LE DEBAT SUR L'ACCUEIL EDUCATIF SE POURSUIT
Voici une lettre de la FCPE
L’accueil éducatif des tout petits.
À ce jour, l’accueil des enfants de moins de 3 ans n’est pratiquement plus assuré en Seine et marne.
En effet, nous sommes passé de 2363 enfants de -2 ans scolarisé en 1999 à 737 enfants de –2 ans scolarisés en 2010. Soit une baisse de 320%
La volonté officiée est claire ! faire disparaître la scolarisation des enfants de -2 ans avant de supprimer la maternelle définitivement.
Aujourd’hui, l’école est gratuite et garante d’un bon apprentissage du savoir vivre ensemble ainsi que de l’éveil aux connaissances.
Ce que l’on nous propose pour demain : payer une structure « jardin d’éveil » . structure qui n’apportera rien de plus aux enfants ! bien au contraire.
De plus cette solution sera payante pour les familles ce qui défavorisera une fois de plus les familles les plus démunies.
Ce n’est pas ce que les parents d’élèves FCPE désirent.
Venez nombreux pour participer à ce temps d’échange avec les instances représentatives de cette disparition programmée de la maternelle.
Patrick Ratouchniak
Président départemental de la FCPE
Un cadre de référence pour les centres de loisirs maternels
lu dans JPA en ligne
En 2003, la commission CORALA1 rédigeait un cadre de référence pour l’accueil en
centres de loisirs maternels. Gabriel Pellerin, chargé de mission auprès du comité Jeunesse au plein air du Val-de-Marne, revient sur ses recommandations.
« La commission CORALA pensait à l’époque que les centres de loisirs allaient accueillir des enfants dès l’âge de 2 ans (vu que l'école maternelle prenait déjà les enfants de cet âge dans certaines communes), car il y avait un manque de place dans les crèches et les garderies. Il était pressant que les centres de loisirs mettent en place un accueil adapté. L’objectif de ce cadre de référence était de permettre à des villes qui souhaitaient mettre en place un projet éducatif local de construire des réponses adaptées aux besoins et attentes des familles dans le cadre de l'accueil des tout- petits en s’appuyant sur un document de référence, afin de s’engager dans un contrat petite enfance de la CAF2.
Aujourd’hui le Bafa3 suffit pour animer un centre de loisirs pour les moins de six ans mais
ce n’est pas forcément adapté. Des organismes de formation proposent un stage de perfectionnement Bafa petite enfance. Dans le cadre de référence, nous estimions qu'il fallait qu’un animateur au minimum ait suivi cette formation. Nous recommandions aussi la possibilité d'engager une animatrice avec BEP Sanitaire et social ou Petite enfance. La réglementation imposait un animateur pour huit enfants, nous proposions un animateur pour six afin d’accueillir de façon satisfaisante les 2-4 ans. Il était également utile que les équipes éducatives soient stables et qu’elles aient des projets spécifiques. Nous recommandions également de créer un poste de coordinateur (avec peut-être un diplôme E.J.E) afin qu'il soit leur conseiller technique.
Nos recommandations à l'époque étaient d'une grande exigence. Elles n’ont pas été suivies d’effets car ce type d'encadrement exigeait un énorme engagement financier pour la ville.
À l’époque, les communes avaient les subventions nécessaires pour mettre en place des projets de centres de loisirs maternels de qualité. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les CAF soutiennent surtout les projets sur les ados, comme les nouvelles DDJSCS4 qui
s’intéressent tout particulièrement à la jeunesse. Pour autant, la qualité est toujours là car ces structures sont sous le regard des DDJSCS, des CAF et des P.M.I5 du conseil général. »
Evelyne Coggiola-Tamzali
1 A l’époque, cette Commission recherche action loisirs adolescent (CORALA) est propre au Val-de-Marne. Elle est composée de mouvements de jeunesse et d’éducation populaire (dont le comité Jeunesse au plein air du Val-de- Marne), de la PMI du conseil général, de la CAF et de la DDJS du Val-de-Marne.
2 Caisse d’allocations familiales.
3 Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur.
4 Direction départementale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale.
5 Protection maternelle infantile.
L'ACCUEIL EDUCATIF DES TOUT PETITS CE SONT AUSSI LES ACCUEILS DE LOIIRS (ANCIENNEMENT CLSH)
Dans le département du Val de Marne, un collectif regroupant toutes les associations d'éducation populaire, la CAF et la
DDJS ont réfléchi et élaboré un cadre de référence pour les centres de loisirs maternels.
Ce document conçu en 2003 n'a pas pris une seule ride.
