Les associations familiales composant la direction de l’UNAF ne descendent pas dans la rue contre les expulsions locatives et ne se mobilisent pas pour que les minimas sociaux dépassent le seuil de pauvreté actuel , par contre elles multiplient les communiqués, les interpellations des députés et sénateurs contre la fin de l’universalité des allocations familiales.
Il faut raison garder !
On n’a pas à lancer des anathèmes et crier à l’apocalypse quand on va enlever 65 € à des familles disposant de 6 000 € par mois et 2 enfants ; ou bien en retirant 84 € par mois pour une famille de deux enfants dont les revenus sont supérieurs à 8 000 € par mois.
Il y a d’autres scandales que celui- là.
Il y a pourtant un risque réel, le seul : c’est que le curseur du niveau de revenus pris en compte soit modifié en fonction des aléas budgétaires.
Il faut que le texte de loi soit précis et que des garanties soient données aux associations et aux familles. Même si les promesses n’engagent que ceux à qui elles sont faites, ces garanties constitueront une annonce d’intention.
Si nous sommes partisans du principe d’universalité des allocations familiales et si nous avons été sensibles aux arguments développés dans son article par Guylain Chevrier
Nous considérons que l’Universalité des allocations familiales n’existe pas, actuellement, puisqu’ une famille n’ayant qu’un seul enfant ne les perçoit pas.
Voici là une revendication à porter afin qu’elle aboutisse à une fin d’injustice.
L’un de nous a été contacté par une journaliste bien aimable, demandant si nous connaissions une famille concernée par une future baisse des allocations familiales liée à ses ressources relativement élevées
Au cours de l’échange téléphonique, notre interlocutrice nous a informés qu’elle avait bien eu une correspondante qui, malheureusement ne voulait pas témoigner.
Cette personne regrettait la fin d’un principe mais estimait à juste titre qu’il existe d’autre urgence que celle qui consiste à pleurer pour un manque à gagner de 65 € quand on dispose d’un revenu mensuel de plus de 6000 € !
Ceci étant rapporté, ce qui est grave c’est qu’il ne s’agit pas pour le gouvernement de mener une politique de redistribution.
Il s’agit pour lui d’économiser plusieurs centaines de millions d’euros, faisant de cette modification des conditions d’attribution des allocations familiales, une variable d’ajustement budgétaire.
En conclusion nous en appelons à un véritable débat sur ces questions, débat qu’introduit bien Jean Marie Bonnemayre dans un article paru sur le site du CNAFAL :
Face aux discours apocalyptiques et aux contre-vérités : garder raison, le CNAFAL communique !
En conclusion :
oui au débat sans rien tronquer, ni les enjeux, ni l’histoire de la politique familiale
et oui au combat social et solidaire pour que les allocations familiales soient versées dès le premier enfant
Jean-François Chalot et Patrice Théveny
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