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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 10:20

LES GENS DU VOYAGE ONT DES DROITS …

CES DROITS DOIVENT ETRE RESPECTES ET ETENDUS...

AU NOM DES DROITS DE L'HOMME !

 

Quand l'excellent film « liberté » de Tony Gatlif est passé sur les écrans, des spectateurs attendris et impressionnés ont versé quelques larmes...Si l'histoire se situe durant l'occupation allemande et non aujourd'hui, les tsiganes et autres gens du voyage continuent à souffrir du mépris que leur exprime toute une population et aussi de l'exclusion sociale....

                                                                            Liberte_fichefilm_imagesfilm.jpeg

Bien après la projection que le « Familles Laïques » a organisée à Vaux le Pénil, j'ai été interpellé par un militant associatif humaniste qui s'inquiétait de la présence de nombreuses caravanes pas loin de la grande salle municipale :

« Comment allons-nous faire dimanche pour notre spectacle ?

Le Maire va t-il les faire expulser »

Voici qu'on en revient aux « fondamentaux !» : « les gens du voyage ont le droit de s'installer mais pas à côté de chez nous » !?.

Tout s'est bien passé...Les caravanes installées en dehors du parking n'ont pas gêné le déroulement de l'initiative associative et un consensus a été trouvé entre la ville et les responsables des « nomades » : le temps de résidence a duré une semaine...

Les Municipalités des villes de plus de 5000 habitants doivent prévoir des aires pour les gens du voyage, certaines s'acquittent de cette obligation, d'autres renâclent ….

Sur l'agglomération melunaise, le Maire du Mée sur Seine et le député Maire de Dammarie les Lys sont en infraction et les différents préfets qui se sont succédé, n'ont pas levé le petit doigt..Il n'y a toujours pas d'aires pour les gens du voyage sur ces deux communes.

Mais voilà... cette loi a des effets pervers : le nombre de places est limité à quelques unités en fonction du nombre d'habitants et lorsqu'une aire existe, le Maire peut faire expulser les gens du voyage qui s'installeraient sur d'autres espaces.

Rien de plus légitime, diront certains !

Ceux qui connaissent un peu cette population n'ignorent pas qu'elle a l'habitude et c'est culturel de venir en nombre....

Ne faudrait-il pas prévoir et installer en plus, des aires de grand passage avec des sanitaires, des points d'eau et des conteneurs pour les poubelles ?

 

La Fédération nationale des associations solidaires d'action avec les Tsiganes et les gens du voyage (Fnasat-Gens du voyage) vient de lancer une campagne en direction des autorités territoriales.

Cette fédération se propose d'apporter son expérience et son expertise, à travers l'accompagnement ou la formation des acteurs locaux.

Elle demande que l'aménagement et le fonctionnement des aires de voyage soient améliorés...Le nombre de terrain est insuffisant et les carences sociales et sanitaires sont inacceptables :

« relégation des aires, constructions en zone inondable, au bord d'une falaise ou d'une voie rapide, aires inaccessibles aux pompiers, présence de rats, inaccessibilité des sanitaires. »

La FNASAT conseille « d'intégrer les aires d'accueil dans l'espace urbain », d'individualiser les équipements « dans le respect des normes de décence », ce qui n'empêche pas d'ailleurs la mise en service d'aires à grande dimension.

 

Une proposition de loi déposée par les députés du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche ( et apparentés) envisage la fin de toutes discriminations et notamment en raison de l'habitat des personnes ou de leur mode de vie.

Il s'agit, tout d'abord de supprimer les livrets et carnets de circulation et du contrôle de ceux-ci...

Ce sont ces mêmes carnets qui ont servi à la police de Vichy de  contrôler la population tsiganes et de la livrer aux nazis !

Cette proposition de loi prévoit d'autres mesures :

-        la suppression du seuil de 3% concernant la commune de rattachement ;

-        l'application du droit commun en matière d'inscription sur les listes électorales :  « une présence justifiée de six mois dans la commune et non trois ans de rattachement ininterrompu comme c'est le cas actuellement. »...

 

Cette proposition de loi et la campagne de la FNASAT vont dans le bon sens.

Les uns comme les autres ont besoin d'être soutenus et ceci vigoureusement.

 

Jean-François Chalot

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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 13:57

Ci dessous un article de notre ami Jean METREAU, administrateur à l'UDAF 77 qui explique bien des situations qui sont en passent de devenir monaie courante.
Bonne lecture et commentez si vous le souhaitez avec le lien que vous trouverez en bas de l'article.
Patrice THEVENY

 

Hébergement chez un tiers endetté de loyer

 

Le logement est devenu la pierre angulaire de la pauvreté, et se trouve de ce fait à l'origine d'un bon nombre d'entraves au développement, à l'autonomie des familles et de l'enfant.

A chaque réunion, bi-mensuelle, la commission DALO de Seine-et-Marne met à jour un bon nombre de familles en situation d'hébergement chez un tiers, ou en hébergement de fortune ; 80 à 100 enfants en sont les principales victimes. Des enfants sans repères, sans foyers propres, dont l'adresse postale mentionne "Chez ...". Des enfants qui ne sont plus des exceptions pour les enseignants des écoles des quartiers.

Les ménages hébergés sont amenés à un long parcours. Partant de l'urgence vers des solutions plus transitoires, les obligeant chaque fois à redéménager, à changer les enfants d'école ou de lieux de garde, de recréer des points de repère et cela pour des familles bien souvent déjà en crise familiale. Les enfants n'en subissent-ils point des blessures psychologiques graves ?

