Je suis persuadé, même si la situation est difficile, qu’il est possible de s’en sortir.
C’est avec stupeur et tristesse que j’ai pris connaissance de ce drame survenu dans le Nord de la France :
Haubourdin (Nord) : face au surendettement, il tue sa famille et se suicide – metronews
« Un père de famille de 42 ans aurait ainsi tué ses trois enfants et leur mère, 40 ans, avant de se donner la mort. Les enfants, une fille et deux .. »
Je ne commenterai pas cet acte de désespoir mais comme d’autres bénévoles qui assurent des permanences d’accompagnement de personnes surendettées, j’ai rencontré des personnes accablées, au bout du rouleau.
C’est ainsi qu’un jour, à Melun, un cadre ayant tout perdu : son emploi, sa maison qu’il a dû revendre et son épouse suite à une séparation douloureuse s’est effondré.
Il ne tenait plus à l’existence.
Nous avons essayé de lui remonter le moral en lui assurant de notre soutien.
Oui, il y a toujours une solution possible pour éviter qu’une famille se retrouve sans rien, sans moyen financier et sans perspective.
Dans les permanences que notre collectif « INFO-DETTES » assure bénévolement, notre savoir- faire et notre savoir être peuvent aider une famille à monter et à déposer un dossier de surendettement recevable.
Le savoir- faire est technique, les formations nous ont bien aidé.
Le savoir-être, c’est avant tout un code de déontologie : le bénévole n’émet aucun jugement de valeur et garde confidentielles les informations reçues et d’ailleurs nous ne gardons aucune copie des dossiers.
Seuls les demandeurs peuvent nous recontacter quand ils reçoivent leur plan de la Banque de France, s’ils souhaitent un coup de main.
Les personnes reçues ne sont pas invitées à adhérer à une association….Il s’agit là d’un principe accepté par le collectif.
Notre action collective et solidaire sur Melun a commencé en 2007 et nous connaissons de nombreuses familles qui ont réussi à repartir sur des bonnes bases.
D’autres restent en grande difficulté car il est difficile de survivre avec un RSA et sans travail mais parmi elles, certaines réussissent tant bien que mal à surnager.
Le samedi 14 novembre, les associations porteuses du projet tiennent un colloque pour faire le point, développer l’action, lui donner de l’ampleur et avancer dans le champ du partenariat.
Ce colloque ouvert à tous se tiendra à Vaux-le-Pénil de 9 H à 13 Heures.
En ce qui concerne les associations, un grand pas est franchi avec la mise en vie d’un réel réseau local de solidarité.
Il faut vraiment que l’on arrive à mutualiser nos actions avec les services sociaux car quand il s’agit
de suivre et d’accompagner des personnes fragiles, il y a besoin de l’intervention de personnels qualifiés.
Nous avons déjà des actions communes-chacun restant dans son champ propre- avec des travailleurs sociaux.
Mais il faut aller plus loin car parfois il ne faut pas attendre et nous devons pouvoir disposer d’un relais immédiat.
Voici l’un des enjeux de ce colloque
Jean-François Chalot