Les associations d'éducation populaire n'en pouvaient plus...Depuis cinq ans, elles ont subi, entre autres :
- une baisse drastique des subventions;
- la disparition des directions départementales Jeunesse et Sports qui apportaient un soutien et des conseils pour la mise en oeuvre de projets :
- la réduction des sommes allouées pour les postes FONJEP;
- la disparition des contrats éducatifs locaux;
Aujourd'hui de nombreuses associations s'interrogent sur leur avenir...Je ne parle pas de celles qui ont pignon sur rue et qui ont développé un secteur marchand conséquent, mais de toutes celles qui se situent sur le terrain social, dans les quartiers ou dans les villages.
Beaucoup de ces associations se posent les mêmes questions avec espoir mais aussi lucidement et comme l'écrit Lettrasso (http://www.loi1901.com/redirection/redir_lettrasso.php?num=462) :
« Le changement de président va-t-il renverser la vapeur ? Peut-on espérer un arrêt des coupes budgétaires en direction de la jeunesse ? Il est trop tôt pour le savoir. Un état des lieux est nécessaire.
La suppression des moyens dédiés à l'accompagnement et à l'animation des projets en direction de la jeunesse est en continuité constante depuis 10 ans. Or, les associations locales, au travers de l'accueil dans leurs foyers de jeunes travailleurs, dans leurs comités locaux pour le logement autonome des jeunes, leurs services logement et dans l'ensemble de leurs activités, constatent au quotidien, des besoins de plus en plus importants.
Dans le même temps, l'État, qui reconnaît l'urgence d'agir pour la jeunesse, réduit, voire supprime, les moyens de prendre en compte ces nouveaux besoins. Pourtant, ces moyens permettent d'assurer un accompagnement socio-éducatif et d'éviter le basculement de nombreux jeunes dans des situations de plus grande urgence sociale. »
La nomination de Valérie Fourneyron, député-maire de Rouen, comme ministres des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative dans le nouveau gouvernement constitue une rupture symbolique très forte.
C'est plus que le retour de la Jeunesse et des Sports dans le même ministère, c'est la reconnaissance, une première en France de l'importance de l’Éducation populaire.
L’Éducation populaire, ce n'est pas ni la réparation sociale, ni le développement de simples structures d'accueil, c'est un mouvement de transformation sociale qui vise à permettre aux enfants, aux jeunes et aux adultes d'être des acteurs dans la ville et dans la société.
Les militants et militantes de l’Éducation populaire se réjouissent des changements opérés mais attendent les premières décisions prises pour juger et notamment la réouverture de directions départementales de la Jeunesse, des sports, de l'éducation populaire et de la vie associative..
Il est nécessaire et indispensable que s'opèrent un retour en nombre des CEPJ ( Conseillers d'éducation populaire et de jeunesse) si utiles pour l'accompagnement des projets territoriaux initiés par les associations locales, indépendantes ou fédérées.
Il va sans dire que la mobilisation et la vigilance sont de mise pour que l'espoir se transforme en réalités.
Nos associations sont indépendantes, elle le resteront
Jean-François Chalot et Patrice Théveny