En 2012, un tiers de la population de notre pays renonce aux soins pour des raisons diverses mais parfois concomitantes : les dépassements d'honoraires, l'existence de franchises, l'absence de structures de proximité ou même pour la population la plus pauvre, le refus de certains praticiens de prendre des personnes relevant de la CMU ou de refuser de leur donner un rendez vous : « Vous n'aurez qu'à attendre lors des consultations sans rendez vous » répondent certains praticiens.
La jeunesse est particulièrement touchée par cette situation notamment celle qui vit dans des déserts médicaux, en campagne ou dans certains quartiers déshérites.
Comme le précisent les initiateurs du colloque « santé et précarité des jeunes au cœur du risque social » qui se tient à Vaux le Pénil le 24 novembre 2012 :
« Les jeunes entre 16 et 24 ans sont les plus touchés par la précarité c'est-à-dire l’instabilité économique et sociale : à cet âge leurs préoccupations sont plus tournées vers l’emploi et surtout vers la reconnaissance sociale, et leur état de santé les préoccupe peu. Or la santé est au cœur du risque social pour les jeunes et particulièrement pour les jeunes en situation de précarité : addictions, MST, conduites à risques, souffrance psychique ont des conséquences humaines et sociales considérables.
Comment, et à partir de quels types de structures, mieux développer une action de prévention « santé » auprès des jeunes et plus précisément auprès des jeunes en situation de précarité ? »
Notre système de santé qui nous était jalousé hier par nos voisins se dégrade de plus en plus :
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fermetures d'hôpitaux de proximité;
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concurrence des cliniques privées profitant de la publicité mensongère que leur font les médecins libéraux qui orientent leur malade pour des analyses ou des interventions chirurgicales dans ces établissements au nom d'une qualité meilleure des soins;
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suppression de spécialités jugées non rentables dans de nombreux hôpitaux....
Ce système de Santé soumis aux seuls critères de rentabilité ne répond plus aux besoins de la population et notamment des plus fragiles, les enfants, les jeunes et les personnes âgées.
Comme le font de nombreux collectifs unitaires pour l'accès aux soins pour tous, il faut défendre et s'organiser pour la refondation de la santé pour tous sur des principes d'égalité, de solidarité, de gratuité, de qualité et d'universalité .
Le gouvernement doit rompre avec la logique marchande et inégalitaire, et prendre les mesures d'urgence qui s'imposent :
- suppression des dépassements d’honoraires, des forfaits et des franchises ;
- arrêt des fermetures d’établissements, de services hospitaliers, de maternités et de centres d’IVG, de centres de proximité, tant dans le secteur des soins que dans celui de la prise en charge du handicap et des personnes âgées ;
- application du principe à fonds publics hôpitaux publics, à fonds privés cliniques privées
- suppression des exonérations et des exemptions de cotisations sociales .