Ils sont des dizaines de milliers à vivre dehors, sans toit, des centaines de milliers à disposer 'un « logement précaire » et plusieurs millions à être mal logés. Il y a tant à faire et si peu fait. La mobilisation pour un toit pour toi mon voisin, mon ami, celle et celui que je côtoie ou rencontre est nécessaire et même indispensable. La rigueur budgétaire, c'est à dire l'obéissance au cadre du traité de Bruxelles, dit TSCG entraîne la réduction des dépenses publiques. C'est une baisse de 5,2% des crédits du Ministère de l’Égalité du territoire et du Logement qui est effective en 2013...
On passe ainsi de 8,2 milliards d'euros en 2012 à 7, 7 milliards pour cette année nouvelle. Les crédits d'aide à la pierre n'augmentent que de 11%, passant de 450 millions à 500 millions.
C'est une misère. C'est vrai que l'aide à la pierre, réelle massive est interdite par l'Union Européenne car il s'agirait du non respect de « la concurrence libre et non faussée »!?
Quand on sait que la TVA sur le secteur logement est passée de 5,5% à 7% pour atteindre bientôt à 10%. Comment voulez vous que le Gouvernement puisse atteindre son objectif de construire 150 000 logements par an? Face à cette situation et face aux dangers qui pèsent sur de nombreuses familles,le communiqué suivant et un appel à manifester le 16 mars est publié :
« Arrêt des expulsions ! Baisse des loyers et de l’énergie ! Un logement stable et décent pour tous ! Le 16 mars 2013 sonne le retour des expulsions de logements,
l’angoisse pour des milliers de familles
et de personnes d’être jetées sur le trottoir et d’y rester ...
le changement de gouvernement n’a pas changé grand chose. Depuis 2000 le nombre d’expulsions a doublé, comme le nombre
de sans logis, à mesure que les loyers et l’immobilier ont flambé,
que la précarité salariale, la pauvreté se sont étendues,
que les prix de l’énergie, des transports, des soins,
ou des produits alimentaires se sont emballés…. Le logement cher, c’est le résultat des politiques libérales,
qui ont permis aux spéculateurs, aux bailleurs privés et
aux milieux de l’immobilier de s’enrichir, sur le dos des salariés
et des couches populaires : les profits locatifs ont grimpé
de 70% en 10 ans. Alors qu’il faudrait résolument baisser les loyers,
cesser les expulsions, abroger les lois qui précarisent les locataires
et le logement social, réquisitionner et mobiliser massivement
les logements et les bureaux vacants, les résultats se font attendre,
dans un contexte de rigueur budgétaire,
de renoncements, de baisse de la construction de HLM. Assez de paroles, des actes ! Quelques timides avancées ont été octroyées, comme l’arrêt des
expulsions de prioritaires DALO, une promesse d’application de la loi
de réquisition, l’annonce d’une future loi sur le logement,
mais c’est très insuffisant pour réparer les dégâts des années d’or
de la spéculation Nous appelons à nous mobiliser pour de vraies mesures
en faveur du logement social,des locataires, des sans logis,
des galériens du logement … pour exiger :
- - L’arrêt des expulsions ;
- - La baisse immédiate des loyers et des charges ;
- - Le respect du DALO et du droit à un hébergement, avec un programme massif de mobilisation et de réquisition de logements et bureaux vacants ;
- - Le renforcement des droits des locataires : particulièrement le droit au maintien dans les lieux, la suppression des sous-statuts locatifs … ;
- - La création d’un service public du logement pour : produire 200 000 vrais logements sociaux par an, agir contre la spéculation, lutter contre les taudis et les abus, faire respecter le droit au logement décent et accessible… ;
- - L’abrogation de la loi Boutin et des mesures de marchandisation des HLM ;
- - Pour financer les HLM nécessaires : doublement du plafond du Livret A et centralisation à 100% par l’État,
- suppression de la TVA et rétablissement du 1%.
Signataires : Plate forme logement des mouvements sociaux :
(CSF, DAL, CNL, ACDL, Advocacy, Bagagérue,
CAHL 94, CAL, CGL 75 et national, CGT,
CNAFAL, COPAF, Fondation Copernic, FSU, Jeudi Noir, Sud Santé Sociaux,
USP, Union Syndicale Solidaires, ATTAC, Synd. des Avocats de France,
Synd. de la Magistrature, AC !,
AFVS, MRAP...), … »
Cet appel nous concerne tous. Les bénévoles des associations familiales et de solidarité
en ont assez de batailler souvent dans le vide pour trouver un logement d'urgence pour une famille en difficulté. Les bénévoles peuvent aider et accompagner dans leurs démarches les personnes en demande mais il s'agit d'une cautère sur une jambe de bois si n'existe aucune avancée significative!
Jean François Chalot