L'hébergement, même dans un milieu parental, est par nature invisible et pose de nombreux problèmes de cohabitation dans la vie de chaque jour. La présence d'un enfant ne fait qu'aggraver les problèmes ! Les familles ne peuvent apporter qu'un matériel réduit et sont contraintes de ne s'installer qu'avec leurs vêtements et quelques petits objets familiers. Un surpeuplement accentué, la promiscuité, le caractère précaire de la situation, les conditions de vie, sont autant de facteurs nuisibles à la santé et à l'équilibre psychologique des enfants, ne favorisant pas leur développement et leur épanouissement. Que dire, car bien souvent les familles, parallèlement à leurs problèmes de logement, connaissent ceux du chômage ?

 

Je voudrais terminer cet énoncé par deux exemples qui m'ont profondément ému.

1. Faute de trouver un logement, une mère de famille et ses trois enfants (4 ans, 3 ans et 18 mois) dorment dans un local d'à peine 4 mètres carrés. Le soir, la mère et ses trois enfants quittent l'appartement de leur voisine qui les héberge. A l'aide d'une pointe de couteau, d'un tournevis, elle ouvre la porte du local à ordures du palier, un cagibi d'environ 4 m² au 11e étage d'une HLM de Pantin. Un réduit sans fenêtre, sans aération, au sol un tapis, un matelas, une couverture, deux oreillers. Le soir, lorsqu'elle part se coucher avec ses enfants, son mari traverse tout Paris pour aller dormir dans un foyer du XIIIe arrondissement (28 stations de métro). 8 heures. La mère quitte le réduit, accompagne les deux aînés à l'école maternelle, puis revient passer la journée chez sa voisine qui l'héberge et avec qui elle partage le téléphone, la cuisine et les toilettes.

(article paru dans le Figaro du 16 novembre).

 

2. Autre exemple, celui de ce jeune homme de 15 ans vivant chez un tiers depuis 3 ans. Sans chambre pour lui, il dormait avec sa mère (38 ans) dans un lit de 1m30 de large. Celle-ci mettait un traversin entre eux deux, afin de créer une séparation, une séparation bien symbolique ! Cette situation posait problème. La honte pour ce jeune homme, la honte de dormir avec sa mère. Honte de cette promiscuité.

(ATD Quart monde).

 

Des situations comme celles-ci sont courantes, comprenez-vous ma révolte quand on apprend que des municipalités (Melun), des bailleurs des plus importants, refusent de prendre en considération toute demande de logement émanant d'un hébergé résidant chez un tiers en dette de loyer. Il en est de même avec le service logement de la ville de Melun. En quoi l'hébergé peut-il être tenu responsable de la situation débitrice de son accueillant ? Pourquoi la déclaration universelle des droits de l'Homme, la loi DALO, la loi contre l'exclusion, ne sont-elles pas respectées ?

 

Jean Métreau, administrateur de l'UDAF.

 

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18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 07:20

Ci-dessous un communiqué de presse du Collectif des Sans Papier de la région melunaise, que notre association et d'autres contresignent.

Des situations comme celles ci sont nombreuses, chaque semaine partout en France.

Celle-ci se passe à côté de chez nous et ne peut laisser tout le monde indifférent.

Nous vous tiendrons informé des suites et des éventuelles actions de soutien qui pourraient se faire.

Patrice THEVENY, Président de Familles Laïques de Vaux le Pénil

 

Vous pouvez signer la pétition de soutien en ligne avec le lien suivant

http://www.educationsansfrontieres.org/?page=article&id_article=34403

 

 

Deux enfants, un travail,

dix ans de présence continue en France …

et pourtant,  menacé d’expulsion

       Fuyant les troubles qui agitaient son pays (Congo Kinshasa), Kinlanda K. est arrivé en France fin 99. C’est sur notre territoire qu’il a depuis lors progressivement reconstruit sa vie : il habite avec sa compagne à Dammarie-les-Lys, où ils élèvent leur fils Isaac, né en France en 2008.

       Pour subvenir aux besoins des siens il travaille comme agent de sécurité, et son patron lui a récemment fait une promesse d’embauche.

       Kinlanda a aussi une fille aînée, née en France en 2000, d’une première union, et scolarisée à Dammarie.

       Fort de toutes ces preuves d’intégration dans la société française,, il a fait plusieurs demandes de titre de séjour. En 2010 il a obtenu un avis favorable de la Commission du Titre de Séjour …mais un refus de la Préfecture de Seine-et-Marne !

       Kinlanda a été arrêté le 27 janvier dernier et il est depuis le 28 enfermé au Centre de Rétention Administrative du Mesnil Amelot. Tous ses recours juridiques sont épuisés. Il risque d’être expulsé.

       Or, il n’a plus de famille proche au Congo, ses parents et son frère sont décédés, sa vie est maintenant en France auprès des siens.

 

C’est pourquoi nous demandons

sa libération et sa régularisation prochaine,

afin qu’il puisse vivre au grand jour,

dans le respect de ses droits.

 

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16 février 2011 3 16 /02 /février /2011 06:52

Des tracasseries adminitratives, des situations parfois ubuesques, des dossiers qui traînent en longueur car parfois, avec l'Administration ou des services administratifs, il manque toujours le petit quelque chose qui bloque la machine.

 

A qui la faute ?

Les avis divergent : de l'imcompétance du personnel à la volonté délibérée de saborder un service, la palette est large.

