Un salarié, quel que soit son sexe peut prendre un congé parental d’éducation
« Pendant le congé, le salarié n'est pas rémunéré par son employeur pour la période non travaillée, sauf si des dispositions conventionnelles ou collectives le prévoient.
En revanche, il peut percevoir de la part de la Caf , sous conditions, les allocations suivantes :
l'allocation de base de la prestation d'accueil du jeune enfant (Paje),
et, soit le complément de libre choix d'activité (CLCA), soit le complément optionnel de libre choix d'activité (Colca) (s'il choisit cette formule et qu'il a au moins 3 enfants).
La plupart du temps ce congé est pris par la mère et non par le père. »
La loi votée le 23 juillet a prévu que les parents qui ont droit à six mois de congé pourront obtenir six mois de plus si c’est le second parent qui en est le bénéficiaire.
Cette décision peut être saluée car il s’agit de maintenir l’acquis des six mois et d’inciter les pères qui prennent peu ce congé à le demander
Cette loi prévoit que la durée maximale du congé soit toujours de trois ans à partir de deux enfants à condition que six mois soient pris par le second parent.
Il y a là une remise en cause d’un acquis. La loi ne donne pas un droit supplémentaire soumis à condition mais en retire un.
Le gouvernement envisagerait pour réaliser des économies budgétaires, à la sécurité sociale et à sa branche familles de raccourcir ce congé parental à 18 mois.
Des économies de 300 à 400 millions pourraient être ainsi réalisées.
D’après le Parisien, le gouvernement serait prêt à couper la « poire en deux » « en accordant un an et demi de congé à chacun des parents »
C’est une régression sociale, une remise en cause programmée d’un acquis.
Des parents ne pourront pas pour des raisons personnelles, de choix ou professionnelles partager ce congé en deux.
La loi doit- elle décider pour eux ?
Poser la question c’est y répondre : NON
Le libre choix doit rester aux parents donc ce projet de régression doit être abandonné pour en revenir à la situation antérieure.
Jean-François Chalot et Patrice Théveny