Entre un enfant sur 4 et un enfant sur 3 ne part pas en vacances !?
Un quart des jeunes âgés de 5 à 19 ans n'est pas parti en vacances en 2011, une proportion stable par rapport à 2004, selon une enquête publiée en avril 2012 par l'Observatoire des vacances et des loisirs des enfants et des jeunes .
En 2012, la situation aurait empiré....
C'est une moyenne générale car les inégalités géographiques amplifient le phénomène notamment dans les quartiers de nombreuses villes où il s'agirait d'un rapport de un à deux...
De nombreuses municipalités organisent des centres de vacances et permettent avec l'application d'un quotient familial social à des familles en difficultés d'envoyer leurs enfants dans des séjours....Beaucoup de familles ne peuvent pas saisir la perche qui leur est tendue : la précarité qu'elles subissent ne leur permettent pas de mettre même une petite somme pour les congés.
Il y a là un sujet de réflexion....et d'action
Des centres sociaux-et c'est tout à leur honneur- rencontrent des familles et préparent bien en amont des séjours familiaux d'une semaine.
La démarche participative est intéressante :
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les familles choisissent une destination dans une liste proposée et préparent plusieurs mois à l'avance leur départ avec un co-financement : CAF, ville et personnel en fonction des capacités financières ;
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les lieux sont des centres VACAF, ils ont trois qualités : un agrément qui garantit une qualité d'accueil, une simplification pour les familles puisque la partie CAF est directement versée au centre, des animations sur place pour les enfants et les adultes.
Des villes qui accueillent des enfants à la journée dans des accueils de loisirs ont multiplié les séjours de 3 à 4 nuits pour à la fois réduire les coûts et à la fois rassurer les parents....
Oui car les aides financières ne règlent pas tout...Des familles n'osent pas envoyer leurs enfants en vacances ou ne considèrent pas qu'il s'agisse là d'une priorité.
Des municipalités qui ont des difficultés budgétaires sont contraintes de réduite la voilure et de diminuer le nombre de séjours en centres de vacances ou dans le cadre du mini séjour.
Il est indispensable que cette question de l'accès aux loisirs et aux vacances de tous les enfants soit traitée comme une priorité à part entière.
Le loisir des enfants de 0 à 18 ans devrait être une responsabilité prévue par la loi, attribuée aux communes, ce qui suppose que des crédits soient donnés aux communes...
Est-ce une utopie ? Je ne le pense pas.
Jean Bouet
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