Comme chaque dernier mardi du mois,
nos amis du Cercle de Silence de Melun invitent
toutes les personnes attachées
au respect de la personne humaine à les rejoindre
ce mardi 27 septembre 2011
- Place Saint Jean à Melun
- de 18h00 à 19h00 -
Le but est de dénoncer pacifiquement les conditions dans lesquelles sont "retenus" de très nombreux sans papier, tant au centre de rétention du MESNIL AMELOT en Seine et Marne, que partout ailleurs en France.
Vous trouverez dans nos colonnes, un article comportant un témoignage poignant, retranscris tel qu'il a été rédigé et écrit par des "retenus"
Cliquez sur ce lien :
Pour de plus amples renseignements, contactez-nous, nous vous mettrons en relation avec des responsables de cette association que nous soutenons.
Ce rassemblement silencieux est une expérience a tenté, surtout pour les bavards comme moi, car pendant ce temps de silence, vous n'avez rien d'autre qu'à penser et réfléchir : d'une part sur le pourquoi vous êtes là, et aussi méditer tout simplement sur vous même.
Patrice THEVENY
Actualités - Septembre 2011.
On ENFERME même des ENFANTS !!
Triste réalité, tristes mois d’été où l’on a assisté à l’enfermement de dizaines d’enfants dans les Centres de Rétention Administrative (CRA).
En voici deux exemples :
-
une maman géorgienne a été arrêtée à Guéret, avec ses 3 enfants de 5 ans, 3 ans et 14 mois . Sans avoir eu la possibilité de prendre chez elle la moindre chose (ni vêtements de rechange, ni doudous pour les enfants…) , elle s’est retrouvée, après 7 heures de trajet, au CRA du Mesnil Amelot, ouvert le 1er Août 2011, où elle a inauguré le « bâtiment familles » de 40 places. Elle a été présentée, accompagnée de ses 3 enfants, au Tribunal Administratif de Melun où le juge a estimé qu’il n’y avait pas de motifs pour ce placement en rétention que les avocats de la famille ont qualifié « de traitement inhumain et dégradant » pour les enfants.
- Une fillette de 5 ans a passé 27 jours au CRA de Metz Queuleu avec ses parents. Si la cour d’appel a statué que les droits élémentaires de l’enfant étaient bafoués et ordonné la libération immédiate de la famille, il n’empêche que cette fillette a quand même passé 27 jours de trop, privée de contacts avec ses semblables, dans un monde plein d’uniformes, de haut-parleurs et de portes verrouillées.
Se réunir en silence peut paraître dérisoire devant la gravité de telles situations.
Et pourtant, nous persistons car notre témoignage est d’abord un message de solidarité destiné à tous ceux qui souffrent d’être enfermés en rétention, d’être traités comme des délinquants, d’être expulsés sans ménagement, sans souci des raisons qui les ont poussés à quitter leur terre, sans considération pour leur qualité d’être humain, en flagrante contradiction avec les valeurs républicaines françaises et notamment celle de la fraternité.
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