Les durées de concessions d’autoroutes viennent d’être prolongées au profit de sociétés qui représentent de grands groupes multinationaux, moyennent quelques engagements de travaux et alors qu’elles se gavent de profits reversés sous forme de dividendes à leurs actionnaires.
Chacun sait que les concessions d’autoroute, depuis leurs privatisations, sont juteuses ! C’est évidemment les usagers, ces « toujours cochons de payants » qui trinquent ! Et qui vont être sollicités avec une augmentation provisoire, de 0,3 à 0,4%. Les collectivités territoriales, qui sont elles-mêmes pressurées, vont être sollicitées ! Lesquelles, bien sûr, se rattraperont sur les impôts locaux. Pour le CNAFAL, au bout du compte, ce sont les salariés qui vont voir leur pouvoir d’achat amputé ! D’autant que de plus en plus de Français et Françaises se déplacent quotidiennement pour aller au travail ! Il n’y a qu’à voir le fourmillement des aires de co-voiturage aux abords des autoroutes. Dorénavant, un français sur deux se déplace en voiture pour aller au travail. Un gros tiers des travailleurs français subissent des trajets d’environ une heure par jour ! Fatigue et racket des automobilistes, telle est la condition des salariés. La moyenne des kilomètres parcourus chaque jour pour aller au travail, est de 40 kms aller/retour. Ce qui est grave, c’est que la plupart des salariés qui sont de condition modeste, ou cadres moyens, sont captifs et dépendants du système (78% des ouvriers et 75% des professions intermédiaires utilisent leurs voitures).
Le coût moyen mensuel des transports par automobile, tout compris, est de 200 € ! Le CNAFAL, dans son rôle d’association de consommateurs et d’association de défense de toutes les familles, demande le blocage des tarifs d’autoroute et le retour dans le service public. C’est un problème de justice sociale.