CADRE DE REFERENCE POUR LES ACCUEILS
EN CENTRE DE LOISIRS MATERNEL
LE CENTRE DE LOISIRS MATERNEL
Ce cadre de référence vise à améliorer la qualité dans tous les centres de loisirs accueillant des enfants jusqu’à 6 ans, qu’ils soient spécifiquement maternels ou non.
Afin de remplir totalement son rôle au service des tout-petits et de leurs familles, le centre de loisirs qui accueille des enfants d’âge maternel doit pouvoir s’appuyer sur un document de référence, tout en garantissant la mise en place de la réglementation en vigueur et du code de l’Action Sociale et des Familles.
Pour cela, la commission "CORALA1
"
vous propose ce document précisant les conditions et recommandations spécifiques à un accueil de qualité afin de répondre au mieux aux besoins et aux possibilités des tout-petits.
CONDITIONS ET RECOMMANDATIONS
- Emergence d’une réelle politique "petite enfance", c’est-à-dire :
-
un projet éducatif local énonçant les orientations éducatives et les principes d’actions contribuant à apporter une réponse adaptée aux besoins des enfants (2/4 ans, 4/6 ans) et des familles ;
-
un diagnostic s’appuyant sur la réalité sociale, la situation des publics, les problématiques, les ressources locales, lié à la petite enfance sur le territoire de la commune ;
-
un projet pédagogique, concrétisant les axes éducatifs et faisant apparaître les objectifs pédagogiques, les modalités d’accueil et d’évaluation du centre de loisirs maternel.
- Prise en considération de l’importance des effets de la transition de l’espace familial ou du mode de garde vers le centre de loisirs, par :
-
la mise en place d’une passerelle entre le centre de loisirs et la crèche ou la garderie ;
-
la mise en place d’une réelle concertation entre les différents acteurs socio-éducatifs (directeurs, animateurs, parents, collectivités locales, associations, Education Nationale, CAF, PMI, DDJS) ;
-
la mise en place d’une relation étroite avec l’Education Nationale (complémentarité éducative) ;
-
la mise en place de modalités de prise en charge des enfants et d’accueil des parents et la définition des moyens mis en œuvre pour favoriser leur information et leur implication.
- Aménagement d’une structure spécifique, d’un cadre adapté avec des locaux sécurisés et sécurisants permettant le respect du rythme et des besoins de chaque enfant, par :
-
l’organisation d’un ou de plusieurs espaces calmes et de repos, isolés phoniquement et visuellement des espaces ludiques bruyants ;
-
l’organisation d’un ou de plusieurs espaces d’expression motrice permettant à l’enfant une prise de risque maitrisée et la découverte de son corps ;
l’organisation d’un espace de repas au mobilier adapté à la taille des enfants et propice à la découverte ludique du goût et des aliments ;
-
l’aménagement de toilettes et de sanitaires spécialement conçus pour ces âges ;
-
la mise en place de repères adaptés aux jeunes enfants (signalétique, couleurs, rituels
-
l’acquisition de mobiliers, matériels et jeux adaptés à leur motricité et à leur psychologie.
- Une équipe d’encadrement compétente, qualifiée et en nombre adapté :
Avec un taux d’encadrement suffisant :
-
La norme impose un minimum d’un animateur pour 8 enfants selon la réglementation relevant du ministère de la Jeunesse et des Sports.
-
Recommandations de la commission CORALA :
* Un animateur pour 6 enfants favorisant ainsi un accueil et une animation de qualité personnalisés chez les 2/4 ans.
* Afin que le centre de loisirs accueillant des plus petits puisse mettre en œuvre des projets spécifiques, il est absolument nécessaire d’obtenir une stabilité des équipes éducatives afin que chaque enfant puisse identifier son animateur référent (équipe fixe minimum sur l’année).
* Créer un poste de coordinateur "petite enfance" qui serait le conseiller technique (profil, rôle et missions à définir) ou relais envers la PMI, DDJS et différents acteurs socio-éducatifs de la ville, poste qui pourrait être financé par la C.A.F dans le cadre du Contrat Enfance.
Un encadrement spécifique "petite enfance" est recommandé :
-
Avec au minimum un BAFA "petite enfance"2 ;
-
B.E.P sanitaire et sociale ou C.A.P petite enfance ;
-
B.E.A.T.E.P "petite enfance" ( aujourd'hui BPJEPS) ;
-
E.J.E Educateur de jeunes enfants
2 Prise en charge par la C.A.F de la formation B.A.F.A "petite enfance"et des formations spécifiques dans le cadre du Contrat Enfance.
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