Le mal logement, les difficultés sociales sont des fléaux qui ne touchent pas que les locataires.
Beaucoup de copropriétaires ont des logements dégradés et des communs en mauvais état.
Ils ont acheté un petit bien et peu à peu les dépenses de copropriété ont augmenté, à tel point qu’ils se sont retrouvés dans l’impossibilité de faire face….
Certaines familles, femmes seules ou couples de retraités sont là depuis longtemps avec une petite retraite insuffisante pour faire face aux dépenses de copropriété surtout quand il faut refaire la façade, les couloirs, les ascenseurs ou l’étanchéité.
D’autres viennent d’acheter parce que c’est plus facile d’acquérir que de louer. Ils sont à la limite du surendettement et cette limite est vite dépassée quand les notes de copropriété arrivent.
La France des copropriétaires, c’est 6,6 millions de logements à ce jour.
Parmi ces logements, un million sont en mauvais état et plus de 100 000 sont plus que dégradés.
Si 77% des propriétaires occupent leur logement, les autres sont généralement des petits rentiers ou des marchands de sommeil.
Comme l’explique bien « et les autres », le journal de la Fondation Abbé Pierre dans sa livraison de juillet 2014 dans un dossier central intitulé : « copropriétés dégradées : sortir du piège , à propos des marchands de sommeil :
« Ballet mensuel des grosses voitures noires pour récupérer les loyers, boites à lettres aux noms multiples et temporaires, squats dans les caves, dégâts des eaux persistants….autant de dommages que les « anciens » de l’immeuble subissent et énumèrent amèrement. Au délabrement de leur bien, s’est ajouté un sentiment d’impuissance et d’abandon. »
Il y là matière à action publique pour la rénovation de ces appartements, pour sauver les propriétaires- ceux qui occupent – du naufrage qui arrive et pour poursuivre et faire condamner les propriétaires véreux qui exploitent la misère du monde.
Les familles qui sont entassées dans des logements insalubres et petits qui payent souvent des sommes exorbitantes sont les victimes de ce non droit toléré par des pouvoirs publics sans moyen ou sans volonté !
La loi du 14 novembre 1996 dite « plan de sauvegarde » doit être appliquée avec vigueur et détermination.
« Un plan de sauvegarde est un dispositif permettant une aide de l'Etat à destination des copropriétés en grandes difficultés.----. Il vise à redonner aux habitants d'une copropriété en difficulté un cadre de vie plus adéquat, et à redresser la situation de la copropriété. La démarche peut provenir du préfet de département, ou du maire de la commune sur laquelle est situé l'immeuble en difficulté. Elle peut aussi résulter d'associations, de copropriétaires, ou encore de riverains. Le plan de sauvegarde peut régler différents types de problèmes (dysfonctionnements juridiques, réalisation de travaux d'urgence...). »
L’URGENCE EST LA : Empêcher l’abandon de personnes et éviter l’existence et le développement de zones de non droit !
Jean-François Chalot