Une loi incomplète
Le CNAFAL relève que :
Depuis le 1er Mai les dernières mesures de la loi sur la réforme du crédit à la consommation sont entrées en vigueur.
Le système du revolving est particulièrement visé. Dans 92% des dossiers de surendettement (218 000 dossiers à la fin 2010), au moins un crédit revolving était présent et était souvent la cause du surendettement. Ils représentent 70% des crédits non remboursés.
La ministre respecte donc son engagement de « mettre fin aux crédits qui ne se remboursent jamais. »
Désormais un client qui souhaite un crédit pour un achat de plus 1 000 euros se verra proposer en plus du crédit revolving un crédit classique ou amortissable.
Le prêteur sera tenu de vérifier la solvabilité de l'emprunteur par l'instauration d'une fiche de dialogue entre les contractants et la présentation de certains justificatifs.
Le prêteur sera dans l'obligation de consulter le Fichier National des Incidents de remboursement des crédits aux particuliers.
Il sera désormais possible d'emprunter jusqu'à 75 000€ au lieu de 21 500€ aujourd'hui tout en bénéficiant du cadre très protecteur de la loi Scrivener.
Le délai de rétractation est porté à 14 jours au lieu de 7 jours calendaires. La somme pourra être débloquée à partir du huitième jour à condition d'en faire explicitement la demande.
La loi prévoit l'interdiction des cartes de fidélité qui ne permettaient qu'un paiement à crédit et l'obligation de laisser le choix au consommateur entre un crédit classique et un crédit revolving sur le lieu de vente.
Une condition essentielle : les organismes de crédit devront « jouer le jeu ». Le CNAFAL l’espère.
Le CNAFAL constate ces avancées mais pose la question :
A quand le fichier positif tant demandé, notamment par le CNAFAL ? Il existe dans de nombreux pays européens, pourquoi pas en France ? Nous attendons les conclusions du groupe de travail.
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