NON A L’EXCLUSION !
L’abstention aux élections européennes a été massive, plus encore que dans les précédents scrutins, et plus encore dans les quartiers populaires.
Les militants sociaux, d’éducation populaire qui militent pour que le peuple soit acteur dans la ville doivent s’interroger sur cette situation et notamment sur la prégnance d’une abstention massive d’un vote à l’autre.
Les évènements de novembre décembre 2005, les émeutes en banlieue, ne constituent pas un incident exceptionnel, ils peuvent se reproduire.
Car la résignation et le découragement peuvent se transformer en colère.
Evidemment si cette colère s’exprime dans le cadre de mobilisations contre l’austérité et pour une autre politique, elle est positive et facteur de progrès.
Malheureusement cette colère peut aussi aller vers l’impasse et le désespoir politique.
QUE FAIRE ?
Les mouvements d’éducation populaire qui se réclament donc de la transformation sociale doivent absolument intervenir prioritairement dans les quartiers populaires , non pour apporter la bonne parole venant de l’extérieur mais pour développer une politique de solidarité.
Il faut faire avec les gens et non à leur place et redonner aux femmes et aux hommes exclus de l’espoir.
Durant l’été 2014, l’association « Familles laïques » de Vaux le Pénil a soutenu et accompagné une famille en difficulté ( privée d’eau), ce couple a trouvé un autre logement et d’ailleurs il règle régulièrement .
Aujourd’hui, le mari et la femme sont devenus des militants actifs et l’association a montré qu’elle agissait et permettait aux adhérents d’assurer des responsabilités à la direction du mouvement.
Nous pensons de plus en plus que la Politique, avec un grand P c’est cela : rendre la population actrice.
On n’est pas là pour apporter la bonne parole mais pour participer à l’action quotidienne contre l’exclusion pour la défense de toutes les familles et notamment pour celles qui connaissent des difficultés.
Jean-François CHALOT - Patrice THEVENY