ceux qui croient au Ciel autant que ceux qui n’y croient pas » ? On voudrait encore le croire… Paul Villach

 

(1) Pierre Baracca, Amandine Briffaud, Anne-Gaêlle Cogez, Danielle Demaire, Faïza, Malika Messad, « Les animateurs face à l’intégrisme religieux et à l’oppression des femmes – Témoignages, discussion, enjeux de formation », Éditions L’Harmattan, 2010.

 

(2) Paul Villach, « « La cité du mâle » : France Culture a tenté de discréditer l’émission d’Arte », AgoraVox, 1er octobre 2010.

 

LIBRES PROPOS D'UNE ECRIVAINE

ce texte est paru dans le
Cabinet de lecture sur Rue89.

Merci à l'auteure de nous avoir donné l'autorisation

de le mettre sur notre blog
 

Je vais faire quelque chose de sale, de très sale, quand on écrit : je vais parler d'argent. Faut-il être pauvre pour être un bon écrivain ? On pourrait le croire. Sinon, pourquoi la chaîne du livre n'accorderait-elle en moyenne à l'auteur que 10% de droits ? À moins que pour être un bon écrivain, il ne faille être riche ?

 

Prenons mon exemple, qui est loin d'être le pire. Premier roman d'une inconnue chez un éditeur en vue : le contrat-type prévoit les fameux 10% et 1 500 euros brut d'à-valoir − deux virements de 690 euros net : un à la signature du contrat, l'autre à la parution.

 

Dans mon cas, le livre a été apporté par une éditrice extérieure à ma maison d'édition : elle touche donc 2% sur chaque exemplaire. Ce qui, d'après moi, est fort peu pour avoir veillé sur un manuscrit. Il est intéressant de voir où sont piochés ces 2% : sur la part de l'auteur. Mon pourcentage est donc ramené à 8%.

 

Percevant environ 1,20 par livre, il me faudra vendre 1 250 exemplaires pour rembourser mon à-valoir et recevoir à nouveau quelque argent.

 

Arrêtons-nous un instant sur cette notion d'à-valoir. Nombre de maisons d'édition n'en versent pas. Ce qui est très compréhensible pour de petites maisons sans moyens. Beaucoup moins pour de grosses structures comme Gallimard, où le prestige d'être publié en collection blanche est censé suffire à l'auteur. Le prestige l'aidera-t-il donc à payer son loyer ?

 

En outre, plus l'à-valoir versé est important, plus la maison d'édition se démènera pour soutenir le livre et avoir « un retour sur investissement ». Leçons de mathématiques et de psychanalyse du monde moderne : on n'aime que ce que l'on a cher payé.

 

Il arrivera un temps où les « petits » écrivains se rebelleront contre cet état de fait. Ils ne remettront pas en question la relation particulière à l'éditeur qui est essentielle dans leur processus créatif, mais ils n'accepteront plus d'être les derniers dans la chaîne du livre. Ce temps viendra-t-il avec le numérique ?

 

Marc-Edouard Nabe qui a derrière lui des lecteurs et quelques journalistes fidèles, a été très loin en auto-publiant son dernier roman. Opération rentable, puisqu'une fois payé les dépenses incompressibles, il perçoit 70% sur chaque exemplaire.

 

Tout cela pose la question de ce que c'est qu'écrire. Une activité ? Un métier ? Un loisir ? Une passion ? L'intermittence du spectacle a été créée en 1936, étendue à tout le spectacle en 1969. Mais aucun statut n'a jamais été créé pour l'auteur. Sa condition n'a pas changé depuis le XIXe siècle : il est précaire ou rentier.

 

On me rétorquera qu'écrire ne doit pas être une activité lucrative, que l'art et la littérature doivent échapper au commerce et à l'argent.

 

Mais aussi « pur » soit-il, l'écrivain doit bien payer un loyer et manger. Il vit dans un monde paradoxal qui trouve normal la propriété privée, mais qui considère comme dégueulasse la rétribution de la création artistique. Et qui, pire encore, spécule sur elle. Puisque, rappelons-le, quand les uns crèvent de faim, les autres font atteindre aux à-valoir des sommets.

 

On me dira aussi que le seul moyen pour l'artiste d'être libre est d'avoir une activité salariée parallèle. Mais tous ceux qui ont tenté d'écrire un jour le savent : impossible d'avoir une activité salariée à plein-temps et d'écrire.

 

Écrire se fait déjà contre vous-même : vous vous débattez avec vos propres doutes, vos peines, vos désirs, vos limites, vos incapacités ; c'est en les vainquant que vous arrachez la matière du livre.

 

Ajoutez-y le salariat, et c'est la bérézina : vous écrivez moins longtemps, moins bien, avec les idées moins claires, la fatigue inhérente au travail venant se mettre entre vous et la feuille.

 

C'est ainsi que vous vous levez chaque jour à quatre heures du matin pour écrire deux heures avant d'aller travailler à sept, parce que vous savez que le soir, avec la fatigue, vous n'y arriverez pas. Qui peut écrire longtemps dans ces conditions ?

