Du caritatif à la solidarité !
Une organisation caritative a comme objet de porter secours à ceux qui ont besoin d’aide matérielle ou morale.
L’adjectif caritatif est issu du latin médiéval caritativus et du latin classique caritas (charité).
Les associations caritatives, nombreuses en France font un travail remarquable, elles apportent un soutien aux plus démunis.
La solidarité, elle, met en jeu une égalité entre celui qui aide et celui qui est aidé.
Il y a une réciprocité et si cette solidarité s’inscrit dans une démarche d’éducation populaire, celui qui est aidé, accompagné doit pouvoir se prendre en charge et devenir acteur de son devenir et acteur dans la cité.
Pour un militant d’éducation populaire, la mixité sociale est au cœur de son action sociale et politique.
Ce choix n’est pas toujours facile d’autant plus que pour les « autorités » il faut aider les plus faibles.
Lorsque nous avons mise en place l’accompagnement à la scolarité à Vaux le Pénil, nous devions prioritairement, voire exclusivement nous adresser aux élèves en difficultés.
Voici ce qui est écrit dans la charte nationale de l’accompagnement à la scolarité :
« Les actions d’accompagnement à la scolarité reconnues par la présente Charte et soutenues par les pouvoirs publics sont avant tout destinées à ceux qui ne bénéficient pas des conditions optimales de réussite scolaire. Elles ont un caractère gratuit et laïque.»
Nous avons, nous, effectué un autre choix c’est celui d’ouvrir cet accompagnement à tout enfant intéressé et volontaire.
Nous avons aussi des enfants qui ne connaissent pas de difficultés scolaires mais qui viennent ici parce qu’ils rencontrent d’autres enfants et qu’ils peuvent trouver un lieu convivial pour « faire leurs devoirs »
Nous venons de mettre en place un restaurant « citoyen »ou repas partagé qui fonctionne tous les quinze jours avec des repas préparés par les personnes inscrites.
Le repas est au prix minimum d’un EUR symbolique, et le projet est ouvert à toute personne volontaire : nous avons des bénévoles qui veulent apporter et apprendre des recettes, d’autres qui n’ont pas l’habitude de composer des plats cuisinés, des personnes en difficultés financières, des SDF.
Aujourd’hui nous avons vécu notre premier repas collectif .On ne reconnaissait plus qui était bénévole et qui venait ici pour manger un vrai repas, les échanges ont été riches et l’enthousiasme se lisait sur les visages
Cette action solidaire, de partages réciproques nous a donné des ailes et des idées.
Jean-François CHALOT et Patrice THEVENY
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