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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 14:33

Des dépenses jugées mal venues par notre association familiale qui estime qu'il est d'autres priorités pour la communauté d'agglomération melunaise.

Trop de familles vivent mal, trop de travailleurs galèrent pour s'en sortir, pour se rendre à leur travail à cause de transports en communs mal adaptés.

                  Et la liste n'est pas terminée ...

à vous de la complèter en ajoutant des commentaires.

                 A vous de réagir aussi, dans notre sens ou non d'ailleurs.

Lançons le débat !

 

Ci-dessous un communiqué de presse que nous envoyons ce jour même.

 

 

 

UN MUSEE NATIONAL DE LA GENDARMERIE A MELUN

LES FAMILLES LAIQUES CONTRE SON FINANCEMENT PAR LA CAM

 

L’Association Familles Laïques de Vaux le Pénil tient à s’exprimer à ce sujet.

S’il n’est pas question pour elle d’être pour ou contre ce projet ou d’en juger l’opportunité ou pas, elle ne peut rester silencieuse quant au financement de celui-ci.

 

En effet, il incombe à la Communauté d’Agglomération de Melun une participation à hauteur de 50% du projet environ, et ses élus viennent de voter ce budget. Il s’agit d'un peu plus de  10 millions d’euros au total, dont 4 devraient provenir du mécénat d’entreprise et autre, mais si ce chiffre n’est pas atteint, la CAM devra mettre la main à poche pour le reliquat.

 

Pour Familles Laïques, à l’heure où tant de jeunes et de moins jeunes peinent se loger, où des familles vivent en dessous du seuil de la pauvreté, où des coupes sombres sont faites dans les domaines aussi importants que les transports, la culture, il y a de quoi s’indigner.

 

Notre association tient à attirer l’attention de l’opinion publique, de toutes les familles, car tout un chacun sera touché, sur ce plan de financement.

 

L’association se réserve le droit de mener des actions en direction des élus afin de les placer devant la responsabilité de ce qui découlera de ses dépenses dont la CAM pourrait utiliser à d’autres actions notamment sociales.

 

Patrice THEVENY – Président de Familles Laïques de Vaux le Pénil 

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 07:25

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Samedi 20 novembre 2010

Vaux Le Pénil Conférence publique organisée par le CDAFAL 77

Thème : «  L’accueil éducatif des tous petits »

Conclusion par le Président du CNAFAL

Jean-Marie BONNEMAYRE

 

 

Tout d’abord, je voudrais indiquer mon parfait accord avec les différents intervenants qui m’ont précédé à la tribune de ce colloque mais le contraire eût étonné. Je voudrais ajouter qu’il est impossible de conclure sur une telle thématique et donc je m’efforcerai de compléter, ou d’élargir le champ de la réflexion.

Tout d’abord, le «  bien-être  » d’un enfant est conditionné par le bien-être de sa famille par ses conditions de vie. Or, il faut le dire car on le passe sous silence mais depuis 20 ans les conditions de travail des salariés se sont considérablement détériorées. En premier lieu la multiplication des horaires fractionnés, désynchronisés de la vie familiale se sont déployés au-delà de la production dans les services pour répondre au zéro stock et au juste à temps. C’est particulièrement vrai dans la grande distribution qui emploie une majorité de femmes sur des contrats partiels, qui sont sus-exploitées, mal payés. Mais pas seulement dans ce secteur. On estime à 4 millions ce type d’emplois. Combien de sociétés de nettoyage emploient exclusivement des femmes. La précarité est leur lot et souvent les enfants «  se gardent eux-mêmes » ou sont tributaires du voisinage immédiat ou de la famille.

Le dernier rapport Versini dénonce cette insécurité liée à la précarité. Car il y a aussi toutes les familles dont les membres n’ont pas d’emploi, qui galèrent tous les jours et où l’insécurité est permanente. L’AFSA (l’Agence Française pour la Sécurité Alimentaire) considère que 1,1 millions de personnes sont en insécurité alimentaire, c’est à dire ne mangent pas à leur faim, 2 millions de personnes sont considérés en précarité énergétiques. Selon le CREDOC, 30% des gens surendettés empruntent pour rembourser une dette précédente qui n’était pas liées à un achat de consommation.

En France, 2 millions d’enfants sont considérés comme pauvres. Imagine- t’on ce qu’est la vie d’un enfant qui voit ses parents ou sa mère (lorsque les deux ne cohabitent plus ensemble) tous les jours anxieuse de son devenir, se demandant comment elle fait face à ses factures , comment elle nourrit sa famille ; que dire des familles qui subissent des expulsions locatives pour cause de pauvreté chronique et qui sont « trimballées » d’hébergement provisoire en hébergement provisoire. De nombreuses études montrent la scolarité « chaotique » de ces enfants grandissant dans une famille à statut précaire. Les parents eux même dépriment, ne sortent plus, ont peur et effectivement « désertent » les lieux institutionnels parce qu’il n’y a plus d’écoute, d’humanité même auprès des services sociaux, ce que dénonçait Jean-Paul DELEVOYE médiateur de la République dans son rapport en 2009 mais aussi dans sa lettre du mois d’octobre dernier.

Nous assistons à un véritable « effondrement du social »  face à la massification de la paupérisation mais aussi la raréfaction des moyens que ce soient ceux de l’Etat ou des collectivités territoriales. Cet effondrement du social accompagne aussi « l’effondrement de l’Etat républicain » qui n’est plus en capacité de faire respecter l’accès aux droits, qui est désorganisé par la multiplication de la suppression des postes de fonctionnaires. Ce sont les plus faibles qui en pâtissent et je rappelle que les familles les plus pauvres (toutes les études convergent depuis plusieurs années) ce sont les familles monoparentales et les familles nombreuses. J’ai été sensible au discours de la représentante de la FCPE qui disait que les familles font ce qu’elles peuvent et qu’il faut se mettre à leur portée. Cependant sur les horaires décalés et la désynchronisation des temps familiaux et du temps de travail, il faut faire attention aux expérimentations ; l’enfer peut être pavé de bonnes intentions. En 2003 à Belfort des gens bien intentionnés avaient proposé à la CAF de former des femmes RMIstes pour aller au domicile de femmes travaillant à temps partiel et fractionné dans les grandes surface ou dans les bureaux et embauchant à 5heures du matin. Elles auraient levé les enfants, fait leur toilette, les auraient fait déjeuner et accompagner à l’école et éventuellement assuré le repas de midi. Autrement dit on aurait « exploité » en bout de chaîne d’autres femmes pour permettre à des « supermarchés » une meilleure exploitation de leurs salariés en offrant un service pour lequel aucune contribution ne leur était réclamée !

Nous avons fait capoter le projet à la CAF du Territoire de Belfort et avec l’aide des organisations ouvrières qui ne pouvaient cautionner un tel système.

En revanche, je pense que la « crèche d’entreprise » peut être une solution acceptable là où il y a « densité » d’entreprise, là où il y a une grosse entreprise en nombre de salariés. A Belfort ( c’est ma « casquette » de Président de CAF) nous avons travaillé en concertation mais surtout la société d’économie mixte et d’aménagement du Territoire a pensé à implanter autour de la crèche de menus services utiles aux parents qui sont pressés de rentrer chez eux : dépôt de pain, produits de base, distributeur de monnaie qui évitent aux parents plusieurs détours avant ou après avoir repris leurs enfants à la crèche. Car, dans les conditions de travail, il y a aussi le temps consacré aux trajets domicile-lieu de travail. En région parisienne, on connait cela mais en province aussi. En Territoire de Belfort, le Nord Franche Comté est la première région industrielle de France (Alstom, Peugeot, Bull, General Electric, Faurécia) les grandes entreprises sont représentées et la plupart des salariés effectuent en moyenne 40 kms par jour. Cela fait aussi partie de la condition de travail qui se détériore pour les salariés sans compter la baisse des salaires depuis 25 ans dénoncée par le CERC dans une note de 2005 que le CNAFAL a largement diffusée.

Car l’enfant a un coût – l’UNAF a chiffré le coût d’un enfant au mois pour sa famille. Il est évalué à 330 euros par mois et on sait bien que le quotient familial au niveau fiscal est loin de prendre en compte le coût réel. C’est la raison pour laquelle le CNAFAL depuis plus de 30 ans revendique la mise en place « d’un salaire social à l’enfant dès sa naissance » quel que soit son rang de naissance éventuellement fiscalisable en fonction des revenus des parents.

