Association(s) et association (s) :
le vrai et le semblant !
On dit tout et n’importe quoi sur les associations.
Naturellement il n’est pas possible de nier tous les scandales liés au financement de certaines associations : le clientélisme qui conduit certains élus à subventionner des associations amies, parfois bidon, le détournement du bénévolat avec l’utilisation de salariés déguisés en militants pour mener les quêtes publiques, les indemnités versées à des administrateurs et les jetons de présence dans les représentations.
Tout ceci existe et doit être dénoncé et combattu sans faiblesse.
Lorsque je prends le train et que je sors sur l’esplanade de la gare de Lyon, je tombe souvent sur des jeunes quêteurs ….
Un jour c’est la Croix Rouge, un autre jour c’est Médecins du Monde…..
A chaque fois je m’arrête pour converser.
Les quêteurs sont presque tous des salariés ou des étudiants salariés.
Je discute avec eux mais je ne donne rien….Ai-je tort ? Suis-je un Peu rétro….Peut-être mais pour moi une association doit s’appuyer sur des bénévoles et ne demander l’intervention de professionnels, de vrais professionnels que lorsqu’il s’agit d’une intervention demandant des compétences professionnelles.
Ce n’est qu’un avis que je formule et non la vérité révélée.
Je suis, pour ma part, favorable au service public de la petite enfance et naturellement si ma préférence va aux crèches des collectivités territoriales, j’apprécie et soutient l’action de ces crèches réellement associatives qui font un travail remarquable.
Par contre je dénonce et combats ces pseudos associations qui alignent deux ou trois administrateurs, liés entre eux et qui de fait, sont de réelles entreprises masquées.
Aujourd’hui, pour moi c’est clair : je ne suis pas pour les entreprises de crèches mais je préfère une vraie entreprise de crèches à une fausse association.
IL FAUT SEPARER LE BON GRAIN DE L’IVRAIE
Le bon grain domine le paysage et ceci à tous les niveaux.
Prenons celui que je connais le mieux à ce jour, l’association locale.
Ce sont des personnes dévouées qui au début donnent un peu de leur temps et qui peu à peu consacrent une bonne partie de leur temps libre à l’action collective.
Ces associations locales, qu’elles soient culturelles, sociales ou sportives demandent peu aux collectivités locales, si ce n’est de pouvoir disposer d’un local permettant de mener leurs activités.
Des relations partenariales s’établissent entre la collectivité de rattachement, la plupart du temps, la commune et l’association avec comme souci réciproque l’indépendance et la complémentarité :
- L’indépendance c’est le refus de l’instrumentalisation : l’association a un objet, des instances
et n’a de comptes à rendre qu’à ses membres…. Sauf naturellement au cas où il pratiquerait une activité lucrative revenant indirectement à ses dirigeants. C’est pourquoi tout doit être transparent en direction de toutes et de tous ;
- La complémentarité, c’est l’intervention associative dans des domaines où la commune n’intervient pas dans le cadre d’une mission de service public : il est légitime qu’un club sportif reçoive des subventions publiques car s’il n’existait pas il faudrait que la ville assure l’activité avec des éducateurs sportifs municipaux.
Les assises de la vie associative qui se tiennent dans des communes sont fort utiles, elles permettent de régulariser, voire de codifier les relations entre la collectivité territoriale en installant des bonnes pratiques.
Qui ne verrait pas d’un mauvais œil un financement municipal important apporté à une association culturelle ou sportive qui pratiquerait des tarifs exorbitants ?
Il faut que les activités soient accessibles au plus grand nombre et la subvention communale doit justement permettre cette justice sociale.