Il n'est pas question içi de tirer à boulet rouge sur qui que ce soit, mais l'article qui suit, est le reflet de ce vivent parfois des particuliers, des associations, des entreprises.

 

Une fois encore, la casse du service public passant par la réduction de la masse salariale en est la principale cause. Ajoutons à cela, l'embauche de stagiaires "formés sur le tas" (ce qui permet par la même occasion de diminuer le nombre de chômeurs) et le recours à l'intérim qui maintient bon nombre de travailleurs et travailleuses dans la précarité.

Ces réductions d'effectifs entraînent évidemment des failles dans la coordination entre les différents services qui aboutissent à des situations comme celle évoquée ci-dessous.

 

N'hésitez surtout pas à nous laisser des témoignages, que vous soyez d'un côté ou de l'autre de la barrière, si barrière il y a..

(il suffit de cliquer en bas de l'article, dans le bandeau inférieur, sur "écrire un commentaire" et suivre les indications - vos coordonnées ne seront pas publiées)

Que vos démélés relèvent de Pôle Emploi, des Impôts, de la Caisse d'Allocations Familiales, de la Sécurité Sociale ou autres services, ou que vous travailliez dans l'un ou l'autre, vos écrits nous intéressent, nos lecteurs aussi.

 

Patrice THEVENY, pour Familles Laïques de Vaux le Pénil.

 

Des petites associations harcelées....

 

Parfois des petites associations recrutent du personnel, en général pour assurer l'accueil permanent et des charges administratives,les actions proprement dites étant effectuées par des bénévoles.

 « Familles laïques » de Vaux le Pénil est l'une de ces milliers d'associations qui, tout en reposant sur le bénévolat sont des micro-employeurs.

Chacun des 60 acteurs associatifs, assure en fonction de son choix, l'accompagnement scolaire, l'alphabétisation, des cours de français, du soutien informatique ou une permanence sociale.

Ces acteurs sont totalement bénévoles et versent, même une cotisation annuelle de 12 € comme les familles-usagers des services à qui n'est demandée aucune contribution financière autre que cette cotisation familiale modique.

Je rencontre souvent des responsables d'associations qui pestent contre l'administration ou qui se lamentent devant les difficultés de gestion de leur unique personnel ou des intervenants ponctuels qu'ils rémunérent.

De réelles associations peuvent en effet-ce n'est pas le cas de « familles laïques » - solliciter l'intervention de professionnels indemnisés, ce sont des déclarations d'embauche et des cotisations sociales à régler régulièrement...

Rien, de plus juste ! Ce qui par contre n'est pas juste et admissible, c'est l'évolution des pratiques de la part des structures qui prélèvent les cotisations sociales.

J'ai reçu il y a plusieurs semaines une mise en demeure de l'URSSAF, il me fallait payer au plus vite avec en plus l'obligation de régler une majoration de retard....

Sans paniquer et sans exprimer de colère j'ai fait téléphoner à l'URSSAF qui a reconnu son erreur....Il n'y avait aucun retard !

Je comprends l'agacement ou la montée d'adrénaline chez certains présidents quand ils reçoivent des mises en demeure en recommandé!

A la fin de la semaine dernière j'ai reçu deux recommandés avec mise en demeure de Pôle emploi...Aucune des deux missives n'est arrivée à la même adresse.

Il s'agissait de régler au plus vite, les cotisations « chômage »....

Le président de l'association s'est inquiété.

Nous avons vérifié : les cotisations ont été effectivement versées, pôle emploi a du se tromper...

Donc samedi matin j'ai envoyé un courrier circonstancié.

Le GARP ancien collecteur des cotisations « chômage » est devenu le pôle emploi services depuis le début janvier 2009...Avant cette date, mon interlocuteur se trouvait à proximité, il suffisait donc de rencontrer un conseiller sur la zone industrielle de Vaux le Pénil.

Maintenant il me faut m'adresser à Colombes dans les Hauts de Seine et attendre très longtemps avant d'avoir un technicien prêt à me répondre...

L'expérience que j'ai vécue est éprouvante mais aussi fort instructive...Elle m'a permis de mieux comprendre pourquoi des responsables d'associations demandaient un soutien aux collectivités territoriales ....

C'est une piste de réflexion, certes mais il n'en reste pas moins qu'il est intolérable et inadmissible que les collecteurs des cotisations sociales continuent à se comporter comme des bureaucrates.

La responsabilité n'incombe pas aux salariés, c'est évident.

A partir de janvier 2011, toutes les cotisations sociales vont transiter par l'URSSAF.

C'est une réforme qui pourrait simplifier la vie aux petits employeurs associatifs... Malheureusement l'URSSAF va se retrouver avec de nouvelles tâches sans création d'emplois, ce qui peut conduire l'Union de Recouvrement à limiter le nombre d'accueils physiques et à les remplacer par des plates formes téléphoniques.

Jean-François Chalot

 

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12 février 2011 6 12 /02 /février /2011 18:41

Communiqué de presse du CNAFAL 

 

Paris, le 10 février 2011

 

Des dysfonctionnements récurrents

pourraient bien cacher autre chose

 

Les dysfonctionnements : un constat visible

Ces dysfonctionnements occasionnent des préjudices directs et indirects aux voyageurs dans leur vie quotidienne.

D’une part, ces dysfonctionnements sont la conséquence d’un manque de moyens et de la réduction des effectifs des agents. Il est indéniable que la SNCF entre, elle aussi, dans la logique de la RGPP et donc dans la logique du démantèlement du service public !  D’autre part, ces dysfonctionnements se pérennisent.

