La commune de Rubelle refait parler d'elle.
Souvenez-vous de ces enfants de familles "sans papier en attente de régularisation", résidant on ne peut plus officiellement sur son territoire, et que celle-ci refusait de scolariser.
Ci-dessous une info à ce sujet. Nous ne manquerons pas à nouveau de faire appel à la mobilisation.
Patrice THEVENY
QUELLE MOUCHE LES A DONC PIQUES ?
Le Conseil municipal de Rubelles a osé voter le principe d'un recours contre la décision préfectorale contraignant d'appliquer la loi, c'est à dire d'inscrire les enfants étrangers à l'école.
Non contente d'avoir laissé pendant huit mois des enfants non scolarisés, la Municipalité de Rubelles, au lieu de faire profil bas, déclare par la voix du maire.« Nous étudions avec l’avocat de la commune la possibilité ou non de déposer un référé au tribunal !?
C'est le monde à l'envers ! Le coupable devient le plaignant : alors que la commune se devait de scolariser ces 18 enfants hébergés avec leurs familles sur le périmètre communal, elle envisage de se pourvoir en justice ?
Faut-il rappeler, comme l'explique Hervé Brun, conseiller vie scolaire du 1er degré« L’inspection académique a mis des moyens à disposition de l’école en fonction des besoins des enfants, contrairement à ce que veut bien dire le maire. Deux enseignants du dispositif Clin (N. D. L. R. : classes d’initiation pour les enfants non francophones) interviennent à l’école à raison de 4 h 30 par enfant chaque semaine. Les enfants ont été préalablement évalués et nous répondons en conséquence. La plupart avaient un niveau scolaire excellent dans leur pays, certain vont passer au collège, aucun ne posent problème. En septembre tout restera en place. »
Que la commune ne se plaigne pas du coût des fournitures scolaires, c'est la traduction de la loi et elle s'applique à tous ; les enfants quelles que soient leurs nationalités et leurs origines doivent être scolarisés dans leur commune de résidence !
Notre association, le CDAFAL 77 connaît bien ces familles de Rubelles qui sont hébergées dans des hôtels...Plusieurs adultes assistent aux cours de français que nous organisons et ces hommes et ces femmes, particulièrement assidues souhaitent être intégrées et respectent les lois de la République...
L'image de la République que leur renvoie le Conseil Municipal n'est pas conforme aux principes républicains !
Nous ne pouvons que soutenir l'appel indigné du Réseau Education Sans Frontière et partageons l'avis de Monsieur Kerbanne :
« Cette décision ( celle du Conseil Municipal) est complètement déplacée compte tenu du préjudice subi par ces enfants. C’est le monde à l’envers, nous allons demander une enquête administrative pour comprendre comment la situation a-t-elle pu perdurer pendant plus de huit mois, alors que les plus hautes instances étaient au courant.”
CDAFAL 77
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