« L'herbe folle du mur mitoyen »
roman de Jean-Zéphyr Idoux
auto édition
2001
16,50 €
A deux, tout est possible ou presque.....
Margot et Célestin vivent dans une petite commune des Vosges et lorsqu' ils se déclarent l'un à l'autre, c'est la route du bonheur qui s'offre à eux...
C'est du moins ce qu'ils pensent.
Mais Louise, jalouse n'accepte pas que Célestin ne la regarde pas et préfère la fille du meunier...
L'histoire émouvante et même palpitante est très largement agrémentée de descriptions vivantes et délicieuses des paysages et de « reportages » passionnants sur les métiers d'autrefois et les rites culturels.
L'auteur qui nous offre un petit bijou comme premier roman se permet d'utiliser des mots et expressions locales du temps passé sans que cela nuise à la compréhension du texte.
Les habitants du village sont chaleureux et solidaires pour la plupart, ce qui n'empêche pas certains et ils sont nombreux à colporter le vrai et le faux :
« La rumeur conjuguée à la haine boulimique submerge le village; alors une kyrielle de sous-entendus et de on-dit remonte la rue principale; une enfilade de.ragots et de potins s'infiltre dans les ruelles. Tous se trouvent une bonne excuse pour mettre le nez dehors....Monsieur le curé même ne peut fixer son attention sur son bréviaire.
On ironise, on jase, on déblatère, on babille, on clabaude; sur les tas de fumier, même les poules cancanent. » !?
Ce livre ! c'est un vrai bonheur
Jean-François Chalot
Après avoir lu et dégusté les deux romans de Jean-Zéphyr Idoux se déroulant à Blandy en Brie, j'ai voulu en savoir plus sur cet original auteur en me procurant sa toute première œuvre.
Nous voici transporté en Lorraine, dans un village vosgien en 1869 pour être plus précis.
C'est l'histoire de gens simples donc une vie de tous les jours avec les travaux des champs, la préparation du cochon, le passage de l'orage et tant d'autres moments rituels ou extraordinaires .
L'auteur nous fait découvrir et aimer une population rurale telle qu'elle est sans fioriture...La jalousie, la haine et les rancœurs côtoient l'amitié, l'amour et les solidarités.
La modernité effleure le village mais personne ne peut ni ne veut oublier « le chant des grelots quand, dans les ornières des chemins poussiéreux, s'usent les roues des diligences. »