 

Alors un jour, on quitte l'assurance d'un emploi fixe et on décide qu'on écrira, quel que soit le prix à payer.


L'auteur n'est pas en mesure de grandir ; les conditions matérielles le maintiennent dans un état de dépendance envers tout le monde : son éditeur, la chaîne du livre, son conjoint, sa famille, la société. Son besoin d'indépendance le condamne paradoxalement à la dépendance.

 

Mais peut-être est-ce voulu ? S'il veut survivre, il est ainsi prié d'écrire des livres qui marcheront et alimenteront l'économie du livre.

 

Les auteurs implantés dans le milieu de l'édition développent des stratégies de survie. Ils animent des ateliers d'écriture, des débats littéraires, recherchent des bourses d'écriture, des résidences d'écrivain, deviennent journalistes, lecteurs, etc.

 

Les autres, hors-milieu, sont au RSA, au chômage, se font entretenir, survivent à l'aide de petites activités, d'expédients. Pas grand-chose n'a changé depuis les « Illusions perdues ».

 

Écrire est donc un choix contre le bon sens. Et si la publication ne permet pas de vivre matériellement, elle permet au moins de justifier la folie de son sacrifice.

 

Pour ma part, je fais un contre-la-montre constant. Aujourd'hui, j'ai des certitudes financières jusqu'à décembre 2010. Après ? Après, il faudra bien trouver une solution. Il y a ce nouveau roman que j'ai commencé à écrire et cette pièce de théâtre à corriger. Alors oui, il faudra bien trouver le moyen de tenir.

 

Natacha Boussaa

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 07:57

Le CDAFAL 77 et Familles Laïques de Vaux le Pénil vous invitent à assister à la projection du film « le secret de Chanda »

C’est un film splendide et émouvant qui sort le 1er décembre, journée internationale de lutte contre le Sida….

C’est un message puissant invitant au refus de l’obscurantisme  et du mensonge.

C’est un appel au combat cohérent et solidaire contre cette maladie que nous devons, ensemble, enrayer et même terrasser.

 

« Le secret de Chanda »     film d’Oliver Schmitz       1er décembre 2010

 

 

                                                           Le silence et le non-dit....

 

                                                                                                     Aff Secret de Chanda

Tout de suite, dès les premières minutes le spectateur est fasciné par les images souvent fabuleuses.

Ah ces visages expressifs que nous fait découvrir et aimer une caméra qui sait prendre son temps sans lasser le spectateur !

Chanda, pré adolescente africaine possède un visage grave, déterminé et superbement beau et attachant.

Si très vite elle prend en main le destin de sa famille, ce n’est pas pour pallier « l’incapacité » d’une mère« démissionnaire »

Oh non…

Cette femme qui a toujours affronté les situations difficiles avec force, continue à faire face jusqu’au moment où ses forces physiques l’abandonnent.

Elle a su contre la volonté de sa famille vivre un amour impossible, élever sa fille puis les autres enfants nés de mariages successifs après la mort dramatique de son premier mari.

Chanda va assurer la relève

Nous sommes en Afrique du sud dans le pays le plus contaminé par le sida.

C’est une maladie dont personne ne parle, c’est une malédiction qui frappe ceux qui ont fauté !?…Il ne faut pas toucher ceux qui sont atteints !

Oh l’obscurantisme….Cela se passe très loin de nous diraient certains…

Ils oublieraient vite l’histoire récente de la France, ce pays moderne où il y a 25 ans les malades du sida étaient si souvent « pestiférés »…

Ils oublieraient par là même qu’aujourd’hui le non dit existe encore dans cette belle France malgré les campagnes menées par des associations humanitaires et médicales.

Le livre d’Allan Stratton qui a inspiré le réalisateur m’a plu et profondément touché…

Avec le film, j’ai vécu un moment d’intense émotion , les cinéastes ayant donné à l’histoire  une dimension dramatique et visuelle rarement égalée.

Les éducateurs, les enseignants, les militants familiaux disposent là d’une œuvre forte pouvant contribuer à une réflexion utile et passionnante autour des problématiques soulevées.

Cette leçon de force et de courage de Chanda constitue un appel en faveur de la levée des tabous afin de vaincre l’obscurantisme et d’enrayer cette maladie qui fait tant de dégâts ;

Vivement ce 1er décembre, date toute symbolique de la sortie de ce film que vous n’êtes pas prêts d’oublier.

 

Jean-François CHALOT

 

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 12:15
Le programme détaillé de cette journée ainsi que les modalités d'inscription se trouvent à cette adresse
Vous pouvez télécharger le fichier et vous inscrire
en adressant un courrier à
Familles laïques Vaux le Pénil
4 place Beuve et Gantier
77 000 Vaux le Pénil
ATTENTION ! LE NOMBRE DE PLACES ETANT LIMITE
INSCRIVEZ VOUS LE PLUS VITE POSSIBLE
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29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 15:39

 

SALON LITTERAIRE DU 10 OCTOBRE A VAUX LE PENIL

ESPACE ECOLE ET LAICITE

Vous pouvez prendre connaissance de l'ensemble du programme en vous connectant sur le site du CDAFAL 77

http://www.re3.freesurf.fr/

 

/salon2

Vous trouverez, entre autres:

- Des auteurs suivants , enseignants et réalisateurs d'ouvrages du GRIP ou de SUDEL

- Des militants laïques qui contribuent par leurs écrits à alimenter notre réflexion..