Il n’en reste pas moins que les passagers devraient être informés de façon claire, au regard de la législation européenne : le règlement 1371/2007 du parlement européen et du Conseil sur le droit et obligations des voyageurs ferroviaires entré en vigueur le 3- 12- 2009 :

Ceux-ci doivent être informés :

-          Avant le voyage,  concernant les horaires ainsi que les tarifs pratiqués.

-          Durant le voyage notamment concernant des retards ou des interruptions de service.

-          Des procédures relatives au dépôt de plaintes éventuelles.

De plus le présent règlement renforce le droit des passagers à une compensation du fait d’un retard ou d’une annulation. « Les passagers pourront prétendre à une compensation minimum équivalent à :        

-  25% du prix du ticket pour un retard allant de 60 minutes à 119 minutes

                - 50% du prix du ticket pour un retard de 120 minutes et plus.

Dans le cas d’un retard à l’arrivée ou au départ, les voyageurs ont droit à :

 

-          Des repas et rafraîchissements dans la mesure du raisonnable

-          Un hébergement si une ou plusieurs nuitées deviennent indispensables

-          Un transport vers leur point de départ ou d’arrivée dans le cas où le train serait bloqué sur la voie. »

Or force est de constater que ce règlement n’est pratiquement jamais appliqué, et les indemnisations ne sont pas effectives car les consommateurs ne font pas la démarche pour obtenir le remboursement, soit par déficit d’information, soit par lassitude. Il conviendrait donc de simplifier les procédures.

De plus, il est noté que les TER ne sont pas concernés par le barème d’indemnisation, car non prévu par le règlement ! Même si cette exception est juridiquement viable, elle n’en est pas moins scandaleuse et mériterait d’être revue.

 

 

Le statut de la SNCF

La SNCF est un établissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC), et depuis quelques années la gestion des lignes, n’est plus sous son autorité mais sous celle du Réseau Ferré de France (RFF). Selon Bruxelles, le statut de la SNCF est incompatible avec l’interdiction communautaire des aides de l’état dans la mesure où les aides peuvent fausser la concurrence : un EPIC ne peut pas être mis en faillite car l’état est indéfiniment responsable de ses dettes. Mais à l’heure actuelle la SNCF n’est pas en déficit, puisque celle-ci génère des bénéfices ! C’est RFF qui, n’entretenant  ni les voies, ni le matériel semble être la cause des mécontentements. Où se trouvent donc les responsabilités ?

 

 

Méfiance !

La position officielle de la France semble être de défendre actuellement  le statut de la SNCF, mais nous sommes méfiants, car les hauts responsables sont nommés par le pouvoir en place pour appliquer sa politique. On en arrive donc à :

-          Organiser les dysfonctionnements par un manque de moyens et un manque d’effectifs d’agents.

-          Organiser le mécontentement des usagers, dont la presse se fait largement l’écho.

-           

 

Le CNAFAL restera donc vigilant à toute dérive qui pourrait faire admettre que la solution serait de privatiser les transports afin de rentrer dans le rang et de se ranger dans la politique communautaire de la concurrence en matière de transport. N’oublions pas l’exemple de l’Angleterre et de la politique désastreuse  de Mme Thatcher en matière de transport ferroviaire !

 

Le CNAFAL tient à souligner  et à féliciter les personnels qui eux continuent à garder une notion de service public.

 

 

 

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 22:40

 

A la CAF rien ne va plus..... 80 000 pièces à traiter en retard !

 

Retard dans le versement des aides personnelles au logement : de quoi mettre en péril les budgets plus que précaires de nombreuses familles.

Donc accroître le niveau des dettes locatives.

Le budget de gestion des CAF est en baisse substantielle.

Le gouvernement impose à la CNAF et aux caisses une double peine : la suppression de postes budgétaires et l'élargissement des missions en dehors du cœur de métier des caisses d'allocations familiales....

Dans la CAF de Seine et Marne ce sont 18 postes qui vont être supprimés en trois ans.

La CAF gère le RSA et depuis cette année le RSA jeunes, ce qui représente un nombre d'heures de travail important...sans compensation par de nouvelles embauches...

On travaille beaucoup plus avec moins de personnel ! Cherchez l'erreur !

 

Ce sont les salariés et les allocataires qui pâtissent de cette situation :

  • les premiers travaillent à flux tendu et sont contraints d'effectuer des heures supplémentaires ;

  • les seconds subissent un retard pris dans le traitement de courrier, les 80 000 pièces en retard, ce qui correspond à plusieurs journées.

 

Les salariés et les familles viennent d'apprendre que les lieux d'accueil du public sont fermés jusqu'au vendredi 18 février inclus....

Cette situation est intolérable et inadmissible.

Les familles fragilisées et en grande difficulté devront patienter avant d'être reçues, et dans quelles conditions ?

Elles peuvent s'attendre à supporter des files d'attente impressionnantes dès le lundi 21 février !

La direction de la CAF 77 peut toujours essayer de se dédouaner et montrer que rien n'est bien grave en annonçant que les allocataires peuvent toujours se connecter au site Web !

De qui se moque t-elle ?

La fracture numérique existe, et même si le site est bien fait, il ne peut jamais que enregistrer des données personnelles, mais non les traiter, rien ne remplace le contact humain.

 

Ne faut-il pas passer par une mobilisation conjointe des familles et des personnels des CAF ?

Poser la question, c'est y répondre!