Je remercie mon collègue de la CAF de Seine et Marne d’être intervenu sur le rôle de la CAF, partenaire irremplaçable des politiques familiales et de la petite enfance et de signaler le site monenfant.fr sur le site de la CAF qui permet d’avoir accès à toutes les solutions disponibles en matière d’offres de mode d’accueil pour la petite enfance.

L’action sociale familiale des CAF est aussi un outil important de redistribution sociale et de protection. N’oublions pas qu’à la création de la sécurité sociale, la branche famille prend en compte le « risque famille » en ce sens que l’enfant est un bien précieux pour la famille et la Nation et qu’il a droit aux meilleures conditions de vie et de bien-être.

Vous m’excuserez de citer à nouveau la CAF de Belfort mais le fait d’être en région industrielle fait que nous subissons la crise chez nous depuis 2004 (désindustrialisation) Nous avons constaté et cela nous a été signalé par le personnel des crèches que des familles ne pouvaient plus « fournir » le lot de couches-bébés pour leur petit. Certains arrivent régulièrement sales à la crèche. Le Conseil d’Administration de la CAF a réagi en accordant des dotations aux crèches à charge pour elles de les répartir en fonction des ressources des familles. Imaginez pour les enfants prématurés qui doivent s’alimenter avec des laits spéciaux « maternisés », dont le prix est entre 22 et 30 euros la boîte, les difficultés qui commencent dès ce moment là et dès le plus jeune âge pour les familles démunies.

Nous avons fait un constat similaire pour les CLSH lorsque nous avons vu des familles désinscrire leurs enfants le mercredi ou pour les petites vacances, ne pouvant s’acquitter de leur contribution même symbolique à 1 euro par jour. Nous avons alors abaissé encore les quotients familiaux pour tenir compte de cette situation.

Ensuite je voudrais revenir sur quelques principes laïques puisque la question a été posée de savoir à qui appartient l’enfant. Un laïque répond que l’enfant appartient d’abord à lui-même ; il n’est la « propriété de personne », la chose de personne ; il est un être en devenir qui a droit au respect et que l’on doit préparer à l’autonomie. Le CNAFAL a une deuxième formule qu’il faut expliciter. L’enfant a droit à une éducation laïque : Nathalie Rocailleux l’a dit, il y a dans toute éducation une part de conditionnement, un apprentissage de règles, de lois.

Ce « conditionnement » est certes inévitable mais il ne dispense pas d’expliciter », de justifier les interdits, les règlements. Eduquer c’est à la fois conditionner et déconditionner. C’est un cheminement et non une modélisation. Sartre disait « l’important n’est pas ce qu’on a fait de moi, mais ce que je fais à partir de ce qu’on a fait de moi ». Une éducation ne peut pas étouffer ; l’enfant a droit à l’erreur, à l’expérimentation, aux essais. C’est pourquoi la notion de coéducation est ici importante, je n’y reviens pas.

Je voudrais ajouter aussi qu’il faut savoir respecter les rythmes de l’enfant. Le temps de l’enfant n’est pas celui de l’adulte qui est de plus en plus contraint par les horaires, la vitesse, la compétition dans une société où seule la productivité est devenue le critère essentiel en même temps que le profit !

L’enfant est aussi un être social, c’est-à-dire que l’éducation doit lui apporter la sociabilité, l’esprit collectif, l’esprit solidaire car on n’existe qu’à travers les autres, par les autres, pour les autres. Libéralisme et individualisme sont intrinsèquement liés dans une culture de l’affrontement perpétuel pour être le « meilleur ». La culture laïque, c’est la culture de la mise en débat, de la « délibération », de la médiation, car nul ne détient la vérité.

Enfin, pour conclure, je voudrais mettre en valeur la politique familiale, spécificité française grâce à la branche famille de la sécurité sociale mais qui est de plus en plus menacée : en effet, il y a toujours la tentation de réserver la protection sociale dans son ensemble aux familles les plus démunies, ce qui veut dire qu’elles seraient sans conditions de ressources ; Ensuite, un 2ème étage, en quelque sorte, serait confié aux mutuelles et un 3ème étage aux assurances privées, banques, etc… Je rappelle que le rapport confié au député Yves BUR concernant le financement de la branche famille n’a pas encore été « rendu » mais on sait que sous prétexte « d’abaisser » encore le coût du travail, il prévoyait de supprimer les 5,4 % de cotisations patronales qui reviennent vers les salaires sous forme de prestations… !

De même, le projet de loi de financement de la sécurité sociale « détourne » une fraction de la CSG dévolue en recettes à la branche famille pour réalimenter la CADES (Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale), chargée de gérer les déficits précédents de la Sécurité Sociale. Ce qu’on ne vous dit pas c’est que la CADES a perdu 8 milliards d’euros dans la tourmente financière de l’automne 2008. Autrement dit, votre argent a été joué sur les marchés financiers et aujourd’hui on vous « culpabilise » parce que nous laissons de la dette aux jeunes générations.

Oui, la petite enfance est un « investissement pour l’avenir », à condition qu’on ne dévoie les politiques familiales. Je rappelle souvent qu’en 1947, dans une France ruinée, exsangue, les fondateurs de la Sécurité Sociale avaient octroyé pour une famille de trois enfants, un montant d’allocations familiales qui était l’équivalent du salaire d’une ouvrière de l’époque. Le dynamisme démographique qui en est résulté a permis la croissance et les grandes réalisations de la 4ème République.

Si nous avons traversé la crise actuelle moins mal que les autres (mais je considère qu’elle est toujours devant nous), c’est parce que à travers la politique familiale, tout comme avec les autres protections sociales, la redistribution sociale s’effectue et permet aux familles, soit de consommer certains biens, soit de bénéficier de services collectifs. Il est probable aussi que nous le devons à un fort secteur constitué de l’Economie sociale et solidaire (associations, coopératives, mutuelles) et à l’existence, certes précarisée, de quelques services publics. Naturellement, cet ensemble est directement menacé. Chaque pièce du puzzle compte et nous devons les défendre toutes pour l’avenir de nos enfants.

 

Jean-Marie Bonnemayre

 

 

DEBAT DANS LA SALLE

INTERVENTION DE LA FSU 77

 

 

Intervention de la FSU77 lors du colloque « L'accueil Éducatif des tout petit » de Vaux le Pénil


D'abord un rappel qui semble important: si les parents ne scolarisent plus les enfants des moins de trois ans, ce n'est pas par « défiance »vis-à-vis de la maternelle. Ce n'est pas par envie de pouvoir trouver mieux et de pouvoir payer pour cela. C'est simplement parce qu'il n'est plus possible d'inscrire les enfants, l'institution n'ayant pas assez de postes d'enseignant! C'est la pénurie orchestrée depuis des années par les gouvernements successifs qui, au niveau national, a fait passer le taux de scolarisation des « tout petits » comme on dit, de 35,4% en 2000 à 20% aujourd'hui... un taux qui fait presque rêver dans une Seine et Marne qui elle flirte avec les 5% seulement. Et pourtant notre département aurait bien besoin de ces sections de tout petits... car au regard de sa natalité débordante, les besoins en structures d'accueil de qualité vont continuer a se faire sentir sur un territoire équivalent à la moitié de l'Ile de France. Et c'est un point qui me semble trop peu abordé dans les échanges que nous avons ce matin : quelle autre structure que l'École, que l'École Maternelle offre un maillage aussi « opérationnel » sur tout notre territoire. L'École reste le seul service public dans bien des communes... un service public ayant déjà des bâtiments, des salles et potentiellement des professionnels aguerri si seulement l'État voulait en former.

Pourquoi ne pas profiter de ce qui existe? Mais dans des conditions d'accueil améliorées, avec des effectifs pédagogiques adaptés à l'âge des enfants... et j'en profite pour vous rappeler qu'en Seine et Marne, elles ne sont pas rares les classe de « petite section » ayant des effectif à 30 et plus, avec des intégrations d'enfant en situation de handicap.Je le rappelle simplement parce qu'il difficile de faire comme si cela n'avait pas d'impact sur le débat d'aujourd'hui. Il faut aussi réfléchir sur les continuités de l'enfance et revendiquer des allégements de classe pour le bien des enfants.

