Les équipes municipales et les bénévoles qui ont assuré et qui assurent le déblaiement des meubles et objets irrémédiablement hors service n’ont pas ménagé leurs efforts.
Les meubles et objets endommagés sont sortis dans les cours des maisons sinistrées dans l’attente de la visite des experts….Des compagnies ont diligenté tout de suite un expert, d’autres annoncent une visite dans un délai de 10 à 15 jours.
Des familles sont inquiètes, elles devront attendre et beaucoup de leurs biens jugés « amortis » pourront difficilement être renouvelés, faute de fonds d’indemnisations.
Des propriétaires ne sont pas assurés.
Cela surprend au premier abord mais il faut d’abord savoir que l’assurance habitation n’est pas obligatoire :
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2023
« L'assurance habitation n'est pas obligatoire pour les propriétaires, sauf si le logement est situé dans une copropriété. Le propriétaire d'un bien, s'il le loue, doit le louer en bon état. Il devra pendant toute la durée du bail effectuer les réparations indispensables à le maintenir en bon état (à l'exception des réparations locatives à la charge du locataire). Sa responsabilité peut donc être engagée si un sinistre est dû à un défaut d'entretien ou à un vice de construction.
Le propriétaire qui occupe son logement n'est pas obligé d'assurer son bien, mais devra alors prendre en charge l'indemnisation de tous les préjudices que lui et son bien pourrait causer. »
Ensuite, il existe des familles qui ont hérité d’une maison d’habitation familiale qu’elles ont du mal à entretenir.
Comme me l’a expliqué un sinistré :
« Je ne suis pas assuré, que voulez-vous, je n’ai plus de travail…. »
C’est cela aussi la réalité sociale : des familles appauvries, propriétaires de la maison qu’elles occupent, survivent difficilement.
C’est une donnée peu connue notamment par les donneurs de leçons prêts à s’indigner bêtement : « Quand on est propriétaire, on s’assure ! »
Il est facile de distribuer des bons points, il vaudrait mieux réfléchir avant d’émettre des jugements à l’emporte-pièce :
Celles et ceux qui vivent sous le seuil de pauvreté, qu’ils soient locataires ou propriétaires de l’habitation qu’ils occupent, commencent d’abord à se nourrir, à s’habiller….le reste arrive après : le reste c’est la santé et l’assurance.
Alors oui, ces personnes ont droit, elles aussi à la solidarité, qu’elle soit institutionnelle venant du CCAS ou associative.
La question de l’assurance est posée : une aide devrait être apportée au plus démunis et une solution devrait être trouvée pour qu’ils soient maintenant assurés !