COLLOQUE : UN TOIT POUR TOUS
Pour la quatrième année consécutive, Familles Laïques de Vaux le Pénil organise un colloque.
Cette initiative est prévue pour novembre 2011.
Le thème retenu, en adéquation avec les préoccupations des familles :
LE DROIT AU LOGEMENT
Principes et réalités sur le territoire de Melun Val de Seine
doit conduire à des échanges entre les professionnels, les associations familiales, les collectivités territoriales et les institutions.
Ce colloque sera organisé conjointement avec le CDAFAL et en partenariat avec le Conseil Général, la ville de Vaux le Pénil, la CAF et la direction départementale de la Cohésion sociale.
Les différents offices de l’habitat et notamment l’office départemental seront sollicités ainsi que les associations de locataires présents sur le territoire départemental.
Cette rencontre sera préparée par un comité de pilotage qui se réunira mensuellement à partir de février 2011
NOTE D’OPPORTUNITE
LE DROIT AU LOGEMENT AUJOURD’HUI !
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De nombreuses familles attendent longtemps avant de trouver un logement, des jeunes qui ne trouvent pas à se loger sont contraints de rester chez leurs parents ;
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des personnes âgées recherchent en vain des loyers décents proches des commerces et des espaces de soin.
Quel est aujourd’hui le bilan sur notre département des différents dispositifs comme le DALO (Droit au logement opposable) ?
N’y a-t-il pas une distance importante entre les intentions affichées et les résultats obtenus ?
Des décideurs justifient leur déficit territorial en logements sociaux par le refus d’une grande partie de la population de voir s’installer près de chez eux une population que l’on ne connaît pas ou dont on se méfie.
Ne s’agit-il pas là d’une crainte injustifiée, née d’une peur entretenue ?
Beaucoup de professionnels et d’acteurs prônent à juste titre une réorganisation territoriale mettant fin aux concentrations de population socialement et économiquement homogène.
Des couples disposant d’un pavillon, interrogés expriment leur inquiétude : « nos enfants n’arrivent pas à se loger sur la commune, l’offre est insuffisante et ce qui est disponible est hors de prix ! »
Le « social » ce ne sont pas que les autres mais aussi nos propres enfants.
Le logement n’est pas un objet de consommation courante. Il constitue un besoin fondamental et un droit qui assurent la survie des familles et des individus.
Il existe une urgence en France et dans notre département : permettre à chaque famille de disposer d’un logement de qualité.
Pour atteindre cet objectif, reconnu comme prioritaire par le Conseil Général, par de nombreuses municipalités et les associations familiales, il faut à la fois une volonté partagée et des financements.
Quel bilan pouvons-nous tirer de l’application de la loi Solidarité et renouvellement urbain qui impose aux communes de plus de 3500 habitants de compter 20% de logements sociaux dans leur périmètre sous peine de pénalité financière ?
Comment soutenir les municipalités qui ont la volonté d’appliquer la loi et comment inciter très fortement les autres à construire le nombre nécessaire de logements sociaux ?
Des villes disposant d’un parc locatif important et dégradé ont décidé de mettre à bas des tours et barres et de mettre en place une réhabilitation urbaine des quartiers. Mais les nouveaux conventionnements conduisent à des hausses de loyers.
Cette politique ne mène t-elle pas à réduire l’offre sociale à bas loyer dans le parc existant et aussi à travers la reconstruction avec des prix de sortie qui s’avèrent nettement supérieurs à ceux du prix d’origine ?
Les aides à la personne financées conjointement par l’Etat et les régimes des prestations familiales permettent à environ 6 millions et demi de ménages de faire face à leurs dépenses de logement, soit comme locataires, soit comme accédants à la propriété.
Les barèmes de ces aides à la personne ne devraient ils pas être revalorisés ?
Les aides à la pierre indispensables pour permettre la construction et la réhabilitation des dizaines et dizaines de milliers de logements sont indispensables. Elles doivent être effectives et massives.
En l’absence d’engagements de la part de l’Etat, les offices publics seront dans l’incapacité de faire face aux nouveaux besoins. C’est le constat que font de nombreux Offices.
Qu’en est-il dans notre département ?
Enfin « habiter un logement » est une représentation psychosociale qui ne va pas de soi pour tout le monde, notamment ceux qui vivent dans la précarité, ce qui suppose parfois un accompagnement spécifique.
Toutes ces problématiques seront au centre des réflexions que nous mèneront collectivement au cours du colloque qui se tiendra à Vaux le Pénil le 18 novembre 2011