Mais là encore l'état ne souhaite qu'une chose... c'est se désengager, transférer les charges de plus en plus vers les collectivités territoriales ou bien vers les citoyens. C'est bien pour cela que nous ne regardons pas la mise en place de « jardin d'éveil » avec bienveillance... c'est peu de le dire... et que nous sommes très réticent à voir la CAF se lancer dans cette expérience qui reportera vers les familles, qui le pourront, vers les collectivités, qui le pourront, une part des coûts qui jusque là étaient supportés par l'État. Un État garant d'équité et de redistribution. Au final le coût supporté par les ménages sera supérieur... soit par leur contribution direct... soit par les impôts indirects qui ne seront plus levés pour l'État mais pour que la commune pallie les manque de ce dernier. C'est ce que nous dénonçons... et c'est pourquoi nous souhaitons la mise en place au niveau national, d'une réflexion pour construire un Service Public d'accueil de la petite enfance... un service public gage d'équité territorial... un service public qui pourrait profiter des structure déjà existantes comme les écoles maternelles.

 

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 09:14

NON ASSISTANCE A PERSONNE EN DANGER

 

Le zèle de certains hauts fonctionnaires (trois préfectures concernées) les conduit à nier le droit humanitaire.

Les personnes présentes sur le sol français, qui n’ont pas de papier ne peuvent pas bénéficier des hébergements de nuit ! Cela peut paraître impossible. Eh bien non c’est possible, c’est même écrit ! Sans papier, point de chauffage, de toit, de lit.

France où vas-tu ? Décidemment certains n’ont rien médité de la période de Vichy où des fonctionnaires, là aussi très zélés, ont pris les devants par rapport à des directives racistes et se sont précisément « réfugiés » derrière les ordres du gouvernement sans se poser de problème de conscience !

Curieux ! Pourtant un préfet a été remercié parce qu’il n’était pas performant dans la lutte contre la délinquance. On aurait aimé que les trois préfets concernés par ces directives scélérates soient révoqués…

Mais il est vrai que la xénophobie gangrène le plus haut niveau de l’Etat.

Le CNAFAL rappelle que la législation impose d’accueillir toutes les personnes sans abri et en détresse. Ce principe, le Président de la République le rappelait en 2007 « Je demande que le droit de chaque homme à un minimum de considération soit reconnu… Dans le monde des  centres d’urgence on doit accueillir tout le monde, justement parce que ce sont des centres d’urgence ». Mais c’était en 2007 ! Il  s’en est passé des choses depuis. Notre pays aurait-il oublié le devoir d’assistance aux populations en danger ?

Ce qui se passe aujourd’hui est le résultat d’un climat instauré par des propos des plus hautes autorités de l’Etat. Aux armes citoyens, dit la Marseillaise !

Les citoyens que nous sommes ne peuvent plus admettre l’inadmissible.

 

 

Hassna BERTRAND                                                                                 Jean-Marie BONNEMAYRE

Secteur immigration                                                                                   Président du CNAFAL

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 15:25

 

 Intervention de  
 Nicole Frapaize, directrice

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de la maison petite enfance de Saint Fargeau Ponthierry (Seine et Marne



Témoignage

 

La Maison de la Petite Enfance implantée sur le territoire d’une intercommunalité date de 2006. Elle regroupe plusieurs services à l’intention des enfants de la naissance à 6 ans. Deux multi accueils collectifs (60 et 32 places), un accueil de loisirs maternel, un relais assistants maternels, un centre de consultation PMI, une ludothèque, un lieu d’accueil enfants parents, des ateliers d’éveil et des temps d’échanges parents enfants, un groupe de paroles parents, un restaurant. Ce lieu est du à une volonté et une implication politiques fortes où les élus portent la conviction de l’apport et de l’intérêt pour les habitants de disposer d’un service cohérent par son approche globale.

Il nous est proposé ici de témoigner de l’accueil éducatif du tout petit, il ? est de la génération à venir, nous sommes de celle qui l’accueille ?, nous sommes ceux qui allons l’entourer, le respecter, le protéger. Nous sommes la génération professionnelle qui est passée des modes de garde aux modes d’accueil considérés comme un lieu de vie. Le terme ? éducatif ? est à saisir dans le sens de l’accompagnement au développement global de l’enfant.

L’arrivée d’un enfant dans un mode d’accueil, ? dont la première mission est de veiller à la santé, à la sécurité, au bien-être et au développement de l’enfant (décret août 2000) et depuis le décret de juin 2010 de contribuer à leur éducation ?, correspond à une période intense de construction où il élabore son unité à partir de son propre développement sensori-moteur ; en effet, l’activité spontanée du petit est une fonction constructive et élaborative majeure. Il construit peu à peu une relation fiable, stable et continue avec ses parents d’abord, puis avec une personne ayant la capacité à lui donner des soins et à le satisfaire, une personne qui va l’accompagner et lui permettre d’anticiper peu à peu ce qui va arriver. Il est rappelé qu’un enfant qui attend beaucoup la satisfaction de son besoin peut perdre le sentiment de sécurité qui lui est indispensable pour grandir. Or, la vie en collectivité peut être source de discontinuité, car le temps de présence des enfants est souvent supérieur au temps de présence des adultes. Il s’agit alors d’harmoniser les pratiques des adultes auprès des enfants, d’organiser l’espace pour permettre à l’enfant de conduire son activité jusqu’à son terme et où il pourra agir seul, de prévenir l’enfant plongé dans son activité de l’interruption à venir, de définir des règles peu nombreuses, d’assurer une qualité des soins corporels qui participe de la construction psychique du tout petit, car ? c’est par la similitude des soins, le retour à l’identique des besoins et de leur satisfaction, garantis par la permanence et la constance du maternage que l’enfant peut petit à petit accepter la réalité ?. Dans un lieu d’accueil de la petite enfance, l’objectif premier est d’assurer cette continuité et cette permanence, c’est le c?ur du projet.

Une équipe pluridisciplinaire de 55 personnes (infirmière, animateurs, CESF, éducatrices de jeunes enfants, éducatrice spécialisée, auxiliaire de puériculture, agents éducatifs, psychologue, psychomotricienne, musicienne, agents d’accueil et agents techniques) anime cet équipement et bénéficie d’actions de formation et de qualification (formation continue, VAE, contrats d’apprentissage, concours). Les deux multi accueils combinant accueil régulier et occasionnel tentent de favoriser la conciliation des différents temps sociaux et la place des familles. Des valeurs comme la confidentialité, la sécurité, le respect, l’écoute, la coopération, la reconnaissance étayent le projet éducatif.

Au sein des services, une attention est portée pour impulser un accueil physique et psychique qui favorisera l’insertion des parents et donc de l’enfant.

L’aménagement de l’espace, le choix du mobilier et son organisation, la pluridisciplinarité des professionnels, le projet pédagogique, la disponibilité de l’équipe de direction, les réunions, les temps d’échange, les intervenants spécialisés, des ateliers d’éveil corporel, musical, la formation participent et fondent cette préoccupation d’inscrire le tout petit comme personne à part entière.

Nous disposons sur les services d’intervenants spécialisés : médecin, psychomotricienne, psychologue, musicienne qui apportent leurs compétences propres aux parents, aux enfants et aux équipes.

De quoi pouvons-nous alors témoigner ? Du côté des parents : d’un souci constant d’accueil, d’accompagnement, d’écoute, de chercher à comprendre, de conforter, voire de réconforter, d’échanger, de laisser du temps au temps, d’apaiser, de relativiser, de proposer, voire d’orienter en organisant des rencontres parents, des cafés des parents et des temps conviviaux. Ainsi nous sommes dans l’accueil tout en recherchant les modalités de la coéducation par l’articulation des différents espaces (maison/service) dans le respect des places et des fonctions de chacun, autant que possible.