 

Jean-François Chalot

secrétaire général du CDAFAL 77

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 14:32

 

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Dans tous les départements, les association caritatives établissent le même constat : le déficit en logements est abyssal.

les constructions nécessaires et même indispensables ne suivent pas, faute de moyens dégagés, certes, mais aussi parce que la loi SRU n'est pas appliquée. Des municipalités préfèrent payer les amendes quasi symboliques pour non respect du quota de 20% de logements sociaux plutôt que de permettre que sortent de terre des immeubles et des maisons.

Ah la mixité sociale...Elle est comme la citoyenneté dans tous les banquets républicains avant de se retrouver au mieux en peau de chagrin dans les programmes réalisés.

Le rapport de la Fondation Abbé Pierre est accablant pour le gouvernement et accablant pour les politiques en général.

Depuis des années et des années, on nous parle d'un plan marshall des logements et des banlieues qui ne vient pas.

Des Municipalités comme celle dirigées par Jean François Copé mettent fin à une politique de réhabilitation des tours et caravelles. Elles préfèrent détruire ces bâtiments pour construire des unités plus petites, en nombre plus réduit, chassant par là même les populations les plus pauvres cherchant désespérément un relogement.

Des municipalités vont loin dans l'abject : ayant « récupéré » une ville de tradition ouvrière disposant de plus de 30% ou 40% de logements sociaux, elles trouvent des moyens techniques pour se débarrasser des populations pauvres : la typologie des quartiers change....

Avec les difficultés sociales et économiques que connaissent les familles des milieux populaires, beaucoup ont du mal à accéder à un logement...Comment faire pour faire face à un loyer avec un RMI?

Des associations familiales comme le CNAFAL(Conférence Nationale des Associations familiales laïques) poussent elles aussi un cri d'alarme et émettent des propositions.

Il y a urgence !

S'il faut descendre dans la rue, nous le ferons, le droit au logement pour tous et toutes doit être effectif, le plus vite passible!

 

 « Pour la présentation de son 16ème rapport  la Fondation Abbé Pierre a choisi de présenter un véritable livre noir du logement en France décrivant une situation réellement dramatique pour 3,6 millions de personnes dont 600 000 enfants et une inertie politique de plusieurs décennies. La crise économique a incontestablement aggravé la crise du logement. Elle a fragilisé davantage les ménages pauvres et précaires en les renvoyant vers des solutions toujours plus indignes. Elle a fait basculer dans la précarité les ménages modestes, notamment les travailleurs pauvres, les jeunes, les mères isolées ou les nouveaux retraités à faibles revenus du fait de parcours professionnels jalonnés de ruptures.

Le rapport  souligne depuis 2008 le passage au rouge de plusieurs indicateurs : selon les départements le recours au Fonds Social Logement (dispositif permettant d’accéder ou de se maintenir dans un logement) a augmenté de 12 à 65%, le recours aux associations caritatives de 2 à 25%. On note une hausse de 15% dans le dépôt des dossiers de surendettement, l’Union HLM mentionne une hausse de 13% des impayés de loyer. Le taux d’effort des ménages modestes pour se loger peut atteindre 48% du total des revenus en particulier dans les centres urbains. Enfin le nombre d’expulsions locatives pour défaut de paiement du loyer ne cessent de croitre, de même que le nombre des personnes qui dorment dans la rue ou vivent dans des logements de fortune.

Aujourd’hui il manque 900 000 logements en France, cette situation perdure depuis des décennies et l’ensemble des acteurs du logement la dénoncent depuis longtemps. Les pouvoirs publics ne semblent toujours pas en mesurer l’ampleur et les conséquences, or comme nous l’annoncions déjà l’an passé cette crise devient une véritable crise de société, portant manifestement atteinte à la dignité des personnes. La Fondation Abbé Pierre comme l’ensemble des acteurs du logement outre la demande expresse de production massive et sans délais de logements fait des propositions concrètes :

¨       Imposer sur tout le territoire et dans tout programme immobilier de plus de dix logements un quota minimum de 30% de logement à loyers accessibles aux plus modestes.

¨       Rendre le coût du logement abordable en encadrant les loyers, en augmentant les aides personnelles au logement et en lutant contre la précarité énergétique.

¨       Tarir toutes les sources d’exclusion sociale par des politiques volontaristes de prévention des expulsions, de lutte contre l’habitat indigne et le renforcement des moyens dans le secteur de l’hébergement d’urgence et d’insertion.

En 2010 le rapport était consacré à la situation dramatique dont sont victimes en France les 600 000 enfants en situation de mal logement, il n’a cependant pas permis à notre gouvernement d’ouvrir les yeux.  Voyons cette année si le carton rouge adressé par les 2000 personnes présentes à la restitution du rapport aura quelque impact. »



Si ce rapport n'est pas suivi d'effets, il nous faudra créer un rapport de force, localement et nationalement pour que le mal et non logement, fléau national disparaisse !

Nous assurons des permanences sociales pour aider les plus démunis. C'est une action à poursuivre et à amplifier mais elle ne suffit pas...

Ensemble nous combattons et combattrons cette politique de paupérisation et ensemble nous préparerons la riposte à la hauteur des enjeux.

 

Jean-François Chalot



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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 08:23

 

Communiqué de presse du CNAFAL

 

 

 

Les Associations de consommateurs exclues de la réunion organisée par le Ministre de l’agriculture et

 du Secrétaire d’Etat à la consommation.

Le CNAFAL dénonce cet ostracisme.

