Après l’annonce faite d’une réduction importante effective de la durée du congé parental et l’escroquerie qui consiste pour le gouvernement à dire qu’il s’agit de favoriser l’égalité entre les hommes et les femmes, voici un train de nouvelles mesures de régression sociale.
A partir du deuxième enfant, la prime de naissance qui s’élevait à 923 euros va être divisée par trois.
Pour beaucoup de familles de milieux modestes, cette somme allouée représentait une aide substantielle.
D’un côté le pacte de responsabilité allège les cotisations sociales des entreprises sans contre- partie quant à l’emploi et de l’autre les plus humbles sont ceux qui sont sacrifiés.
Le complément de mode de garde versé aux parents qui emploient une nourrice à domicile ou une assistante maternelle va être réduit pour les familles les plus aisées.
Quelles sont donc ces familles ? A partir de quel niveau est-on aisé ?
Encore une fois, le gouvernement qui a réduit le budget d’action sociale de la CNAF, remettant en cause la convention d’objectifs qui liait celle-ci à l’Etat modifie et dénature, brutalement, sans évaluation ni concertation, un dispositif conventionnel.
Pour compléter le tableau bien noir pour les familles, la majoration d’allocations familiales versée pour un enfant atteignant 14 ans est supprimée….Il faudra attendre que cet enfant atteigne les 16 ans.
Mais jusqu’où iront-ils ?
Le gouvernement veut aller vite, très vite.
Comme l’écrit l’UNAF dans un communiqué publié ce jour :
« la loi s’applique à partir du 1er octobre : imaginez la situation des parents qui attendent un enfant et qui ne savent toujours rien des modalités exactes de ce dispositif, ni quelle sera la durée d’obligation de partage. Accueillir des enfants, c’est se projeter sur 20 ans, aujourd’hui, elles ne peuvent même pas se projeter à 2 jours ! »
C’est une remise en cause d’une politique familiale et sociale au nom de l’austérité.
C’est inacceptable !
Jean-François Chalot et Patrice Théveny