Du côté des enfants : L’accueil consiste en l’accent porté sur la connaissance des besoins psychoaffectifs, moteurs et sociaux de l’enfant et le travail sur l’articulation entre vie de groupe et besoins individuels : bienveillance, écoute, analyse, soutien et échange autant que possible et le plus possible… En ce sens, il faut dire et redire que la disponibilité et la présence des professionnelles sont le ressort essentiel de la capacité d’autonomie de chaque enfant. En effet le tout petit s’appuie, se construit, grandit et se développe en interaction avec l’adulte qui le nomme et le reconnaît, d’où l’importance des ratios d’encadrement et de leur respect. La relation de chaque enfant avec un adulte référent est un incontournable pour donner à l’enfant ce ? sentiment continu d’exister ? (Cf. Winnicot), pierre angulaire de l’estime de soi et de la confiance en soi, ce qui nécessite du temps et du savoir faire. Plus l’adulte satisfera par sa disponibilité aux besoins proches et immédiats du tout petit, plus l’enfant développera sa capacité d’autonomie, avec des soins substitutifs de qualité suffisante. L’amour porté aux parents et l’attachement porté à la référente et aux co-référentes ne sont pas de même nature quel que soit le mode d’accueil, tous les parents sont outillés et à même de faire pour leur enfant ce qu’il est bon de faire. Les professionnelles vont quant à elles s’interroger, se questionner, interpeller sur les actions et les actes engagés pour chaque enfant qu’elles accompagnent.

L’accueil va reposer essentiellement sur le langage et la mise en mots des situations et des échanges, (en ce sens nous avons inscrit la communication gestuelle pré-verbale comme outil d’échanges avec les enfants), c’est pour cela que le temps est un facteur clé, que l’adaptation qui est le temps d’accueil consacré à la rencontre entre un bébé, des parents et l’auxiliaire est une étape capitale pour que l’enfant accepte cette nouvelle personne, initiée par sa mère ou son père qui autorisent celle-ci à s’occuper de lui.

Il est donc essentiel que les personnels reconnus comme compétents à s’inscrire dans une relation et une communication soient perçus comme un ? supplément ? qui renforcera les parents dans leurs capacités et leur fonction.

Le projet pédagogique et éducatif, les réunions de pratiques professionnelles, les apports d’intervenants spécialisés, les salles aménagées : cuisine pédagogique, salle de jeux d’eau, salle de motricité, salle des livres, ludothèque, le partenariat engagé avec la bibliothèque, l’association Lire et Faire Lire, le Centre culturel pour des offres de sensibilisation, d’initiation et de découverte sont l’ensemble des moyens mis à disposition des professionnelles de l’enfance. Ces professionnelles de formation EJE, auxiliaires de puériculture, CAP Petite Enfance bénéficient de journées pédagogiques, de journées de formation avec différents organismes, de temps de réunion avec la psychologue ou la psychomotricienne sur l’analyse des pratiques et le suivi des enfants, de temps de réunion sur les caractéristiques de leur métier et exercent leur savoir faire avec implication et conscience des enjeux du métier.

C’est cette dynamique qui porte cette représentation de l’accueil au service des enfants et des familles. Le terme ? éducatif ? accolé à accueil n’est pas le centre de la démarche pédagogique et n’est pas l’objet premier de notre préoccupation, en effet un mode d’accueil participe d’un processus éducatif et n’a pas à revendiquer ce vocable pour être légitimé dans sa pertinence et son existence. Ce terme s’incarne plus à partir des valeurs transverses au projet éducatif : initiation, découverte, sensibilisation, plaisir de faire par soi-même, toute l’énergie sera de permettre à l’enfant de se centrer sur son activité propre et le déploiement de ses stratégies personnelles au bénéfice de la découverte de lui-même. Pas de programme, pas d’évaluation, pas d’enjeu d’acquis, pas de normes … Une grande attention est à porter sur ce glissement sémantique qui ferait que nous serions tirés peu à peu du côté du préscolaire (type le jardin d’éveil). Reste pour nous professionnelles à travailler encore et encore des pratiques de concertation et de décision collective et d’ouverture sur des pratiques réfléchies, renouvelées, inventives participant au développement des enfants.

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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 12:11

 Intervention de Nathalie Rocailleux, psychologue-clinicienne

Nathalie Rocailleux 

 

Accueillir et le jeune enfant et Accompagner la parentalité :

 

La pause parents Toulon.

 

Association Familiale Laïque "TRANSITION" de TOULON (VAR) 

 

La pause parents est une action portée par l’Association Familiale Laïque TRANSITION. La première Pause parents a ouvert ses portes en 2002 à Toulon. Depuis, deux autres Pause parents – Ollioules et Brignoles – ont ouvert en 2006.

 

Le projet a été écrit initialement par des psychologues. Il s’est formé au départ sur le projet de la « Maison Verte » de Françoise Dolto en l’adaptant le mieux possible aux besoins des populations visées, les jeunes parents évoluant dans le contexte social et familial actuels. Nous y avons ajouté une approche plus globale et pluridisciplinaire dans l’accueil des parents et des jeunes enfants et avons adapté la manière de symboliser les règles et les interdits qui valent pour tous. Les Pause parents proposent systématiquement dans un même lieu :

 

  • Un espace d’accompagnement en périnatalité avec l’utilisation d’un outil du lien parent -enfant : le baby massage de type « Shantala ». C’est un massage d’éveil tonique du nourrisson effectué par les parents qui permet l’émergence d’interactions précoces et stimule la pulsion de vie du tout petit.

  • Un espace repas (on a travaillé sur ce projet avec l’association « les pâtes au beurre » à Paris) dans lequel on a ajouté une approche multiculturelle pour pouvoir parler de l’exil à travers la confection d’un repas « culturel » qui laissera la trace vécue et écrite d’une recette transmise aux autres parents mais aussi aux professionnels et aux enfants. Ce repas se confectionne avec les autres parents et avec les enfants et permet également à cette démarche de bientraîtance d’exister lorsque certaines difficultés émergent lors de la prise des repas.

  • Un espace de jeu, d’éveil et de créativité, un espace de vivre ensemble existe dans la pièce centrale, comme à la maison verte.

  • Enfin, un espace de consultations familiales et individuelles avec le psychologue pour que l’intime puisse se parler, se questionner et se travailler, pour qu’émerge l’élaboration psychique.

 

On ne peut pas accueillir un enfant sans avoir comme objectif de l’éduquer. « Educare » signifie « conduite hors ». C’est en premier conduire en dehors de l’inconscience vers la conscience d’être et ensuite conduire vers le libre arbitre avec tout ce que cela signifie d’introjection (fonction de prendre en soi) de la loi à travers le « vivre ensemble »…

Après que le geste ou l’acte éducatif a opéré sur les ateliers ou de manière simultanée, le parent peut trouver l’opportunité d’en dégager une pensée éducative, de pouvoir se dégager de ses souffrances ou de dépasser ses propres traumatismes d’enfance pour en libérer le mieux possible son enfant.

 

Les Pause parents sont des lieux ressource pour les familles. Ce sont des lieux de prévention précoce. Tous les parents y sont accueillis, qu’ils viennent pour socialiser l’enfant, pour s’initier simplement aux baby massages ou qu’ils viennent pour dénouer des problématiques plus importantes parfois sérieuses ou dramatiques. Dans tous les cas, l’histoire va se dire, des constructions psychiques vont se délier, se relier, se travailler. L’objectif étant que le parent puisse venir y élaborer quelque chose, et parfois simplement décaler le regard qu’il porte sur l’enfant pour arriver à se rapprocher le plus possible du parent acceptable. Le groupe social des autres parents est très important pour soutenir cela en plus des professionnels. Pourquoi des puéricultrices et des psychologues ?

 

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Entendre l’enfant c’est avant tout l’entendre dans son corps. « Infans » cela signifie celui qui ne parle pas. S’il ne parle pas, il n’est pourtant pas exempt de langage. L’objectif c’est d’accueillir l’enfant avec tout ce qu’on lui doit comme réponses à ses besoins fondamentaux tout en accompagnant les parents pour qu’ils passent du « donner des soins »  à la conscience ou au désir de « prendre soin de lui ». C’est toute la construction de la dignité de l’Homme qui s’inscrit dans cette démarche. C’est une élaboration psychique de la bientraitance de l’enfant. Et nous le savons bien, si tout ne se joue pas avant 6 ans c’est lors de ce temps de la petite enfance que se réalise, par le milieu familial particulièrement, l’essentiel de l’humanisation et de la civilisation en l’enfant. Pour le parent, cette démarche ne se décrète pas, elle ne va pas de soit.

