Février 2014.
Intolérable !
Les autorités avaient promis la fin du placement des familles en rétention, mais, depuis la circulaire de 2012, on voit se développer une pratique intolérable : celle du placement en rétention et de l’éloignement d’un des 2 parents, le père le plus souvent. Ce stratagème consiste à isoler le reste de la famille traumatisée en espérant qu’elle suive.
En exemple : ce père de famille gravement malade placé en centre de rétention et qu’une escorte policière va arrêter à 6 heures du matin en présence de son fils de 4 ans non voyant.
Ou ce père de famille expulsé pour aller faire tamponner son passeport à l’autre bout du monde alors que sa femme est enceinte de 6 mois !
Ces pères de famille, placés en centre de rétention, rejetés, sont privés du soutien de leurs proches parce que les visites sont difficiles à cause de l’éloignement du centre mal desservi par les transports. Dans bien des cas, ces pères repartiront sans avoir pu dire au revoir à leurs femmes et leurs enfants
Il n’est pas concevable de voir un Etat criminaliser des hommes, femmes, enfants, qui ont fui leur pays pour survivre à un conflit, à la misère, qui ont connu un épisode douloureux du déracinement et pour qui repartir est souvent impossible.
Ces pratiques d’arrestation et de rétention ont des conséquences lourdes sur les enfants qui se sentent abandonnés.
Permettre à ces enfants de grandir avec une référence à leur père est un enjeu fondamental. Ces pères n’ont-ils pas le devoir de protéger leurs enfants, de les aider à se construire ?
Pour ces enfants qui vont grandir en France, souvent devenir français, quelles conséquences aura cette privation du père sur leur santé, leur éducation ?
Tout cela est désespérant et c’est pour ces raisons que nous continuerons à témoigner et que nous demanderons de réfléchir à des solutions alternatives qui prennent en compte la réalité de ces familles qui travaillent, dont les enfants sont scolarisés et qui ne demandent qu’à vivre en paix.
…Et parce que la machine d’État qui brise des vies chaque jour ne se grippera que si chacun y apporte son grain de sable, nous appelons toutes celles et ceux qui souhaitent s'associer à notre protestation à nous rejoindre, de façon non violente et silencieuse…
Le CERCLE DE SILENCE de Melun.
S’y retrouvent, à titre personnel, des membres de diverses organisations : Réseau d’éducation sans frontière, Action des chrétiens contre la torture, Amnesty international, Ligue des droits de l’homme, Familles Laïques de Vaux le Pénil, CDAFAL77, MRAP, CCFD, Entraide protestante, Secours catholique, Cimade, Partenia 77… et aussi des hommes et de femmes n’appartenant à aucune organisation.
Si vous êtes sensibles à ces situations,
Venez nous rejoindre, même quelques minutes
Chaque dernier mardi du mois, de 18h00 à 19h00, Place Saint Jean à Melun.
Pour plus d’informations : Dominique Thibaud – 34 rue A.Sommier – 77000 – MAINCY.dominique.thibaud2@wanadoo.fr
Prochain cercle de silence le Mardi 25 Mars à 18h00