J’interviens à plusieurs titres, j’ai la charge de la vie associative au sein du Conseil Général, je préside ce que l’on appelle la conférence territoriale des solidarités au niveau de la Maison Départementale de solidarités de Melun Val de Seine et je suis avec Jacky Laplace qui m'a demandé de le représenter ici, l'un des conseillers généraux du territoire.
Parler de réseau en matière de solidarité alors que nous mêmes nous représentons une institution ce n’est pas facile. Parce que si on se repositionne à partir du vécu des usagers, la solidarité surtout lorsque l’on est en grande difficulté c’est souvent un maquis. Non seulement on ne sait pas à qui s’adresser parce que les questions de logement, d’hébergement ne sont pas traitées de la même façon ni par les mêmes acteurs. En outre, lorsque l’on est en grande difficulté on est dans l’urgence et on a plus de mal que d’autres à se repérer dans les institutions.
Moi-même j’organise des permanences citoyennes et donc les habitants en difficulté viennent me voir. Notre rôle en temps qu’élu ne peut pas être de régler chaque cas individuel mais c’est d’organiser un dispositif qui va pouvoir apporter une réponse globale et en faisant confiance aux professionnels. Je pense notamment aux travailleurs sociaux dans nos Maisons Départementales des Solidarités parce qu’ils ont un travail essentiel. Ils et elles ont une tâche de plus en plus difficile parce que lorsque la précarité augmente les difficultés se ressentent dans les Maisons Départementales des Solidarités. Elles se ressentent également pour celles et ceux qui travaillent et qui sont à la fois déçus de ne pas pouvoir répondre à chaque difficulté et qui se trouvent confrontés à ces situations difficiles. Je voudrais saluer leur travail.
Les Maisons Départementales des Solidarités, nous en avons 14 en Seine et Marne qui regroupent des bassins de vie. Sur le territoire ici il y en a une qui regroupe Melun Val de Seine et une autre qui regroupe Sénart. Historiquement chacun faisait son travail de son côté. Et il y a quelques années avec l’expérience nous nous sommes dit qu’il fallait travailler en réseau : à la fois avec les travailleurs sociaux, les associations, avec les usagers, avec les communes.
Et nous avons mis en place des conférences territoriales des solidarités à l’échelle de chaque bassin de vie qui réunissent l’ensemble de ces acteurs. Pour monter ensemble des projets.
Mais avant même de monter les projets il s’agit de se connaître et d’avoir un réseau d’information parce que souvent ce dont on manque c’est le réseau d’information.
Ces expériences sont mises en commun au niveau départemental dans le cadre d’une conférence départementale des conférences territoriales. Bien sûr ceci ne résout pas tous les problèmes loin s'en faut. Mais ça a le mérite d’exister avec un risque que çà s’étiole au fur et à mesure de l’existence.
Avec de la solidarité aujourd’hui on ne fait pas de Comm parce que les problèmes sont graves et puis parce que dans le grand public lorsque l’on parle de solidarité il y a malheureusement une certaine méfiance. Et nous Conseil Général qui avons la responsabilité des politiques sociales, des politiques de solidarité, cela devient une grande difficulté.
Je voudrais également vous parler de notre action en matière associative. Nous avons lancé un diagnostic en seine et marne. Il y a 15 à 17 000 associations. Des actions extrêmement diverses : solidarité, sportives, culturelles…….
Des associations il y en a toutes sortes, certaines qui fonctionnent avec des salariés et d’autres plus petites qui fonctionnent seulement avec des bénévoles.
Nous avions pris l’engagement de mettre en place un centre de ressources de la vie associative. Nous l’avons construit avec des partenaires : le cdos, le crib, reso77……..
Nous avons pensé qu’il était plus pertinent de mettre en place un portail internet qui ouvrira d’ici 1 semaine. Ce sera un guichet unique d’entrée sur les politiques du département, mais il y aura aussi des aspects sur la création des associations. Il y aura des expériences réussies d’associations et il y aura aussi des renvois vers l’ensemble des partenaires qui souhaitent participer.
Dans un deuxième temps, nous passerons à un aspect plus collaboratif. C’est-à-dire que ce sont les associations elles-mêmes qui pourront approvisionner le portail internet. A travers cela on pense par exemple mettre en place un agenda des manifestations sur la seine et marne. Egalement un échange d’information sur la recherche de bénévoles parce que l’on sait que c’est l’un des problèmes que rencontrent les associations.
L’objectif n’est pas de faire à la place « de », de faire ce qui se fait déjà, mais d’apporter un plus et de fédérer au plan départemental.
J’ai envie de dire n’opposons pas les associations aux acteurs publics. Je crois que les acteurs publics ont besoin des associations.
Je voudrais seulement terminer sur un point qui me tient à cœur. Je disais tout à l’heure: on attend souvent des élus, des locaux ou des financements. Moi je pense que les élus ne sont pas là pour contrôler les associations. Les associations ont leur propre vie et leur propre raison d’être. En revanche, nous nous sommes là pour permettre d’animer le dispositif. Pour faire qu’en se connaissant mieux les associations vivent mieux ensemble. C'est la condition d'une meilleure cohésion sociale.
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