 

Elle est ce qu’on appelle en psychanalyse la « parentalité »: ce processus intime conscient et inconscient vient du mot « maternalité » mis en évidence dans les travaux de Racamier. Il est le produit de ce que l’on est et cela procède de notre histoire, de l’ensemble de nos constructions structurantes et aussi de nos traumatismes. Si Traumatisme il y a, cela ne signifie pas souffrance. C’est pourquoi il fallait que la Pause parents soit suffisamment attrayante, offre des espaces très diversifiés pour répondre aux besoins des familles afin d’accueillir aussi ceux qui ne souffrent pas consciemment mais sont en risque de reproduire pour leurs enfants les traumatismes de leur enfance. L’inconscient traumatique du parent et surtout de la mère parle à l’inconscient du nourrisson à travers son corps. Voilà pourquoi il est très important que des puéricultrices interviennent en même temps que des psychologues pour décrypter ce qui se joue inconsciemment entre le parent et l’enfant.

 

Et tous les parents que nous avons rencontrés ont exprimé unanimement leur désir d’être de bon parent. On entend l’enfant par ce qu’il exprime en premier dans et à travers son corps : sa posture, sa tonicité, ses émotions... Le baby massage est un outil très enrichissant pour le parent et pour l’enfant. Le professionnel peut observer des transformations relationnelles intenses lors des séances de baby massages. Le portage est également parlant aux professionnels : le portage physique est souvent le reflet de la manière dont l’enfant est « porté » psychiquement. Nous observons des paradoxes et des ambivalences qui s’opèrent entre le désir énoncé par les parents (de fermeté, de contenance, de sécurité…) et les gestes qu’ils ont vers leur enfant. Nous voyons des mères qui arrivent avec des enfants « coulants » de leurs bras, des nourrissons qui « pendent dans le vide » et ne sont pas absolument pas « contenus ». On voit qu’il y a eu souvent des carences maternelles chez ces mères. Ces messages paradoxaux sont fortement « entendus » par le corps de l’enfant. C’est souvent au contact des autres mères que ces mères vont ajuster leurs postures aux besoins de leur enfant, dans une identification à l’image d’un maternage satisfaisant apporté par le groupe. C’est aussi cela que l’on peut trouver à la Pause parents. Ce qui émerge n’est donc pas forcément d’emblée l’expression d’une souffrance de la part du parent. Lorsque la souffrance arrive à se dire, on est déjà dans une possibilité de travail sur soi par la parole mais cela ne signifie pas que les choses vont changer rapidement pour autant dans la relation à l’enfant.

On travaille autant le maternage que la place du père même s’il est plus difficile d’accueillir les pères dans nos structures. On est dans un accompagnement global psycho éducatif affectif et social.

 

Entendre l’enfant c’est aussi accompagner le parent à l’entendre. C’est à dire à être dans un ajustement précoce satisfaisant à l’enfant au niveau affectif mais aussi au niveau de son développement cognitif. C’est donner la possibilité aux parents et à l’enfant d’expérimenter un accordage affectif moins dissonant.

 

Nous avons reçu récemment une maman en difficulté avec son enfant qui est porteur de troubles du développement. Elle dit de lui que cet enfant ne comprend rien et le vit comme un enfant sans compétences ni capacités. Il se trouve que la pause parents est structurée comme un appartement, le moins institué possible, où l’on peut venir jouer quelque chose de soi qui peut y être expérimenté et qui peut être ramené dans la sphère intime du domicile. Une pièce particulière de la structure, le bureau, renvoie symboliquement à la chambre des parents. Sur le sol, nous avons tracé une ligne rouge qui marque l’interdit qui vaut pour tous les enfants d’y entrer sans autorisation. La ligne rouge vient signifier que l’enfant ne doit pas rentrer dans cette pièce sans y être engagé ou autorisé par un adulte. C’est une manière d’amener l’enfant à se confronter à l’interdit mais aussi d'inviter l’adulte à jouer et interroger son autorité et ses moyens vis à vis de cet interdit simple et fondamental.

 

Cette mère vient avec son enfant, nous lui faisons visiter les lieux. Nous procédons toujours pour cela en nous adressant à l’enfant et au parent. Nous remettons ainsi l’enfant dans un statut de sujet et d’interlocuteur valable. Lorsque nous arrivons devant la ligne et en expliquons la règle à l’enfant, la mère nous dit « de toutes façons il n’a rien compris ». Au retour, de la visite de la salle de soin, nous repassons devant la pièce, l’enfant passe devant la ligne et s’arrête. Il ne la franchira pas. Nous, professionnels, sommes à ce moment là, tout à fait incapables de dire si l’enfant en a réellement saisi quelque chose. Il se trouve que la mère, surprise positivement s’est approprié quelque chose du comportement de son enfant et interprète immédiatement : « il a compris ! ». Elle reconnaît enfin son enfant capable de compétences, elle fait l’expérience de cette reconnaissance. Sa représentation de son enfant se décale vers un autre devenir possible. Si cette mère a été capable de regarder son enfant autrement, elle devient capable de s'attribuer des compétences de mère, de se projeter et de projeter son enfant dans l’avenir.

 

Précisons que les professionnels initient les parents aux baby massages et ne les réalisent jamais eux même. Il est important d’utiliser cet outil comme tous les autres comme autant de possibilités de permettre à l’enfant, quel que soit sa taille, sa maturité, son âge, de devenir sujet.

 

Une mère arrive un jour et dit « je n’arrive pas l’aimer ». Cela devenait envahissant et très culpabilisant pour cette mère. C’était son second enfant. Lors des baby massages, cet enfant exprime enfin quelque chose à travers son corps, il se met en réponse tonique dans la relation à sa mère. La mère peut alors parler des émotions et des sentiments qu’elle a ressenti lors de cette seconde naissance. Elle n’a « pas reconnu » son enfant et s’attendais visiblement à ressentir les mêmes émotions et les mêmes sentiments très envahissants qu’elle avait vécus lors de la naissance de son premier enfant. L’intervention de la psychologue a été très importante dans ce moment ou elle disait avec ses mots et où l’enfant répondait avec son corps. Cette mère a pu différencier les émotions qui émergeaient de son nouveau statut de parents lors de la première naissance, touts mêlés aux émotions de découvrir ce nouvel enfant - ces émotions et ces sentiments extrêmement forts qui marquaient sa confirmation par son « devenir mère » dans son statut d’adulte- des émotions plus apaisées et plus tôt élaborées en sentiments qu’elle n’avait pas « reconnues » lors de cette seconde naissance et qui ne parlaient que de sa relation à cet enfant là –son statut de mère étant déjà là-. Deux jours plus tard, cette mère arrivait à la pause parents, souriante, exprimant de nombreuses interactions avec un bébé détendu et souriant. Elle a pu accepter que ce qu’elle ressentait et construisait avec son premier enfant fût différent de ce qu’elle nourrissait pour le second parce que ses enfants sont des sujets et des personnes.

 

Accompagner la parentalité dans sa globalité avec toute la diversité des situations rencontrées à la Pause parents, la diversité culturelle, la diversité sociale, la diversité des typologies de familles est au centre des préoccupations des professionnels.

Les parents comme les professionnels ont la mission d’humaniser et de civiliser, c’est ce qui les met aujourd’hui sous les feux des jugements de la société civile mais aussi des politiques. Les autoriser à tâtonner, à expérimenter dans un cadre bienveillant et sécure est acte de bientraitance. Cela permet de restaurer une estime de soi parentale amoindrie.

 

La ligne rouge : l’interdit est encore mieux introjecté avec la parole.

 

Lorsque des parents voient que leur enfant est capable d’introjecter (prendre en soi) les règles sans que l’adulte ne passe par des actes, avec une parole contenante, ils sont surpris de se voir eux même expérimenter la parole éducative comme un outil qui engage et qui est valable.

Il n’y a pas de caractère obligatoire à venir sur les « Pause parents ». Pourtant de nombreuses mères qui bénéficient de mesures de protection pour leurs enfants (placements AEMO…) viennent spontanément avec la demande explicite d’ « être mère autrement ».

 

En jouant sur le groupe et sur la relation individuelle, l’enfant dit quelque chose de sa relation à ses parents.

