Malgré un dimanche maussade, humide et froid,
l'affluence au salon littéraire, 3e du nom, a été constante.
Les équipes de la Ferme des jeux et de Familles Laïques
ainsi que la ville de Vaux le Pénil peuvent être fières de cette réussite.
Les éditeurs et les écrivains ont souligné la chaleur et la qualité de l'accueil
qui leur ont été réservés,
et pour certains, le plaisir de revenir à la Ferme des jeux était grand.
Que vive le livre !
Ils ont écrit un roman, une bande dessinée, un livre de science fiction ou un «polar», certains ont choisi l'auto édition et d'autres ont trouvé un éditeur indépendant.
Ils recherchent à sortir de l'anonymat ou à diffuser plus largement leur production.
Des éditeurs «citoyens», militants ou simplement passionnés cherchent à se faire connaître et surtout à lancer de jeunes talents.
Ils sont au total, plus de soixante dix à répondre à l'invitation de l'Association de la Ferme des Jeux, de Familles laïques de Vaux le Pénil et du service Culturel de la Ville.
La troisième édition est un succès, malgré la pluie et malgré la crise qui contraint beaucoup de lecteurs à réduire le nombre de livres achetés.
Des romancières viennent de loin; de très loin, qu'importe, elles vendront quelques livres, en seront de leurs deniers personnels mais, interrogées, elles répondent;
«Ce salon de Vaux le Pénil reste pour nous un lieu de rencontres, de convivialité...On discute entre nous, avec des lecteurs et avec des éditeurs que nous ne connaissons pas ou peu»
Certains auteurs ne vendent même pas leur livre puisque c'est le libraire de Melun qui a fourni le nombre d'exemplaires demandé. Ils n'obtiendront qu'un petit pourcentage versé par leur éditeur.
Comme le confie l'historien marxiste Jean Jacques Marie : «Je suis là pour discuter, pour partager».
Au cours de ce salon ont été remis deux prix littéraires
Le Tour des Mots (textes courts) avec pour thème cette année «Migrations » :
1er prix : Ahmed NEBTI, pour "Rendu par la mer"
2e prix : Martine FERACHOU pour "Le désert d'Hamid"
Thierry BILISKO a lu et interprêté ces deux textes de façon magistrale, rendant hommage aux textes de ces deux auteurs, deux nouvelles d'une profonde humanité.
Pour la première fois, un prix décerné par la ville "Les Petites Pages", qui récompense un livre destiné aux enfants de 0 à 7 ans.
Le premier millésime est décerné à Isabelle DEMARLY, illustratrice de «Le Magasin de souvenirs».
C'est un livre destiné aux 6-7 ans, une histoire passionnante et des dessins à déguster... sur un thème douloureux : la perte de la mémoire et la mort. Voici là une illustratrice de talent.
En amont du salon,
Des auteurs ont rencontré les enfants des écoles, des lycéens.
Paul DESALMAND, demande aux jeunes si certains se destinent à l'écriture, explique le dur parcours d'un livre et parle de son dernier livre : " le pilon" qui raconte justement l'histoire d'un livre. (car des milliers de livres chaque année passent au pilon car non vendus).
Comment peut-on ainsi détruire régulièrement des milliers et milliers de livres?
Dans le cadre toujours agréable de la bibliothèque une auteure Nathalie DUJARDIN qui s'occupe d'une classe de primaire, grande participation des enfants qui ont écrit avec l'auteure un petit poème sur le thème du soleil.
L'après midi de nouveau au lycée avec l'auteure dynamique Carole Achache qui a su captiver les élèves. A la fin malgré la fin des cours certains jeunes sont venus lui parler et dimanche au salon littéraire certains sont revenus la voir.
Familles Laïques a proposé aux professeurs de français des classes de 6e du collège "La Mare des Champs" de Vaux le Pénil un projet de lecture et une rencontre avec l'auteur, Antoine BLOCIER et pour finaliser cette initiative, d'offrir 120 livres "Maelys et ceux des caravanes".
Le vendredi, ce dernier a animé un débat conférence sur "les jeunes et la lecture" et sur la problèmatique du rejet des Roms et la méconnaissance de ce peuple. Le débat fut très interressant malgré le peu de participants.
Le jour du salon, un public varié et curieux,
des contacts et des échanges fructueux.
Sur les différents stands, les conversations allaient bon train et la convivialité était là. Pas de snobisme, beaucoup de sourire, de plaisanterie parfois. Des conversations sérieuses voire graves autour de certains sujets et livres. Au stand Familles Laïques, "Adieu cousettes" a suscité beaucoup de curiosité.
Des enfants sont venus après pour lier un peu plus connaissance avec les auteurs et acheter quelques albums.
Kalik, âgé de 11 ans, premier garçon à lire «Maëlys et ceux des caravanes» échange ses impressions avec Antoine BLOCIER l'auteur.
Des habitués, des nouveaux, des curieux sont venus, et rares sont ceux qui sont repartis les mains vides.
Un écrivain ami du livre manque aux habitués de ce salon, c'est Paul Villach,notre ami décédé en avril dernier aussi quand spontanément une auteure prend sa place pour une prise de parole, c'est l'émotion qui étreint ceux et celles qui l'ont connu : «Je remercie chaleureusement les organisateurs de ce salon, c'est un moment convivial, on se sent bien ici, merci à vous et à l'année prochaine. Vivement octobre 2013 ! »
Jean-François CHALOT – Chantal BAUDET – Patrice THEVENY
TROIS DEBATS , L'UN EN AMONT LE VENDREDI SOIR,
LES DEUX AUTRES LE DIMANCHE
Vendredi 12 octobre
le jeune et la lecture
Cette rencontre avec Antoine Blocier a permis, outre un échange sur la nouvelle relation existant entre les jeunes et les textes via l'informatique, de montrer l'importance du livre et de l'action pédagogique menée par des enseignants à l'école.
Le deuxième sujet, passionnant aussi a été très largement abordé : celui de "l'accueil fait aux roms"
Qui sait que les Roms, qui ne sont pas des gens du voyage ne peuvent accepter que des CDI de 35 heures!?
Aucun employeur ne peut leur proposer des petits contrats et c'est ainsi que ces roms sont expulsables !? Il y a encore beaucoup à faire pour que notre République devienne SOLIDAIRE!
Dimanche 14 octobre de midi à 14H30 avec l'historien Jean Jacques Marie
Ce déjeuner repas qui a regroupé 17 personnes a permis de revenir sur les tabous de l'histoire "russo soviétique" pour reprendre le titre d'une émission sur ARTE animée par JJ Marie.
C'est un débat passionnant. Tous les ans nous choisissons pour cette rencontre repas-débat un sujet différent .....
Dimanche 14 octobre de 14H30 à 16H le surendettement avec l'auteure Sabine Espona
Le débat est intéressant même si les participants ne sont qu'une petite dizaine.
Les personnes présentes ont souligné, entre autres l'importance de l'accompagnement des familles et de la nécessité qu'un lien de partenariat existe entre les bénévoles et les services sociaux.