Tout commence par une campagne médiatique mensongère et se poursuit par une plainte de l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) auprès de la Commission européenne contre les aides publiques françaises au secteur social du logement afin "de rétablir les conditions d'une concurrence loyale sur le marché de l'immobilier locatif".
Lundi 2 juillet, le Parisien repren d les propos de Monsieur Perrin, président de l'UNPI qui affirme qu'il y a en France « 378 000 logements HLM occupés par des ménages qui ont des revenus mensuels supérieurs à 4 000 euros"
Renseignement pris,"il s'agit de personnes qui remplissaient les critères à leur arrivée et dont le
niveau de revenus a évolué"...
Ces personnes s'acquittant par ailleurs d'un surloyer, fortement augmenté par l'application de la loi Boutin.
Un couple avec deux sala ires de 2000 € brut ne pourrait plus avoir droit aux HLM?
Il faudrait donc, alors que l'on parle de mixité sociale, transformer les HLM en ghettos.
Si l'UNPI obtient gain de cause, c'est la poursuite de« la politique menée depuis des années par l'Union Européenne qui s'est déjà attaquée à la législation des Pays-Bas, intimant l'ordre à ce pays d e diminuer ses aides au logement social et de réserver celui-ci « aux personnes défavorisées » »
L'UNPI relayée par de s médias trompe son mondequand son président affirme que : "les bailleurs publics français bénéficient de plus de 20 milliards d'euros d'aides par an (sans compter les aides indirectes et locales) et sont en concurrence directe avec les bailleurs privés, s'adressant de surcroît à la même population"
Thierry Bert délégué général de l'Union sociale de l'Habitat (USH), qui regroupe l'ensemble des organismes HLM rétorque avec force "Tous les chiffres de l'UNPI sont faux. Seulement 13 milliards vont au secteur locatif social, sur un total de 40 milliards d'aides à la pierre et aux personnes dans le domaine du logement »
Pourquoi cette campagne?
Il s'agit pour ces propriétaires privés de s'appuyer sur le principe qui est l'épine dorsale des directives européennes : « la concurrence libre et non faussée » pour interdire, à terme, les aides de l'Etat versées aux offices d'HLM, pourtant en forte diminution.
Espérons que la nouvelle ministre, Madame Cécile Duflot ne cédera pas aux exigences des propriétaires privés et que le gouvernement français enverra la Commission Européenne sur les roses si celle ci donne raison à l'UNP!
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