Très souvent les parents viennent se parler depuis leur place d’enfant. Ils viennent s’approprier quelque chose d’eux même pour régler ce qui va se jouer dans leur relation à l’enfant. Lorsque c’est trop difficile certains parents s’en vont et ne reviennent pas, d’autres vont en parler à leur rythme intime. Une mère a mis 5 ans pour être en confiance. 5 ans de fréquentation quasi quotidienne, sans son enfant. Souvent on vient aussi avec l’enfant symptôme. Pour parler de lui. Parler avec lui, est parfois beaucoup trop difficile.

 

Nathalie Rocailleux.

 

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 12:52

Bonjour à tous.

            Peut-être que comme moi, passant par la Place St Jean à Melun, en fin de soirée, avez-vous vu "un curieux spectacle" !

            Un goupe de personnes, se tenant par la main et faisant une ronde immobile.

"Mais qu'est-ce-donc vous êtes vous peut-être demandé ?"

            Hé bien, ci-dessous vous trouverez l'explication.

Si vous souhaitez en savoir plus, allez à un de ces rendez-vous ou laissez nous vos coordonnées que nous ne manquerons pas de communiquer à des membres de ce cercle pacifique au combien.

Patrice THEVENY

 

Le cercle de silence de Melun (lancé en Mai 2008) se rassemble chaque dernier Mardi du mois

de 18h00 à 19h00, place Saint Jean à Melun et ne demande qu’à s’agrandir.

Prochain cercle de silence : Mardi 30 Novembre.

 

C’EST QUOI  UN CERCLE DE SILENCE. ?

 

     Le Cercle de Silence est une manifestation silencieuse contre la violence faite aux sans papiers et pour le respect du droit d’asile et des droits de l’homme.

     Lancés en 2007, à Toulouse, par Alain Richard (franciscain), les cercles de silence regroupent tous les courants de pensée, et sont ouverts à tous.

     Par notre participation à  un cercle de silence, (il y en a dans 160 villes en France actuellement), nous dénonçons les traitements souvent inhumains dont sont victimes des Hommes , des Femmes et même des Enfants du seul fait qu’ils soient venus en France sans papiers en règle pour mieux vivre ou sauver leur vie.

     Nous dénonçons les obstacles administratifs   qui visent à rendre de plus en plus difficile l’obtention d’un titre de séjour et contraignent des hommes et des femmes, des familles à vivre et à travailler dans la clandestinité et la peur, privés de tout projet et de conditions de vie simplement décentes.

     Nous refusons que des hommes, des femmes et des enfants soient privés de liberté, de dignité et soient enfermés dans des centres de rétention administrative(CRA) comme au Mesnil Amelot

     Nous voulons que la France reste un pays d’accueil sans cesse enrichi et transformé par des hommes et des femmes venus du monde entier.

 

 LA DIGNITE DE CHAQUE PERSONNE HUMAINE NE SE DISCUTE PAS,

 ELLE SE RESPECTE .

 

Annick et Jean

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25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 13:47

 

 LA GENDARMERIE AURA SON MUSEE LES FAMILLES PAIERONT LA NOTE.... La Communauté d'agglomérations de Melun a des difficultés  
 financières  qui la contraint à faire des économies drastiques  
 sur son budget.  
 Voici l'explication apportée à la population avant que des décisions  de réduction de dépenses soient effectives :  
 - le festival Bruit de Melun n'est plus financé par la Communauté - Depuis le 1er avril 2010,  
 les habitants de la Communauté d’Agglomération  
 Melun Val de Seine (CAMVS) de plus de 65 ans ne peuvent plus  
 bénéficier de la carte Topaze qui leur permettait jusqu’alors  
 de circuler librement et gratuitement dans les transports 
  en commun de la CAMVS (réseau TRAM); 
 La première décision consiste à supprimer un festival populaire et  
 la deuxième de remettre en cause un acquis pour 
  les personnes âgées.... La Communauté n'a plus d'argent... A voir... Sa situation financière ne l'empêche pas d'allouer dans le cadre  
 d'un fond de concours un million pour le complexe privé culturel  
 et commercial de Dammarie les Lys, appelé la cartonnerie... Pour cartonner, ça cartonne pour des projets pharaoniques... La cartonnerie étant une grosse goutte d'eau à côté  
 des quelques millions, voire 10 qui seront alloués  
 au Musée de la gendarmerie de Melun.... 
 Alors que la Communauté d'Agglomération donne ainsi de l'argent pour  
 ces deux opérations, elle refuse de financer des projets culturels comme  
 celui de la Ferme des jeux à Vaux le Pénil....  
 Les gendarmes qui avaient déjà un musée à Melun,  
 disposeront là d'un musée national financé  
 par, notamment l'agglomération de Melun Val de Seine et la ville de Melun . Les habitants informés des 14 communes de l'agglomération  
 de Melun Val de Seine sont scandalisés et en colère.... 
 Beaucoup de personnes qui ignorent encore la réalité de  
 la situation vont, elles aussi exprimer leur indignation. Face à la situation actuelle de paupérisation aggravée  
 d'une bonne partie de la population,  
 d'autres choix budgétaires sont possibles  
 et indispensables afin de développer une politique sociale et  
 d'accès culturel au plus grand nombre. Jean-François Chalot  
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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 10:29

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Mesdames, Messieurs,

 

En tant que président de la Caisse d’allocations familiales, c'est avec un réel plaisir que j'ouvre ce colloque consacré à l’accueil éducatif des tout petits.

L'accueil du jeune enfant est une priorité nationale et locale.

Une priorité nationale, tout d’abord. En effet, la caisse nationale, dans le cadre de sa convention d’objectifs et de gestion, s’est engagée aux côtés de l’Etat à financer

100 000 places supplémentaires en accueil collectif sur la période 2009-2012. Pour cela, elle a mis en place des moyens financiers ambitieux parmi lesquels figure le 7ème plan crèche.

L’Etat entend également créer 100 000 places supplémentaires en accueil individuel sur cette même période. Dans cette perspective, plusieurs dispositifs financiers ont été créés en direction des assistantes maternelles dont la prime d’installation.

 

L’amélioration de l’accueil du jeune enfant est également une priorité locale. Avec

57 200 enfants de moins de 3 ans et 19 240 naissances en 2008, la Seine et Marne est un département très dynamique où les besoins en mode d'accueil sont importants.

Pour répondre à ces besoins croissants et permettre un développement harmonisé de l’offre d’accueil sur notre département, le Conseil d’administration de la Caisse d’allocations familiales a adopté un plan petite enfance qui vise en particulier les territoires peu couverts en mode d’accueil.

 

Ainsi le Conseil d’administration a décidé d'octroyer, en plus du 7ème plan crèche, une aide à l’investissement aux projets de création de structures petite enfance si ces dernières sont implantées sur des territoires peu couverts en mode d'accueil.

Une aide au démarrage est également versée à ces structures pendant leurs deux premières années de fonctionnement.

 

A travers l’ensemble de ces dispositifs, nous souhaitons promouvoir une offre d’accueil diverse et harmonisée sur le territoire afin de permettre aux parents de mieux concilier vie familiale et vie professionnelle tout en favorisant le bien-être, l’épanouissement et la socialisation des enfants.

 

Pour conclure, je souhaite remercier l’association Familles Laïques de Vaux le Pénil pour avoir organisé ce temps riche et important.

 

Je vous remercie pour votre attention.

 

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 10:21

Nous allons publier les textes les uns après les autres, dès leur réception

 

Voici déjà l'intervention de Christian Delecourt, sociologue à propos de l'étude faite sur l'accueil éducatif des tout petis ( moins de 3 ans) sur l'agglomération Melun Val de Seine

 

 

 

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Colloque Familles Laïques « l’accueil éducatif des tout petits »

20 Novembre 2010

Introduction par Christian Delecourt – Sociologue consultant

 

 

1/Rappel de la commande

Il s’agissait de faire une étude sur les besoins en termes d’accueil des enfants de moins de 3 ans sur le territoire de la Communauté de communes de Melun Val de Seine. C'est-à-dire :

  • Faire un recensement du nombre d’enfants de moins de 3 ans sur le territoire avec quelques éléments sur les caractéristiques familiales

  • Faire un recensement des différents modes de garde privés et publics proposés sur le territoire avec à chaque fois les modalités d’accueil et le nombre de place

  • Faire une enquête auprès d’une soixantaine de familles du territoire, pour repérer plus spécifiquement les besoins satisfaits et non satisfaits.

