Les ARS , Agences Régionales de Santé ont reçu une feuille de route délivrée par le gouvernement : il s’agit de réaliser des économies, de rentabiliser le système hospitalier.
Ce que fait le gouvernement d’aujourd’hui est dans la continuité de la politique des gouvernements précédents.
L’intérêt des familles, pourtant, c’est que l’accès aux soins soit garanti pour tous et pour toutes.
La menace de la fermeture des urgences chirurgicales à Melun avait conduit à la mobilisation des associations, des syndicats et du comité de défense de l’hôpital public.
Les urgences de plein exercice ont été maintenues.
En plein été, ce sont les urgences de Valognes, commune normande située près d’une plage du débarquement qui sont fermées, sans autre forme de procès.
En conséquence, les « patients » de Valognes (Manche) et des environs, en cas d’impérieuse nécessité doivent être transportés durant 40 à 45 minutes pour être pris en charge par l’hôpital de Cherbourg.
Il en va de la vie des personnes, notamment en cas où l’un des patients aurait un malaise cardiaque grave !
Les ARS ferment des urgences, des hôpitaux de proximité et condamnent les plus humbles, ceux qui ne peuvent pas se payer des dépassements d’honoraires dans les cliniques, à ne pas être soignés à temps.
Des urgences ont été fermées la nuit dans d’autres localités, comme à Saint Vallier dans la Drôme et ceci jusqu’au 24 août.
D’autres comme celles de Firminy dans la Loire sont fermées jusqu’en octobre novembre.
Qu’on ne nous dise pas que le mal vient uniquement de la pénurie de médecins durant l’été .
L’une des missions de l’ARS est de veiller à la continuité du service public de santé.
Les promesses faites en 2013 par le Président de la République ne sont même pas respectées.
N’avait-il pas déclaré au mois de mars de cette année-là :
L’hôpital public doit « assurer l’accueil en urgence dans un délai qui ne peut pas excéder 30 minutes" !
La mobilisation pour l’accès aux soins pour toutes et pour tous continue même l’été et s’amplifiera dès la rentrée de septembre.
C’est un terrain d’action qui concerne toutes les familles et c’est tous ensemble que l’on arrivera à mettre fin à la casse programmée du service public de santé.
Jean-François Chalot