ONFÉRENCE-DÉBAT
Roger Belot, président-directeur général de la MAIF, et l'équipe militante de votre délégation ont le plaisir de vous inviter à une conférence de Henri Pena-Ruiz, agrégé de l'université,
docteur en philosophie et écrivain, maître de conférences à l'IEP de Paris et professeur en khâgne,
ancien membre de la commission Stasi sur la laïcité.
Vendredi 29 avril 2011 à 18h30
Cinéma La Grange
La Ferme des Jeux
Rue Ambroise Pro
VAUX LE PENIL
PROGRAMME Vivre : la liberté, le risque, la solidarité. Les malentendus de 1'ultralibéralisme. Les principes fondateurs de la solidarité. Le livre d'Henri Pena-Ruiz, La solidarité, une urgence de toujours,
dont est issu ce cycle de conférences sur la solidarité, vous sera proposé
au tarif de 5 euros. Le produit de la vente et des droits acquis par la MAIF seront reversés à l'association Solidarité Laïque, au profit des sinistrés d'Haïti. Parce que, encore une fois, en matière de solidarité, la réflexion ne va pas sans l'action. inscription sur: www.maif.fr/actionsmutualistes La solidarité n'est pas un luxe ! Les solidarités ont été consolidées dans le cadre du pacte républicain forgé
pendant la résistance et concrétisé dans le cadre du programme
du Conseil National de la Résistance. Aujourd'hui, ceux qui détiennent les principaux leviers veulent tout privatiser et laisser place
à la « concurrence libre et non faussée ». Comme l'explique le philosophe Pena-Ruiz
« Dans une telle perspective, toutes les solidarités construites au niveau de la puissance publique
sont mises à mal, et ce malgré une rhétorique moralisante qui continue à se référer à la solidarité
mais à la bonne volonté caritative. C'est alors une insolidarité multiforme qui déchire le tissu social » Face à cette situation et aux conséquences qui en découlent, il faut à la fois construire
de nouvelles solidarités de résistance, défendre les services publics existants et en développer
de nouveaux. « La solidarité une urgence de toujours » livre d'Henri Pena-Ruiz éditions Agora éducation 186 pages Pour une république solidaire, sociale et laïque ! Ce livre écrit dans le cadre d'un partenariat avec la MAIF précise le sens d'un certain nombre
de « valeurs » comme la laïcité, la solidarité et la culture. Henri Pena Ruiz prête sa plume experte à tout un travail de clarification et de mise en perspective. Avec beaucoup de force et d'arguments, l'auteur s'en prend à l'idéologie de l'ultralibéralisme
qui veut que l'individu assume seul les conséquences des aléas de sa vie, qu'il soit aux commandes
ou qu'il soit une victime. L'ultralibéralisme préfère l'assistance individuelle à la solidarité organisée , ce qui n'empêche pas
les tenants de la disparition des services publics à solliciter une aide de la part de l'Etat
quand leurs intérêts sont en jeu. « L'économie capitaliste mondialisée est donc une économie assistée » :
des milliards de subventions publiques ont permis à des banques de se redresser
et tous les ans des entreprises sont aidées par les collectivités publiques sans aucune contre partie...
Les premières continueront à spéculer et les deuxièmes à licencier même si leurs profits augmentent ! Côté cour ils exigent moins d'Etat et côté jardin ils demandent que l'Etat leur vienne en aide...
cherchez l'erreur ! C'est quoi la solidarité ? Il ne s'agit pas de faire dans la bienfaisance charitable mais de développer une solidarité militante
« qui par ses implications s'attaque aux causes de la détresse et ne se contente plus
d'en soulager les effets ». Les injustices réelles qui sont à l'origine de la pauvreté d'une famille doivent être dénoncées
et combattues. Lorsqu'une famille en grande difficulté est menacée d'expulsion, l'association de solidarité
ne va pas seulement apporter l'aide d'urgence immédiate. Elle s'opposera à l'expulsion . La loi DALO n'est pas sortie magiquement du chapeau d'un législateur humaniste,
elle est le fruit du combat mené par plusieurs associations de solidarité et aujourd'hui
il y a encore beaucoup à faire pour :
-
simplifier et accélérer les procédures
-
mettre fin aux expulsions
-
contraindre les villes à appliquer la loi imposant 20% de logements sociaux.
L'auteur consacre une partie de son ouvrage à présenter l'action de l'économie sociale dite solidaire
qui ne doit pas servir de caution à l'abandon des principes universels des services publics. Ces services publics malmenés, menacés de disparition doivent être défendus
comme doit être défendu et préservé la laïcité de l'école et la séparation des églises et de l'Etat. Dans le cadre de cette réflexion, Henri Pena Ruiz explique que si la société est composite,
voire « multiculturelle » comme disent certains,
« la République, quant à elle, n'est ni multiculturelle, ni multiculturaliste,
car ses fondements juridiques sont ceux de l'égalité des droits et non de la différence des droits. » Ce livre apporte des repères solides et très utiles à toutes celles et à tous ceux
qui agissent pour promouvoir la solidarité à tous les niveaux et qui par là-même défendent
le maintien et l'extension du service public. Jean-François Chalot
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