 

 

2/ Les caractéristiques du territoire de la Communauté de communes de Melun Val de Seine

La Communauté de communes de Melun Val de Seine regroupe 14 communes et comportait plus de 108.000 habitants au recensement de 2007.

 

Ce territoire regroupe des communes urbaines, semi-urbaines et rurales : Boissettes, Boissise la Bertrand, Boissise le Roi, Dammarie les Lys, La Rochette, Le Mée sur Seine, Livry sur Seine, Melun, Montereau sur le Jard, Rubelles, Saint Germain Laxis, Seine Port, Vaux le Pénil, Voisenon.

 

85 % de la population est concentrée sur les communes de Melun, du Mée, de Dammarie les Lys et de Vaux le Pénil et représentent 92% de la population des moins de 3 ans. Plus particulièrement, Melun et Le Mée qui représentent 55 % de la population totale de la Communauté de communes représentent 66% des enfants de moins de 3 ans.

 

La petite enfance est donc fortement concentrée en zone urbaine.

 

 

3/ Les besoins en accueil des enfants de moins de trois ans sur le territoire de la Communauté de Commune de Melun Val de Seine (sources CAF de Seine et Marne et INSEE)

 

En 2009, la Communauté de communes comptait 4838 enfants de moins de 3 ans vivant dans 4371 familles. 864 de ces familles sont des familles monoparentales, soit près de 20% de l’ensemble des familles (13% en Seine et Marne).

 

D’autre part en 2007 (recensement INSEE) 21% des enfants vivaient dans des familles dont les parents sont étrangers (12,8% en Seine et Marne).

 

3514 familles (soit plus de 80%) vivent avec un revenu inférieur au SMIC par Unité de Consommation (69,4% en Seine et Marne) et 1319 familles (soit 30%) sont à bas revenus (18,9% en Seine et Marne).

 

Nota : Une famille est considérée à bas revenus lorsque ses revenus avant impôts sont inférieurs à 60 % de la médiane des revenus par unité de consommation avant impôt observés au niveau national. Le seuil de bas revenus s’établissait à 903 euros par unité de consommation et par mois en 2008. Quant à l’unité de consommation elle correspond à un ratio de consommation par personne au sein d’une famille (1 pour le premier adulte, + 0.5 par adulte ou enfant de 14 ans ou plus, + 0.3 par enfant de moins de 14 ans, + 0.2 pour une famille monoparentale).

 

Sur les 4349 mères qui ont un enfant de moins de 3 ans, 2303 (soit 53%) sont actives (c'est-à-dire ayant ou recherchant un travail) et sont donc particulièrement susceptibles d’un besoin d’accueil pour leur(s) enfant(s), le conjoint étant généralement actif ou les mères étant en situation de monoparentalité. Le taux de mères actives en Seine et Marne est de 63,5%.

 

Concernant les familles monoparentales, dans 44 % des cas le monoparent (principalement femme) est actif (51,6% en Seine et Marne).

 

Le taux d’activité des familles monoparentale est donc nettement inférieur à la moyenne d’activité des familles et il importe de préciser que la non-activité des monoparents est généralement subie, la difficulté à faire garder ses enfants entraînant la difficulté à travailler.

 

 

4/ L’offre des différents types d’accueil possibles pour les enfants de moins de trois ans et ceux existants sur la Communauté de communes de Melun Val de Seine

 

Qu’il s’agisse des parents ou de la famille élargie, dans les 2/3 des cas la famille est le principal mode d’accueil permanent. Ceci se vérifie autant au plan national qu’au plan local. Pour le tiers restant faisant appel à des modes d’accueil extra familiaux, on distingue généralement 7 types d’accueil :

 

L’accueil collectif

Les établissements d’accueil collectif regroupent diverses catégories d’établissements qui ont en commun d’être spécialement conçus pour recevoir collectivement les enfants jusqu’à leur entrée à l’école maternelle, voire jusqu’à l’âge de six ans en dehors du temps scolaire.

 

Ils sont plus connus sous le nom de crèches collectives, crèches parentales, crèches d’entreprises, haltes-garderies, structures multi accueil, micro-crèches ou mini-crèches.

 

Il y a 22 structures d’accueil collectif (dont 2 structures privées) sur la Communauté de communes avec au total 572 places 0-5 ans.

 

L’accueil familial

La crèche familiale, également appelée « service d’accueil familial » emploie des assistantes maternelles agréées qui accueillent à leur domicile de un à quatre enfants généralement âgés de moins de quatre ans. Les assistantes maternelles font l’objet d’un encadrement et d’un accompagnement professionnel assuré par le personnel de la crèche.

 

Une ou deux fois par semaine, les assistantes maternelles et les enfants se retrouvent dans les locaux de la crèche familiale. Des temps de regroupement collectif favorisant la socialisation et l’éveil des enfants sont proposés. L'assistante maternelle est rémunérée par le gestionnaire de la crèche.

 

 

Ce mode d'accueil a l'avantage de décharger les parents de toutes les formalités administratives qu'ils ont à effectuer pour l'emploi direct d'un assistant maternel. Les horaires d'accueil sont plus souples que dans une crèche collective. Un enfant malade y est plus facilement admis.

 

Il y a 4 structures d’accueil familial sur la Communauté de communes avec au total 440 places 0-5 ans. Chacune de ces structures est installée sur chacune des 4 principales communes de la Communauté de communes.

 

L'assistante maternelle

Elle accueille, de façon non permanente (c'est-à-dire durant un certain nombre d'heures seulement par jour), à son domicile jusqu’à 4 enfants qui lui sont confiés par les parents, moyennant rémunération. Le parent devient alors l’employeur de l'assistante maternelle.

 

Les assistantes maternelles doivent être agréées et bénéficient d'une formation initiale et d'un suivi de leurs pratiques professionnelles par le conseil général.

 

Depuis le 11 juin 2010, les assistantes maternelles peuvent se regrouper (avec un maximum de 4 Assistantes maternelles) et accueillir les enfants au sein de maisons d'assistantes maternelles.

 

Il y 418 assistantes maternelles agréées sur le territoire qui ont en garde 719 enfants de moins de 3 ans. Il n’y a pas de maison d’assistante maternelle sur la Communauté de commune.

 

Par ailleurs il faut citer les Relais d’Assistantes Maternelles (RAM) qui sont des lieux d’information, de rencontre et d’échange au service des parents, des assistantes maternelles et des professionnels de la petite enfance et peuvent également proposer des ateliers éducatifs. Il existe un RAM à Melun.

 

La garde à domicile

Il est possible de faire garder son enfant par une personne qui intervient au domicile des parents. Le recours à une formule de garde partagée avec d’autres parents est aussi possible. Si on a recours à un organisme qui propose ce mode de garde, cet organisme doit être agréé qualité lorsque les enfants concernés ont moins de 3 ans.

 

Quatre organismes privés proposent ce type de prestation sur le territoire.

 

L’école maternelle

Originalité du système français, l'école maternelle accueille dès 2 ans les enfants avant la scolarité obligatoire qui débute à 6 ans. Elle est le plus souvent organisée en petite, moyenne et grande section, en fonction de l'âge des enfants. La propreté de l’enfant est généralement obligatoire.

 

En 2007 il y avait 156 enfants de 2 ans scolarisés et 1488 non scolarisés. Soit 9% d’enfants scolarisés (20% pour la moyenne nationale).

Le taux de scolarisation des 2-5 ans est passé de 73,6 % à 69 % entre 1999 et 2007, baisse qui correspond à la tendance départementale et nationale et concerne essentiellement les enfants de 2 ans. Ainsi, pour la Seine et Marne, en 1999 14,4% des enfants de 2 ans étaient scolarisés et 5,8 % en 2007 (sources Sénat).

Les jardins d'enfants

Les jardins d’enfants sont des structures d’éveil réservées aux enfants âgés de deux à six ans. Ils offrent un accueil régulier avec une amplitude d’ouverture correspondant aux horaires pratiqués par l’école maternelle ou à ceux d’une crèche collective.

 

Il n’y a pas de jardins d’enfants en Seine et Marne

 

Les jardins d’éveil

En parallèle des jardins d’enfants, la création de jardins d’éveil destinés aux enfants âgés de deux à trois ans est actuellement en cours d’expérimentation.

