Une jeune femme qui élève seule ses deux enfants s’est rendue à une permanence
assurée par une association de solidarité.
Ayant déposé un dossier de surendettement, elle a été convoquée au tribunal à la demande de son bailleur qui contestait le plan proposé par la commission de surendettement de la Banque de France.
Généralement, tout se passe pour le mieux, le Juge prenant en compte la difficulté de la famille efface certaines dettes quand la personne est incapable de faire face ou même met en place un PRP (Plan de rétablissement personnel).
Il faut bien entendu que la personne ou la famille concernée soit de bonne foi.
Ce qui a désespéré la mère de famille c’est que le juge, spécialisé dans le surendettement lui a dit qu’il parlerait de sa situation au juge des enfants pour un placement éventuel.
Les bras nous en sont tombés !
Cette dame connaît des difficultés financières, liées à son chômage et aussi au retard du versement par le père de la pension alimentaire ; elle est donc inquiète et en souffrance… et tout d’un coup un juge lui met sur la tête une épée de Damoclès.
C’est encore une fois, la double peine qui menace une mère :
- La première étant la pauvreté ;
- La deuxième étant le placement des enfants.
Encore une fois, il faut dire et répéter qu’un placement d’enfants ne doit se décider que s’il existe de la maltraitance, ce qui n’est pas le cas ici.
Cette femme qui élève seule ses enfants rencontre des difficultés -les deux enfants souffrent d’une pathologie de carence respiratoire, comme leur mère- il est nécessaire qu’elle soit aidée et accompagnée.
C’est la fonction dévolue au travailleur social.
Nous espérons que le juge des enfants ne sera pas saisi et s’il l’est, l’association de solidarité avec l’aide d’une association de défense des droits de l’enfant demandera à être reçue et entendue au cours de l’audience.
Que la justice fasse son travail et rien que son travail et que l’on arrête de faire la chasse aux pauvres !