Si vous voulez notamment participer au déjeuner-débat sur « les animateurs face à l'intégrisme religieux), inscrivez vous de suite car le nombre de places est limité à 20

familleslaiques.vlp@orange.fr

ÉDITIONS SUDEL (PARIS)

Les enseignants éditeurs

http://www.sudel.fr

Créée en 1932, Sudel, Société universitaire d’édition et de librairie, a édité pendant des décennies des manuels scolaires à destination des enseignants et des élèves des écoles et des collèges. Sudel poursuit aujourd’hui son activité avec le même objectif : diffuser des outils pédagogiques ou de réflexion centrés sur l’école qui peuvent être utilisés par les différents acteurs de l’éducation : enseignants bien sûr mais aussi éducateurs, parents, institutions, organisations, et tous ceux et celles qui s’intéressent aux questions éducatives.

En présence de Guy Georges, instituteur syndicaliste et militant associatif, auteur de La bataille de la laïcité.

ÉDITIONS DU GRIP (Groupe de Réflexion Interdisciplinaire sur les Programmes)

Manuels scolaires

http://www.slecc.fr

Les éditions du GRIP publient sous statut associatif des manuels scolaires mis au point par les instituteurs du réseau expérimental SLECC (Savoir Lire Ecrire Compter Calculer).

En présence, à partir de 14h, de Pascal Dupré, Muriel Strupiechonski et Thierry Venot, professeurs des écoles et auteurs de manuels.

LES AUTEURS

PIERRE BARACCA, AMANDINE BRIFFAUT, MALIKA MESSAD

« Les animateurs face à l’intégrisme religieux et à l’oppression des femmes », témoignages, enjeux de formation, L’Harmattan.

« Ce livre est une contribution originale et intéressante au débat sur les missions de l’animation et montre avec force qu’aujourd’hui il n’y a qu’une alternative : l’éducation populaire ou l’intégrisme, c’est à dire le progrès et les lumières ou l’obscurantisme ! »

Rencontre-déjeuner avec les auteurs, 12h30-14h, grenier de la Ferme des Jeux.

EDDY KHALDY

Eddy Khaldy, enseignant, militant syndicaliste et associatif, suit depuis 25 ans les questions de société et de laïcité relatives à l’école, auteur de plusieurs articles sur ces questions.

Dernier ouvrage : Main basse sur l’école publique (avec Muriel Fitoussi), Demopolis.

Eddy Khaldy présentera également : L’église et l’école de Marceau Pivert.

 

.

 

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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 07:46

 

PROGRAMME DU COLLOQUE

 

Introduction

par le Maire de Vaux le Pénil, le président de la CAF et l'Inspecteur d'Académie

 

Les besoins des parents

compte rendu de l'étude effectuée sur les accueils éducatifs dans les 14 communes de

la communauté de communes de Melun Val de Seine

 

table ronde et débat dans la salle

 

conclusions du président du CNAFAL et du président de la FCPE ou de son représentant

inscrivez vous dès maintenant

 

en envoyant un courrier à

 

 

familleslaiques.vlp@orange.fr  

 

 

A4-AFFICHE-COLLOQUE-20-NOV.jpg

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  • familles-laiques-de-vaux-le-penil.over-blog.com
  • C'est une association familiale laïque qui lie le combat social et le combat laïque
Son projet associatif s'inscrit dans le PAL ( prestation d'animation locale) et le PAL Vaux le Pénil est adhérent à la Fédération des Centres Sociaux 77
  • C'est une association familiale laïque qui lie le combat social et le combat laïque Son projet associatif s'inscrit dans le PAL ( prestation d'animation locale) et le PAL Vaux le Pénil est adhérent à la Fédération des Centres Sociaux 77

AGENDA

 

 

  -oOo-

 

PROCHAINES PERMANENCES "INFO DETTE"

  à VAUX LE PÉNIL

 

 Vendredi 11 octobre 2024

 Vendredi 08 novembre 2024

sur rendez-vous au 

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Sinon, toute l'année,  il y a des permanences hebdomadaires à 

 Melun, Dammarie, Le Mée, St Fargeau-Ponthierry, Moissy Cramayel.....

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Qui sommes nous ?

Association fondée sur le principe de la laïcité,

intervenant dans tous les domaines

 où l'intérêt des familles est concerné.

     logo rose afl

Animée uniquement par des bénévoles, l'association propose différentes actions telles que : Accompagnement scolaire, alphabétisation, info dettes, écoute et soutien des familles, écrivains publics, informatique, échanges de savoir-faire. 

 

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