Avec la Flambée des prix alimentaires à la consommation, le Ministre de l’agriculture et le Secrétaire d’Etat à la consommation  reçoivent ce mercredi 3 février 2011 les représentants agricoles, industriels et de la distribution sur la volatilité des matières premières et ses conséquences sur les prix alimentaires notamment issus de l’élevage.

- Alors que les agriculteurs, les producteurs et les éleveurs dénoncent à juste titre la flambée des prix des matières premières et subissent le dictat des intermédiaires et des groupes de la grande distribution,

- Alors que les prix à la consommation des produits alimentaires ont augmenté ces dernières années et que les prix agricoles stagnent,

- Alors que  la grande distribution dispose de suffisamment de marge par la Loi de modernisation économique pour que le prix au consommateur n’augmente pas,

- Alors que les négociations commerciales à sens unique de la grande distribution n’en finissent pas de provoquer des réactions en chaîne,

- Alors que le gouvernement ne joue pas son rôle de régulateur et de gendarme économique pour encadrer les prix alimentaires,

-Alors que le Secrétariat d’Etat  à la Consommation insiste « sur la nécessité pour le consommateur de pouvoir s’approvisionner au meilleur coût »,

Un constat s’impose, comme d’habitude, incohérence entre la  communication et les actes, et pour preuve :

L’absence des représentants des Associations de consommateurs à cette réunion.

Sans consommateur, y a-t- il consommation ?

Le CNAFAL dénonce cette exclusion et cette « discrimination » à la table de cette réunion interministérielle très importante sur la négociation des prix alimentaires, le but des Associations étant de défendre le pouvoir des ménages et les familles que  le CNAFAL, en l’occurrence, représente.

Fréderic POLACSEK                       Claude RICO

Secrétaires nationaux à la consommation

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 08:00

LE SECRET DE CHANDA

( vu par les élève de CAP ATMFC 1ere année)

Lycée Simone Signoret de Vaux le Pénil

 

photo-Le-Secret-de-Chanda-Life-Above-All-2009-1

 

-J'ai aimé ce film mais ce film était triste sur la mère de Chanda et sa meilleure amie Esther mais Chanda s'occupe bien de son frère et sa sœur. Son père s'occupe pas de sa famille, le sida que la mère porte sur elle. Le sida peut venir de Jonah.

Je vous remercie de m'avoir offert cette place de cinéma a notre place et ce film ma beaucoup plu.

   


-Ce qui m'a émue et ce qui ma touchée c'est la façon dont Chanda se débrouille pour retrouver sa mère.

C'est la la façon dont elle est responsable de sa soeur Iris son petit frère Jacob.

A la fin Chanda se montre malheureuse quand sa mère est en train de mourir du Sida.

Ce qui m'a fait honte, c'est la façon dont le père ne s'occupe pas de Iris et de Jacob, Chanda est responsable de surveiller sa sœur et son frère.

Le secret de Chanda à était fait en Afrique de sud . Car le film raconte une histoire sur le sida. En Afrique du sud 1 sur 3 femmes sont contaminées du sida, l'Afrique su sud à plus de 43 millions d'habitants.

Ce film m'a choquée et bouleversée, le père me fait honte et ce film m'a déçue car parler que de la mort et du sida. Le film était très long, ce film était de bonne volonté et de charisme et plus.

 


-Oui j'ai aimé ce film car il est émouvant, Chanda est une fille qui vie beaucoup de chose. Sa sœur Sarah est morte du Sida et les gens du village vont a l'enterrement et la mère déprime de jour en jour.

 


-Le film qui a été visionné le mardi 25 janvier, était chargé d'émotion et d'amour «  Le Secret de Chanda » est un très beau film, c'est un film tiré d'une histoire qui était racontée dans un livre que j'aurais aimé lire. Donc je vous remercie de nous avoir offert cette opportunité de voir ce film que j'aurais jamais été voir? Merci a vous!

Il m'a fait aimer les histoires qui ne parlent pas français mais sous-titre, je n'aimais pas trop lire, parce que pour moi quand on va au cinéma c'est pour ce détendre, mais j'ai beaucoup aimé.

 

 

-J'aime ce film par ce qu' il parle d'un sujet tabou, de la force de caractère, de la peur. J'aime tout ça parce que cette petite fille de 12 ans seule face a son quartier elle fait fasse aux rumeur, elle s'occupe de sa mère, j'aime les chants de ce film, ils sont magnifiques. Avant de rentrer dans la salle je pense m'endormir et m'ennuyer encore plus quand j'ai vu qu'il était sous-titre mais avec ma plus grande surprise, j' étais à fond dedans alors que je n'aurais pas pensé aller le voir.

Ce film est magnifique remplie d'émotion forte qui soulève le cœur. Donc merci de m'avoir fait connaître ce film magique qui m'a énormément plu que je reverrais avec plaisir.

 Manon

 

 

photo-Le-Secret-de-Chanda-Life-Above-All-2009-3

 

-J'ai aimé ce film, avec beaucoup d'émotions ce qui ma touchée. Il y a beaucoup de tristesse mais aussi beaucoup d'amour apporté. J'ai aimé le thème du film « sida » et la détermination de Chanda à sauver sa mère, à être avec son amie Esther sans penser à ce que les autre en pensent.

Dans ce film, la quantité des mensonges présents est très important, ce qui ma choquée. C'est a cause de certains de ces mensonges qui a fait que le sida s'est propagé partout et a tué certaine personne.

Je tenais à vous remercier de nous avoir invitée à voir ce film très beau.

