L’accès à la langue française pour les personnes étrangères accueillies sur le territoire fait partie des droits fondamentaux dans la mesure où la connaissance des droits suppose la compréhension non seulement de la langue mais aussi à minima de la culture de la France comme pays d’accueil.
Accéder à la langue française, ce n’est pas seulement accéder aux droits fondamentaux de la République c’est aussi accéder à ses obligations et à ses valeurs qui garantissent la cohésion sociale. A une époque où l’isolement social est un des principaux fléaux de la société, le non accès à la langue renforce cet isolement, les risques d’enfermement et de repli communautariste.
Rappelons qu’une personne étrangère est une personne qui réside légalement en France sans avoir la nationalité française. On peut être étranger sans être immigré (cas des personnes nées en France).
Rappelons également qu’une personne immigrée est simplement une personne née étrangère à l’étranger, même si depuis elle a obtenu la nationalité française. On peut donc être immigré sans être étranger.
Cette subtilité entre étranger et immigré ainsi que la confusion faite souvent entre ces deux termes montre bien que la connaissance de la langue n’est pas chose facile, même pour les francophones avertis.
Au recensement de 2010 le territoire de la Communauté d’Agglomération de Melun Val de Seine représentait 107.795 habitants.
94.674 étaient de nationalité française et 13.121 étaient étrangers. Toutefois le fait d’avoir la nationalité française n’implique pas nécessairement une bonne maîtrise de la langue française et inversement le fait d’être étranger ne signifie pas nécessairement que l’on ne maîtrise pas le français. Identifier la réalité des besoins est bien évidemment plus complexe.
A partir de ces éléments, lors du colloque du 23 Novembre sur « Accès aux droits, accès à la langue française » à Vaux le Pénil, nous tenterons d’affiner les besoins des populations de Melun Val de Seine en termes d’accès à la langue française, notamment au regard de leur origine géographique et de leur situation personnelle en France.
Quelles sont les difficultés rencontréespar rapport à cette question de l’accès à la langue pour les personnes étrangères ?
Quelles sont les solutions apportéessur le terrain ?
Quelles sont les propositions pour améliorer les choses ?
Ce sont tous ces aspects qui seront développés le 23 Novembre.