Dans un entretien accordé au journal du dimanche, Benoît Hamon, ministre de l'Economie sociale, déclare qu'il existe deux options en ce qui concerne les crédits revolving " une suppression pure et simple ou un encadrement et un contrôle renforcé".
Son analyse rejoint celle des associations de consommateurs : "Ce type de prêt a peu à voir avec ma vision de la consommation, car il incite à s’endetter davantage. C’est un business qui, dès lors qu’il n’est pas encadré, prospère sur le dos du consommateur et l’entraîne dans la spirale du surendettement. Dans des cas extrêmes, il met des familles à terre et brise des vies. Il faut donc encadrer ces pratiques." Pourquoi donc continuer à réfléchir et à tergiverser ? La loi Lagarde n'a que peu gêné le crédit dit renouvelable, les banques se sont adaptées et ont plus ou moins respecté la loi en évitant de prendre des risques. Ces crédits révolving sont en cause dans 80% des cas de surendettement. Tant qu'ils existent, ils constitueront de faux planches de salut pour les personnes en difficultés. Très régulièrement sollicitées partout : dans les magasins, sur le net, dans le cadre d'un matraquage publicitaire, avec une multiplication de messages alléchants et mensongers sur les boïtes mail, les familles qui n'arrivent plus à joindre les deux bouts et qui ont des dettes pensent à tort, qu'elles vont sortir la tête de l'eau. C'est un leurre ! Elles se trouvent dans une spirale infernale.
Lorsque les familles surendettées ne peuvent plus payer, elles voient les intérêts atteindre le niveau maximal, leur dossier est revendu à une société de recouvrement qui multiplie les menaces et n'hésite pas à envoyer les huissiers. Il m'est arrivé souvent d'intervenir car ces sociétés de recouvrement continuent même quand un dossier de surendettement est jugé recevable par la commission de la Banque de France à harceler les familles. Ce sont des requins ! ( J'en arrive presque à insulter ces poissons!) Il est nécessaire et indispensable d'interdire ce type de crédits et de mener une action pédagogique de prévention.
Dans ce même entretien, le ministre envisage de répondre favorablement à une demande forte et argumentée des associations de consommateurs "Nous réfléchissons à la mise en place d’une action de groupe "à la française". Il ne faut ni compromettre l’innovation ni ralentir l’économie. Elle permettra aux plaignants qui partagent le même sort de saisir collectivement le juge pour bénéficier d’une indemnisation."
Ce serait une excellente initiative !
Faites vite Monsieur le Ministre et tout d'abord, INTERDISEZ LE CREDIT REVOLVING, VERITABLE CREDIT REVOLVER !