 Brard Anasthasia

 


-J'ai bien aimé ce film par ce que ca montre vraiment la valeur du sida en Afrique. J'ai trouvé que la petite Chanda a été très courageuse pour son âge elle prenait soin de son frère et sa sœur et de sa mère qui était souffrante.

 


-Tout d'abord je tiens a vous remercier de nous avoir accueillie et de nous avoir informés de vos activités

j'ai bien aimé ce film car il fait réfléchir certaine personne m'a vachement émue avec cette MST qui infecte touts les gens de la ville township qui est à Johannesburg en Afrique du sud.

Ce qui m'a pas plu dans ce film c'est que les gens du village n'osent pas en parler de la maladie.1 enfants sur 12 est touché par la maladie et 18,1% des adultes hommes ou femmes sont touchés par le SIDA. Mais ce que je ne comprends pas que certains voisins n'acceptent pas et on honte mais ça ne les empêche pas de les aider

 


-Oui j'ai aimé se film car il été bien et intéressant j'ai aimé le moment ou Chanda donne des conseils a sa mère pour l'amener a l'hôpital pour l'aider a guérir et aussi quand Chanda s'est occupé de ses frères et sœur pendant que sa mère est partie. Le moment qui m'a le moins plu c'est a la fin du film quand ils voulaient lancer des cailloux et quand la mère de Chanda est morte a la fin du film c'était triste

 Julie

 


-Oui j'ai aimé ce film c'est important de parler sur le SIDA ce n'est pas une honte on ne l'attrape pas au toucher mais en relation sexuelle c'est pour ça il faut se protéger.

Le moment qui ma choquée en laissant la mère Lilan qu'il ont laissée dans un endroit paumé où on la laisse mourir parce que les gens il ont honte qu'elle a le SIDA.

La personne que je trouve courageuse c'est Chanda qui veux montrer que les gens disent n'importe quoi elle fait taire les rumeur c'est une fille qui a du caractère et qu'il se laisse pas faire elle a raison et c'est une fille très très maligne

je vous remercie de nous avoir accueilles et de nous inviter au cinéma merci

Lariviere Manon

 

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 08:04

 

Dans le cadre de la préparation du salon littéraire du 9/10/11 RENCONTRE AVEC UN AUTEUR

 

L'association des amis de la Ferme des Jeux, CICLOP 77 et Familles laïques de Vaux le Pénil préparent le deuxième salon littéraire .

Cette rencontre entre des écrivains, des éditeurs et leurs lecteurs actuels ou potentiels se déroulera

à la Ferme des Jeux de Vaux le Pénil le dimanche 9 octobre 2011.

Antoine Blocier auteur seine et marnais du « polar » « camping sauvage » nous a accordé un entretien que nous reproduisons ici.

( propos recueillis par JF Chalot)

 

 

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J'ai lu et même dévoré votre dernier roman "camping sauvage"

Non content d'écrire un "polar" où le suspense est omniprésent,

vous avez donné une part importante à la description

du milieu des SDF...Il ne s'agit pas pour vous de témoigner mais d'expliquer et de dénoncer le scandale de la paupérisation absolue de milliers de femmes  et d'hommes.

Pourquoi ce choix ?

Comment avez vous procédé pour écrire ce roman noir et politique... D'ailleurs acceptez vous cette caractérisation de politique, dans le sens plein du terme, bien entendu ?

 

Dans mon cas, le point de départ de la rédaction d’un roman est toujours étrange. Pour Camping sauvage, le déclic a été un soir où, au journal télévisé, j’ai cru reconnaître un vieux copain de jeunesse parmi les SDF interviewés. Ses traits étaient bien plus marqués, mais la couleur de sa peau et les intonations de sa voix étaient bien les mêmes que quarante ans auparavant. Le choc s’est produit lorsque son nom est apparu à l’écran : c’était bien lui !.. Ainsi, dans ma vie j’avais croisé la route d’un futur SDF !

La première question qui me soit venue à l’esprit c’est : « comment a-t-il pu en arriver là ? ». Ils ont beau être présents physiquement dans notre paysage, les SDF sont tout de même transparents. A bien y réfléchir, on se dit que personne n’a de SDF dans son entourage.

A partir de ce roman, je tente d’expliquer comment n’importe qui peut subir cette descente aux enfers et les différents chemins qui y mènent.

Pour l’écrire, j’ai beaucoup puisé dans mon expérience militante, j’ai lu, j’ai rencontré des personnes directement concernées… C’est un roman très noir, je le concède. Est-il « politique » pour autant ? La réponse mériterait quelques pages. Pour faire court : le polar se doit de parler de la société dans laquelle il évolue. Pour ce livre, certains ont cru me flatter en le comparant aux livres de Maxime Chatham. Cela n’a pas été le cas, car si ses histoires sont violentes, elles sont surtout le fait de déviants, d’individus isolés… Je pense plutôt que les criminels (même quelques psychopathes) ne sont que le produit d’une société donnée. Mon livre est violent ? Admettons. Mais la vie n’est-elle pas violente pour un grand nombre d’entre nous ? Car les SDF sont une part de nous-mêmes, ils sont des êtres humains que l’on traite plus mal que des animaux. Exposer froidement ce constat me semble participer au débat citoyen sur la place de chacun sur la planète.

Le milieu des SDF, du système caritatif qui les entoure et de la charity business sont la toile de fond de cette histoire. En ce sens, c’est aussi un livre politique, mais pas politicien.

 

Vous vous définissez comme un écrivain citoyen ! pouvez vous m'en dire un peu plus ?

