Extraits de l’intervention (verbatim) de Pierre Herrero, maire de Vaux le Pénil…
« … Je suis cette année encore heureux de vous retrouver. Il faut dans un monde gagné par la recherche perpétuelle de la vitesse savoir prendre parfois le temps réfléchir collectivement. Je salue donc votre initiative.
Fils d’immigré, je veux d’abord me souvenir de mon feu père qui avait mieux que quiconque compris l’importance de maîtriser la langue. Combien de fois ne l’ai je accompagné pour régler un problème administratif ou faire un achat ? Il souffrait en silence de ne pas toujours être entendu et compris.
Oui, la question est et reste d’actualité car la maîtrise de la langue reste un facteur d’intégration et du vivre ensemble.
Il y a un drôle de paradoxe à notre République : on mobilise des moyens conséquents à l’enseignement français à l’étranger (400 millions d’euros), mais peu à l’enseignement de notre langue au profit de ceux qui ne la maîtrisent pas en métropole. Surtout, la question de l’accessibilité à la langue ne fait pas l’objet d’un débat et d’une politique publique à la hauteur des enjeux.
Enfant de la méritocratie républicaine, je soutiens l’idée de soutenir l’enseignement du français. L’intégration repose sur des droits et des devoirs. La République doit aussi créer les conditions d’accéder à la fois à la langue et aux valeurs qu’elle sous tend.
Les communes doivent s’interroger sur leur implication en la matière. Elle passe par des choses concrètes : des lieux, des locaux, la mobilisation de bénévoles. Il faut aller plus loin. S’engager.
Nous avons un devoir collectif pour que cette question s’accompagne de moyens probants… ».
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