A la suite d’actes de violence répétées et assez graves survenues dans le quartier Montaigu de Melun, des associations ont demandé que les associations locales soient réunies.
La Municipalité de Melun a répondu positivement en proposant un petit déjeuner associatif.
L’idée est originale et intéressante.
Les associations locales peuvent ainsi se rencontrer, échanger donc rompre les isolements et envisager d’agir de concert.
A Vaux-le-Pénil, la commune d’à côté, ce sont des assises de la vie associatives qui se réunissent chaque année … Entre ces réunions, des conseils consultatifs ouverts à toutes les associations sont convoqués.
Quel que soit le nom donné à l’initiative : l’essentiel, c’est qu’existent des espaces de réflexion et de proposition.
Si nous voulons développer du lien social, créer des solidarités, il est indispensable que les associations, actrices dans la ville puissent mieux se connaître, voire mutualiser leurs moyens.
A Melun, samedi 20 février, la Ville de Melun a organisé un nouveau petit déjeuner, consacré à la méthodologie de projet.
Ce fut un moment de débats où aucun problème n’a été éludé, comme celui relatif au subventionnement.
Comme les subventions publiques se raréfient, des personnes ont proposé de se tourner vers des entreprises dans le cadre d’un partenariat.
Il existe quelques entreprises « vertueuses » qui ne demandent rien en échange, d’autres, par contre sollicitent « un retour sur investissement ».
Nos associations ne risquent-elles pas de perdre leur indépendance, ai-je demandé ?
Non, m’a-t-on répondu ? Des entreprises aident des projets associatifs sans contre-partie, si ce n’est de mettre leurs logos …..
A-t-on le droit de transformer les enfants en portefaix publicitaires, comme cela se fait dans des équipes de foot ?
Le débat aurait pu se poursuivre, il sera repris.
Comme l’a expliqué un militant associatif, il faut que les associations soient reconnues et soutenues ; Celles qui salarient du personnel ont besoin de financements pérennes.
Les autres, comme le DAL 77, ont une priorité : c’est que le réseau local de solidarité se renforce et que de nouvelles associations s’investissent dans cet espace commun.
Revenons aux associations comme Coeurel.
Cette association qui assure des missions de médiation, utiles dans les quartiers de Melun ne peuvent pas fonctionner correctement sans avoir des personnels permanents.
La médiation ne s’improvise pas et l’action doit être menée toute la journée et en soirée…..
Le bénévolat ne suffit pas.
D’autres petits déjeuners associatifs vont être organisés.
En attendant des contacts sont pris et des projets vont voir le jour.
Jean-François Chalot