Des éléments, des faits, des positionnements qui ont conduits les asssociations "Familles Laïques 77 et de Vaux le Pénil" choisir le thème du collloque 2014.
Ci-dessous quelques éléments qui vous permettront de cerner un peu plus l'enjeu et le but de cette rencontre.
N'hésitez pas à vous renseigner, à vous inscrire pour participer, que vous soyiez professionnels dans le domaine social ou bénévoles associatifs.
(voir autre article sur ce sujet dans nos pages précédentes)
Patrice THEVENY
C’EST DE CONSTRUIRE DES RESEAUX DE SOLIDARITE !
Le weekend derniers des associations de solidarité de l’agglomération de Melun se sont relayées pour héberger une famille sans abri.
Pour elle il s’agissait d’une obligation morale : il n’est pas possible de laisser une femme, un homme et des enfants dehors.
Le 115 devait prendre le relais mais voilà il ne dispose pas d'assez de places dans les hôtels et peut être pas assez de financement. Une solution a té trouvée et la période transitoire été courte.
La trève hivernale est proche et (donc, osons le dire) es expulsions locatives se multiplient, les propriétaires et les huissiers se dépêchant d’agir avant le début 1ernovembre.
Le 1ernovembre c’est bientôt mais pas pour les familles qui se retrouvent à la rue.
Souvent elles contactent une association quand c’est trop tard.
Parfois elles laissent faire, la désespérance les faisant abandonner la partie.
Le drame de La Rochelle avec cet homme qui se suicide a ému, à juste titre de nombreuses personnes et associations.
Ces drames causés, entre autres par l’incompétence des autorités et leur manque de vigilance et aussi par la faiblesse du maillage associatif sont nombreux, trop nombreux.
Aucune famille ne devrait se retrouver dans la rue sans hébergement.
Les associations de solidarité qui agissent au quotidien, le soir, la nuit, le week- end ont besoin de reconnaissance et de soutien.
Il faut que les autorités et institutionnels qui se défaussent souvent sur les associations- par exemple en nous demandant d’aider les familles pour remplir le dossier de surendettement-, renvoient l’ascenseur, c’est-à-dire veillent à ce que le droit, les décisions légales soient appliquées.
En juin, deux associations sont intervenues pour qu’une famille de cinq personnes, bientôt de six avec l’arrivée d’un bébé, puisse quitter son 25 M2 pour vivre dans un logement social plus grand.
Le Préfet est intervenu. Un logement leur a été attribué….Il suffisait d’attendre le 1erseptembre, puis le 1eroctobre.
Aujourd’hui, 23 octobre, rien n’est venu….Le bailleur est injoignable et la famille qui respirait le bonheur retrouvé s’inquiète pour l’avenir.
EFIDIS, le bailleur ne répond à aucun courrier et il est IMPOSSIBLE DE LE JOINDRE PAR TELEPHONE.
Nous avons interpelé le Préfet et allons relancer la campagne politique et médiatique.
Nous en avons assez de l’incurie des administrations, du peu de suivi.
Une autre famille suivie par notre association a quitté l’hôtel pour trouver un logement qu’elle a rejoint il y a un an….Tout irait pour le mieux si les enfants placés dans des familles d’accueil pouvaient retrouver leurs parents.
La juge des enfants, refusant d'écouter et d'entendre les associations accompagnant la famille a renouvelé les placements. Les parents n'auront droit qu'à une rencontre toutes les quinzaines et dans un cadre contraignant….
Le père et la mère sont démoralisés.
Aujourd’hui d’autres familles nous contactent, sollicitent un soutien que nous leur apportons mais souvent c’est le pot de terre contre le pot de fer.
Noud ne lâchons pas prise mais demandons qu’enfin se constitue un véritable réseau local de solidarité.
Les associations de militantes et de militants agissent ensemble, travaillent déjà en réseau qu’elles recherchent à étendre.
Elles demandent que ce réseau fonctionne avec les structures institutionnelles et les grandes associations qui reposent sur le travail de professionnels qualifiés.
Ensemble agissons !
Mais en aucun cas, ne laissons pas aux institutionnels l'opportunité de se défausser de leurs obligations. Nos actions ne doivent pas se substituer à celles-ci mais faire en sorte que tous les droits soient respectés.
La construction d’un réel réseau de solidarité est l’enjeu
du colloque du 28 novembre 2014 .
Jean-François CHALOT et Patrice THEVENY