NON ASSISTANCE A PERSONNE EN DANGER
Le zèle de certains hauts fonctionnaires (trois préfectures concernées) les conduit à nier le droit humanitaire.
Les personnes présentes sur le sol français, qui n’ont pas de papier ne peuvent pas bénéficier des hébergements de nuit ! Cela peut paraître impossible. Eh bien non c’est possible, c’est même écrit ! Sans papier, point de chauffage, de toit, de lit.
France où vas-tu ? Décidemment certains n’ont rien médité de la période de Vichy où des fonctionnaires, là aussi très zélés, ont pris les devants par rapport à des directives racistes et se sont précisément « réfugiés » derrière les ordres du gouvernement sans se poser de problème de conscience !
Curieux ! Pourtant un préfet a été remercié parce qu’il n’était pas performant dans la lutte contre la délinquance. On aurait aimé que les trois préfets concernés par ces directives scélérates soient révoqués…
Mais il est vrai que la xénophobie gangrène le plus haut niveau de l’Etat.
Le CNAFAL rappelle que la législation impose d’accueillir toutes les personnes sans abri et en détresse. Ce principe, le Président de la République le rappelait en 2007 « Je demande que le droit de chaque homme à un minimum de considération soit reconnu… Dans le monde des centres d’urgence on doit accueillir tout le monde, justement parce que ce sont des centres d’urgence ». Mais c’était en 2007 ! Il s’en est passé des choses depuis. Notre pays aurait-il oublié le devoir d’assistance aux populations en danger ?
Ce qui se passe aujourd’hui est le résultat d’un climat instauré par des propos des plus hautes autorités de l’Etat. Aux armes citoyens, dit la Marseillaise !
Les citoyens que nous sommes ne peuvent plus admettre l’inadmissible.
Hassna BERTRAND Jean-Marie BONNEMAYRE
Secteur immigration Président du CNAFAL
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