Est-ce en relation avec le prix du livre ?
Au début  j'ai un peu "ronchonné" en voyant que le livre était composé avec des caractères un peu petits, puis, pris par le suspense, j'ai oublié ce détail.
J'ai par contre apprécié que cette œuvre soit accessible...12 € pour tant à lire, c'est rare !

Ecrivain… parce que j’écris. C’est un peu pompeux comme nom. En réalité, je préfère dire « auteur », car j’ai l’impression comme ça de n’être pas figé dans un rôle, dans l’image mentale que l’on se fait de l’écrivain. Si mon œuvre traverse les décennies, il sera toujours temps de m’affubler du qualificatif d’écrivain !

Quant à « citoyen », cela dépasse le prix du livre, même si cela a été important pour Camping sauvage. Il aurait pu être plus grand format et donc coûter 17 euros, avec l’éditeur nous avons préféré 12 euros et avouez que si l’ouvrage se vendait en rapport au nombre de mots, il ne serait pas cher ! C’est une blague… Car il y a de petits bijoux de littérature très courts et peux onéreux, et des pensums qui valent le prix d’un bras et où l’on s’ennuie au long des pages. En général, je trouve que le prix des livres est trop élevé.

 

Mais la référence à « citoyen » est surtout en relation avec mes écrits. Bien sûr je commets des pamphlets sarkophobes, çà c’est de la résistance. Mais même dans les romans, mon intérêt pour la société est omniprésent. Raconter une histoire sans jamais évoquer son contexte, social, historique ou économique me semble sans intérêt. Les histoires d’amour ne sont pas étrangères à ce que vivent les amoureux en dehors… les histoires policières non plus. Que nous en soyons conscients ou pas, le monde et la société nous façonne les uns et les autres. Cela joue évidemment sur nos comportements et nos motivations pour agir. Qu’il s’agisse de tuer ou d’entamer le tour du monde en vélo.

 

Aujourd’hui, il faudrait presque s’excuser d’avoir de l’empathie pour des personnages, d’avoir des valeurs à exposer… faute de quoi notre livre ne serait plus un roman mais un discours politicien. Les romans d’Elsa Triolet étaient-ils des « thèses sociales », parce qu’on y découvrait la vie des petites gens, ou des chefs d’œuvres de la littérature, simplement ? Personne ne reproche à Zola ou à Balzac d’avoir été des écrivains citoyens… Bon, d’accord, la comparaison avec ces monstres de la littérature est osée. Mais c’est dans cette veine-là que je veux écrire. Avec les mots et les ressorts de notre époque.

   

Si vous aviez à conseiller un autre de vos romans, lequel présenteriez vous ?

Comme tout lecteur conquis par un livre, je suis un peu curieux : avez vous un autre projet d'écriture et quel est t-il ?  vous avez peut être choisi de garder cette information confidentielle !

 

Il m’est difficile de conseiller un autre livre, car ma production est éclectique. On y trouve aussi bien des polars que des nouvelles ou encore des pamphlets… Si l’on veut rester dans le polar, il y a Rockquiem (édition du bout de la rue), où l’on fait connaissance avec le Minotaure (que l’on retrouve ensuite dans Camping sauvage), mais il y a aussi le recueil de 12 nouvelles noires, cyniques, cruelles, intitulé « Dans la limite des places disponibles », aux éditions le Temps des cerises.

Quant aux projets, j’en ai plusieurs sur le feu. Le premier est un roman en direction du jeune public (11-15 ans). J’en ai déjà écrit un bon tiers. Il y est question des Rroms… Et en ce moment je retravaille un ancien roman épuisé, pour l’actualiser afin qu’il sorte à la rentrée. .. Enfin, je collecte des infos et de la documentation pour un prochain polar dont le titre provisoire est « Le jour du saigneur ».

 

Nous préparons notre deuxième salon littéraire à Vaux le Pénil en partenariat avec plusieurs associations dont celle des amis de la Ferme des Jeux.

Cette initiative a pour objet de faire connaître des maisons d'éditions qui sont moins connus que les "grandes" maisons ainsi que des écrivains.

Le deuxième rendez vous annuel est fixé au 9/10/11 ( 9 octobre 2011 )

Pouvons-nous compter sur votre présence  ainsi que sur votre participation au déjeuner débat qui portera sur la pauvreté ?

 

Ce serait avec plaisir que je participerais à la journée du 9 octobre. J’ai juste un problème technique d’agenda à régler, ayant déjà donné ma parole pour un engagement dans un grand salon littéraire. J’attends confirmation de la date.

Cela étant, la petite maison Krakoen se fera une joie de venir présenter la richesse de sa collection.

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  • C'est une association familiale laïque qui lie le combat social et le combat laïque
Son projet associatif s'inscrit dans le PAL ( prestation d'animation locale) et le PAL Vaux le Pénil est adhérent à la Fédération des Centres Sociaux 77
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AGENDA

 

 

  -oOo-

 

PROCHAINES PERMANENCES "INFO DETTE"

  à VAUX LE PÉNIL

 

 Vendredi 10 février 2023

 Vendredi 10 mars 2023

sur rendez-vous au 

09 75 38 81 13 

 

    Affiche surrendetement RVB    

 

Sinon, toute l'année,  il y a des permanences hebdomadaires à 

 Melun, Dammarie, Le Mée, St Fargeau-Ponthierry, Moissy Cramayel.....

Renseignez vous auprès de notre secrétariat !

Qui sommes nous ?

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intervenant dans tous les domaines

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