 

A rapprocher de la diminution en Ecole maternelle (cf rapport Papon & Martin sur la scolarisation des jeunes enfants – Octobre 2008).

Il n’y a pas de structure de ce type sur la Communauté de commune. Une première expérimentation est annoncée en Seine et Marne.

 

 

5/ L’enquête qualitative sur les besoins satisfaits et non satisfaits.

 

62 personnes ont été interrogées dans différentes communes de la Communauté de communes. Cette enquête a été effectuée en Octobre 2010 dans la rue auprès de parent(s) accompagné(s) de leur(s) enfant(s) de moins de trois ans. 7 questions ont été posées :

 

  • Quelles possibilités de garde pour votre enfant connaissez-vous ?

A une exception près, tout le monde a répondu à cette question avec une grande diversité qui montre que les personnes connaissent généralement bien les différents types d’accueil : les crèches sont les plus nommées, suivies par les assistantes maternelles puis par les garderies.

 

  • Quelles difficultés rencontrez-vous ou avez-vous rencontrées pour faire garder votre enfant ?

Près de la moitié des personnes disent ne pas avoir de difficultés (dont la moitié a une solution intra familiale). Pour les autres, très massivement c’est le manque de places et de structures qui est mis en avant, suivi de loin par le coût.

 

  • A quel(s) mode(s) de garde recourez-vous aujourd’hui pour votre enfant ?

Pour plus de la moitié des réponses c’est l’accueil intra familial qui est mis en avant, suivi de manière égale par la crèche et les assistantes maternelles (ce qui correspond à la tendance nationale). Mais le mode intra familial n’est présenté comme un choix que dans 1/3 des cas.

 

  • Quels en sont les principaux avantages ?

Lorsque l’accueil est intra familial c’est surtout la confiance puis la gratuité qui sont mises en avant, suivi par le fait de pouvoir être avec ses enfants. Quand l’accueil est extérieur, c’est la vie collective avec d’autres enfants qui est mise en avant, suivi par la sécurité et la souplesse horaire

 

  • Quels en sont les principaux inconvénients ?

Un peu plus de la moitié des personnes a mis en avant des inconvénients. Lorsque l’accueil est intra familial c’est surtout le fait de ne pouvoir faire de démarches, de pouvoir travailler qui est mis en avant. Quand l’accueil est extérieur, c’est le manque de souplesse horaire qui est souligné.

  • Quelles suggestions feriez-vous pour améliorer la garde de votre enfant ?

Un peu plus de la moitié des personnes a fait des propositions. C’est massivement la création de places et de structures qui est mise en avant, suivi de loin par la souplesse des horaires.

 

  • Si cela n’a pas été évoqué : que faites-vous pour garder votre enfant en cas de situations d’urgence ?

A deux exceptions près, tout le monde a répondu à cette question : c’est massivement la famille et les parents eux-mêmes qui gardent alors les enfants, suivis par les amis. Les professionnels ne sont quasiment pas évoqués.

 

 

Récapitulatif

En 2009, la Communauté de communes comptait 4838 enfants de moins de 3 ans vivant dans 4371 familles.

 

  • dont 864 familles monoparentales, soit près de 20 % de l’ensemble des familles (13% en Seine et Marne). Dans 44% des cas le monoparent (principalement femme) est actif (51,6% en Seine et Marne).

 

  • dont 3514 familles (soit plus de 80%) vivant avec un revenu inférieur au SMIC par Unité de Consommation (69,4% en Seine et Marne) et 1319 (soit 30%) familles à bas revenus (18,9% en Seine et Marne).

 

D’autre part en 2007 (recensement INSEE) 21% des enfants vivaient dans des familles dont les parents sont étrangers (12,8 % en Seine et Marne).

 

Sur les 4349 mères qui ont un enfant de moins de 3 ans, 2303 (soit 53%) sont actives (63,5% en Seine et Marne).

 

En 2009, il existe 1012 places d’accueil agréées 0/5 ans sur le territoire de la CC :

  • 572 en accueil collectif réparties sur 22 structures (dont 2 structures privées)

  • 440 en accueil familial réparties sur 4 structures correspondant au 4 principales communes

 

Enfin 418 assistantes maternelles sont agréées sur le territoire et ont en garde 719 enfants de moins de 3 ans (soit un peu moins de 15% des 4838 enfants concernés) et 282 enfants de plus de 3 ans.

 

Dans la mesure où les accueils concernent les 0/5 ans, on a en pratique une offre de 2013 places hors école pour 9092 enfants de 0 à 5 ans. Soit 22% (la moyenne nationale est de 25%)

Enfin, en 2007 il y avait 156 enfants de 2 ans scolarisés et 1488 non scolarisés, soit 9% (20% pour la moyenne nationale).

 

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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 20:44

LE COLLOQUE « ACCUEIL EDUCATIF DES TOUT PETITS »

 

Voici l'introduction qui a été faite par le secrétaire général du CDAFAL 77

 

 DSC01041.JPG

Pour la troisième année consécutive, notre association familiale laïque organise

ici, à Vaux le Pénil un colloque

Comme en 2008 et 2009 nous souhaitons qu'il y ait un véritable débat serein, ouvert et démocratique Il s'agit de confronter des points de vue  différents, de prendre en compte les divergences et de réfléchir aux convergences.

Ces convergences sont importantes car pour les décideurs, les institutionnels et les associations d'éducation populaire, il s'agit de permettre à chaque tout petit l'accès aux savoirs, savoir être et savoir faire, indispensables à son épanouissement,  à sa réussite scolaire bien entendu, mais surtout personnelle.

Je remercie tous les participants et nous souhaite un bon temps de réflexion et d'échanges.

 

PLACE AU DEBAT

 

 

DSC01047.JPG

 

 La   table ronde

 

DSC01061

Plus de cent personnes ont participé à ce colloque …

Alors que les colloques précédents ont porté sur des sujets consensuels, celui-ci a traité d'une question où les approches étaient différentes...

Malgré tout le débat animé a permis de dégager des axes d'accord notamment en ce qui concerne la nécessité de défendre le service public de la petite enfance et l'école maternelle malmenée par un gouvernement qui recherche à faire des économies coûte que coûte.

 

Nous avons mis sur notre blog de Familles laïques de Vaux le Pénil et sur le site du CDAFAL 77 toutes les contributions reçues de chercheurs, linguistes, praticiens...

Les contributions d'aujourd'hui rejoindront les premières dès réception

 

 

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  • familles-laiques-de-vaux-le-penil.over-blog.com
  • C'est une association familiale laïque qui lie le combat social et le combat laïque
Son projet associatif s'inscrit dans le PAL ( prestation d'animation locale) et le PAL Vaux le Pénil est adhérent à la Fédération des Centres Sociaux 77
  • C'est une association familiale laïque qui lie le combat social et le combat laïque Son projet associatif s'inscrit dans le PAL ( prestation d'animation locale) et le PAL Vaux le Pénil est adhérent à la Fédération des Centres Sociaux 77

AGENDA

 

 

  -oOo-

 

PROCHAINES PERMANENCES "INFO DETTE"

  à VAUX LE PÉNIL

 

 Vendredi 11 octobre 2024

 Vendredi 08 novembre 2024

sur rendez-vous au 

09 75 38 81 13 

 

    Affiche surrendetement RVB    

 

Sinon, toute l'année,  il y a des permanences hebdomadaires à 

 Melun, Dammarie, Le Mée, St Fargeau-Ponthierry, Moissy Cramayel.....

Renseignez vous auprès de notre secrétariat !

Qui sommes nous ?

Association fondée sur le principe de la laïcité,

intervenant dans tous les domaines

 où l'intérêt des familles est concerné.

     logo rose afl

Animée uniquement par des bénévoles, l'association propose différentes actions telles que : Accompagnement scolaire, alphabétisation, info dettes, écoute et soutien des familles, écrivains publics, informatique, échanges de savoir-faire. 

 

Surtout n'hésitez pas à nous laisser des commentaires en utilisant le lien en dessous de chaque article De même, lisez les commentaires, ils vous en inspireront peut-être d'autres Notre PAL est subventionné par la Caisse d'Allocations Familiales 77 et le Conseil Régional d'Ile de France