La Sécurité sociale reposait sur un principe : chacun donne en fonction de ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins.
Les cotisations sociales versées par les salariés et les employeurs permettaient à toutes et à tous d’être soignés.
Les déremboursements de médicaments imposés par tous les gouvernements successifs et l’apparition des forfaits et notamment du forfait hospitalier en 1982 ont détérioré la situation.
Le non soin se multiplie.
L’adhésion à une mutuelle qui était facultative sera obligatoire au 1er janvier 2016.
Les prestations de la Sécurité sociale vont se dégrader avec cette obligation, les mutuelles prenant le relais des remboursements.
Voici l’une des conséquences de ce « progrès »
Une deuxième conséquence est prévisible : les taux des prestations vont dépendre de la branche, de l’entreprise où l’on travaille et de la région d’habitation.
Les taux de cotisations risquent de grimper assez vite.
Quant aux chômeurs et aux retraités, « tant pis pour eux ! » s’ils ne peuvent pas se payer une mutuelle…… !
Les familles sont de plus en plus inquiètes.
Certaines en difficultés ne se soignent plus, faute de moyen et la situation va s’aggraver..
Les dépassements d’honoraires deviennent de plus en plus fréquents, en médecine de ville et surtout dans les cliniques privées depuis que de nombreux hôpitaux n’offrent pas tous les services opératoires et médicaux.
Comment ne pas être inquiet en apprenant que le gouvernement va effectuer 11 milliards d’économies sur trois ans ? à
Qui va en souffrir ?
Les familles les plus modestes.
La chirurgie ambulatoire ne peut pas être généralisée car de nombreuses opérations nécessitent un suivi dans de bonnes conditions, ce qui suppose une hospitalisation.
La suppression programmée de18 000 lits dans les hôpitaux risque d’obliger les personnels de santé à se tourner, non pour des raisons médicales mais pour d’autres comptables vers
« l’ hospitalisation » à domicile .
Dans ce cadre- là, il y en aura de plus égaux que d’autres : d’un côté ceux qui pourront disposer d’une surveillance assurée par des infirmières privées et de l’autres ceux qui se débrouilleront seuls.
Nous risquons d’accentuer les différentes de traitement et de nous éloigner des principes constitutifs de la sécurité sociale.
Jean-François Chalot