Nos associations DAL 77 et Familles laïques de Melun reçoivent conjointement les locataires en difficultés.
Nous sommes très attentifs aux situations.
Nous avons accueilli ce matin une jeune femme désespérée.
N’ayant plus de travail, elle a accumulé des dettes de loyers importantes.
Face à sa situation, elle a déposé l’an dernier un dossier de surendettement qui a été jugé recevable par la Banque de France qui propose au Juge de prononcer un PRP, plan de redressement personnel….c’est à dire un effacement de dettes.
Toutes les mesures d’exécution sont donc suspendues, à moins que le Juge, ce qui est peu probable ne suive pas l’avis de la commission.
Cette jeune femme est donc protégée.
Pendant plus de deux heures nous lui avons expliqué qu’il fallait qu’elle règle son loyer résiduel de février avant l’audience au tribunal qui se déroulera la semaine prochaine .
Madame nous a dit que de toutes façons elle partirait fin mars car elle serait expulsée comme sa voisine l’a été…..D’ailleurs l’officier de police judiciaire lui a rappelé il y a peu de temps.
Dans le cours de la conversation, nous avons appris que plusieurs fois de suite son bailleur lui a dit de déménager, de partir sans histoire.
Ce n’est pas la première fois que des personnes sont harcelées par le gardien zélé ou par le responsable direct du bailleur.
Souvent les personnes résistent et font face avec de l’aide.
Nous avons parfois dans le passé interpellé le bailleur pour calmer l’ardeur des « exécuteurs » plus ou moins diligentés…..
Cette femme qui semble fragile est certaine qu’elle sera expulsée.
Elle est venue pour avoir un logement.
Malheureusement si nous pouvons l’aider et l’accompagner dans ses démarches, il nous est impossible, vu l’état de son surendettement de lui trouver un logement, au moins dans les délais convenables.
Nous allons la recontacter pour essayer de la convaincre de rester dans son appartement mais elle n’y croit guère.
Encore plus aujourd’hui qu’hier nous pensons qu’il faut à la fois informer les locataires de leurs droits et à la fois combattre le harcèlement conjoint du bailleur, de l’huissier et parfois du policier.