Le naufragé de Kabylie
Novembre 1942 »
Roman de Claude Plocieniak
Edition et collection
Jeunesse L’Harmattan
De la poésie en prose
Ce livre c’est de la musique et de la poésie en prose.
L’auteure nous conte une rencontre entre un homme venu de la mer pour s’échouer dans un pays de rêve et une jeune fille.
D’où vient-il, Que fait-il ici en Kabylie alors que la guerre fait rage et qu’on attend un débarquement américain dans un pays contrôlé par l’occupant nazi ?
Est-ce un voyageur ?, un résistant ou un évadé ?
La jeunesse fille, son oncle et sa tante accueillent le naufragé, l’interrogent sur son identité.
Il ne sait qui il est et ce qu’il fait….mais il est au paradis ici et se sent en sécurité affective et même physique.
Le naufragé et sa jeune hôte se promènent sur la plage et tout autour, ils font attention à ne pas se faire repérer tout en respirant l’air embaumé et en se laissant caresser par le soleil splendide.
Des images et des flashs qui «transpercent » l’homme « comme des éclairs » sont bien là mais c’est encore insuffisant pour lui permettre de recouvrer la mémoire….Il avait été trouvé inanimé, très fatigué, meurtri et même blessé. Il faut du temps au temps.
Il est là, ils sont là et rien que l’instant est à goûter et à déguster :
« J’aime cette heure où l’imaginaire et le réel s’entremêlent et se fondent dans les lumières les plus extravagantes, les plus exquises, les plus folles. La durée n’existe plus…Tout meurt et tout renaît sous l’impulsion ardente des derniers rayons crépusculaires. »
L’homme est à la merci du danger, il risque sa peau, la jeune fille prend des risques, mais qu’importe : ils sont bien et nous aussi…Le lecteur ne perd pas une miette de la beauté du texte.
Jean-François Chalot