NON AU BRICOLAGE INDIGNE QUI CONDAMNE DES HOMMES, DES FEMMES ET DES ENFANTS A LA RUE !
En 2013, 454 personnes sans domicile fixe sont décédées d’après les chiffres officiels…Ce chiffre est nettement plus élevé si l’on se réfère aux données du "115 du particulier »….
Parmi ces morts, on dénombre 15 enfants, soit cinq fois plus qu’en 2012.
La situation est catastrophique pour ces 150 000 personnes, dont 30 000 enfants qui survivent dans la rue…..
Alors que depuis fin octobre, l’Etat et les collectivités territoriales auraient dû prendre des mesures, ouvrir des places d’hébergement, aujourd’hui c’est le branle- bas de combat pour faire au plus vite.
Comment une telle imprévoyance est-elle possible ?
Depuis des années et des années, le "115" a recours aux hôtels comme hébergement d’urgence.
Comme l’ont affirmé des associations nantaises à propos de la quinzaine d’hôtels concernés autour de la gare :
« Il n'est pas rare de voir quatre à cinq personnes entassées dans 12 m2. Faire la cuisine y est impossible. Sans compter les problèmes de transport pour les hôtels situés loin du centre-ville. »
Les associations, inquiètes en appellent à une politique d'hébergement pérenne et que les hôtels ne soient que l’ultime solution d’attente.
Il n’est ni tolérable ni acceptable que des familles restent des semaines voire plus dans des hôtels avec les risques encourus : difficulté de scolarisation, problèmes d’alimentation …. sans parler du coût faramineux de cette solution, deux à trois fois supérieur à celui d'un loyer pour un appartement.
Florent Gueguen, Président de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS) a fustigé le 29 novembre au micro de France Info cette politique "C'est un scandale de politique sociale et économique, l'Etat engouffre environ 200 millions d'euros en 2014 pour l'hébergement hôtelier, alors qu'on sait que les conditions de vie proposées dans ces hôtels sont catastrophiques. Nous redemandons un redéploiement de ces crédits pour ouvrir des centres d'hébergement pérennes avec un accompagnement social et faire plus de logements très sociaux."
D’autres solutions sont possibles comme l’aménagement de locaux collectifs abandonnés…
Nous avons l’ex Ecole Normale d’instituteurs, en haut de la rue Saint-Liesne à Melun, rue du Capitaine Bastien….
Le site abritant l’EN puis l'IUFM est vide, abandonné, et se dégrade.
C'est un spectacle désolant, voire choquant.
Il existe là des chambres, des salles, un restaurant scolaire aménagé donc la possibilité d’y installer un hébergement de qualité fonctionnant comme les foyers de jeunes travailleurs avec des parties individuelles, des lieux de vie collectifs et individuels et un accompagnement social…
Y en a assez du bricolage, des visions à court terme…
Il faut que chacun assume ses responsabilités : l’Etat et les conseils généraux comme celui de Seine et Marne propriétaires de ces bâtiments corrects laissés en déshérence.
Jean-François Chalot et Patrice Théveny