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15 août 2012 3 15 /08 /août /2012 08:48

L'humour et l'aventure pour nos vacances Que ferions-nous si nous retrouvions sur une île déserte ? Pas grand chose et de toutes façons il n'y a plus d'île déserte et avec les moyens de transmission d'aujourd'hui, tout avion en amerrissage forcé est retrouvé..

 

.Oui peut-être mais avec Paasilinna, rien n'est impossible !

 

 

 "Prisonniers du paradis roman d'Arto Paasilinna

 collection folio éditions Denoël 201 pages mars 2011 6 €

 

Voici un nouveau roman d"Arto Paasilinna traduit en français.

 

 

 Les naufragés sont sympathiques et leur histoire commune est invraisemblable mais tellement originale et amusante. Cet avion qui fait un amerrissage forcé tout près d'une île mélanésienne contient du matériel médical et de prévention. Les stérilets en nombre qui seront dégagés par des nageurs improvisés vont s'avérer très utiles, pour la pêche, pour d'autres travaux et accessoirement pour que les nombreuses jeunes femmes puissent avoir une vie sexuelle sans risque de grossesse. Les Robinson s'organisent tant bien que mal, chacun trouve sa place peu à peu et la pénurie ne dure pas trop longtemps. Il est vrai que les hommes et les femmes, perdus sur cette île disposent d'atouts indéniables : ils ont parmi eux trois médecins, 14 infirmières, 10 sages-femmes et, cerise sur le gâteau, 10 bûcherons finlandais, deux mécaniciens forestiers et 2 ingénieurs.... La vie s'organise et comme le conteur est l'auteur "fantaisiste" qui avec humour est capable de tout et surtout de nous passionner en nous écartant du drame, le lecteur est ravi, il en demande encore. Une nouvelle société surgit avec ses codes, une administration démocratique et une justice fondée collectivement et acceptée de tous. Les distilleurs pourront même produire de l'eau de vie....Il faudra d'ailleurs compenser ce travail personnel et la consommation déclarée licite après un vote, en monnaie locale : l'heure supplémentaire de travail collectif.

 

 Sans le savoir, ni l'imaginer, ces femmes et ces hommes ont construit une société solidaire... mais comme l'explique l'un des héros narrateur de l'histoire, "nous ne pouvions appliquer un autre système, car nous irions à notre perte." Quand après plusieurs mois de vie dans ce nouveau paradis, une perspective de "sauvetage" est en vue, beaucoup préféreraient rester ici : Pourquoi retourner "dans un monde déchiré par les guerres, pour payer des impôts, acheter des produits coûteux et superflus, avoir un cancer du poumon ou quelque autre maladie, écouter les Jérémiades continuelles de nos épouses au sujet de leurs jambes enflées et de la laverie toujours bondée" C'est ce que pense et exprime Taylor, un homme. Les femmes n'ont pas de divergences si ce n'est de tancer, elles en contre point l'attitude de leurs maris ou fiancés restés au pays. Que vont-ils décider, revenir à la civilisation pour retrouver leurs familles ou rester dans leur paradis...Le désaccord est profond mais nous sommes dans du Paasilinna....

 

Le rêve, l'humour et la fantaisie sont au cœur de cette aventure extraordinaire et rafraîchissante

 

 Jean Bouet

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13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 09:10

Affiche surrendetement RVB

 

 

 Dans un entretien accordé au journal du dimanche, Benoît Hamon, ministre de l'Economie sociale, déclare qu'il existe deux options en ce qui concerne les crédits revolving " une suppression pure et simple ou un encadrement et un contrôle renforcé".

 Son analyse rejoint celle des associations de consommateurs : "Ce type de prêt a peu à voir avec ma vision de la consommation, car il incite à s’endetter davantage. C’est un business qui, dès lors qu’il n’est pas encadré, prospère sur le dos du consommateur et l’entraîne dans la spirale du surendettement. Dans des cas extrêmes, il met des familles à terre et brise des vies. Il faut donc encadrer ces pratiques." Pourquoi donc continuer à réfléchir et à tergiverser ? La loi Lagarde n'a que peu gêné le crédit dit renouvelable, les banques se sont adaptées et ont plus ou moins respecté la loi en évitant de prendre des risques. Ces crédits révolving sont en cause dans 80% des cas de surendettement. Tant qu'ils existent, ils constitueront de faux planches de salut pour les personnes en difficultés. Très régulièrement sollicitées partout : dans les magasins, sur le net, dans le cadre d'un matraquage publicitaire, avec une multiplication de messages alléchants et mensongers sur les boïtes mail, les familles qui n'arrivent plus à joindre les deux bouts et qui ont des dettes pensent à tort, qu'elles vont sortir la tête de l'eau. C'est un leurre ! Elles se trouvent dans une spirale infernale.

 

 Lorsque les familles surendettées ne peuvent plus payer, elles voient les intérêts atteindre le niveau maximal, leur dossier est revendu à une société de recouvrement qui multiplie les menaces et n'hésite pas à envoyer les huissiers. Il m'est arrivé souvent d'intervenir car ces sociétés de recouvrement continuent même quand un dossier de surendettement est jugé recevable par la commission de la Banque de France à harceler les familles. Ce sont des requins ! ( J'en arrive presque à insulter ces poissons!) Il est nécessaire et indispensable d'interdire ce type de crédits et de mener une action pédagogique de prévention.

 

 Dans ce même entretien, le ministre envisage de répondre favorablement à une demande forte et argumentée des associations de consommateurs "Nous réfléchissons à la mise en place d’une action de groupe "à la française". Il ne faut ni compromettre l’innovation ni ralentir l’économie. Elle permettra aux plaignants qui partagent le même sort de saisir collectivement le juge pour bénéficier d’une indemnisation."

 

Ce serait une excellente initiative !

 

Faites vite Monsieur le Ministre et tout d'abord, INTERDISEZ LE CREDIT REVOLVING, VERITABLE CREDIT REVOLVER !

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 16:40

La commune de Rubelle refait parler d'elle. 

Souvenez-vous de ces enfants de familles "sans papier en attente de régularisation", résidant on ne peut plus officiellement sur son territoire, et que celle-ci refusait de scolariser.

 

Ci-dessous une info à ce sujet. Nous ne manquerons pas à nouveau de faire appel à la mobilisation.

 

Patrice THEVENY

 

 

QUELLE MOUCHE LES A DONC PIQUES ?

 

Le Conseil municipal de Rubelles a osé voter le principe d'un recours contre la décision préfectorale contraignant d'appliquer la loi, c'est à dire d'inscrire les enfants étrangers à l'école.

Non contente d'avoir laissé pendant huit mois des enfants non scolarisés, la Municipalité de Rubelles, au lieu de faire profil bas, déclare par la voix du maire.« Nous étudions avec l’avocat de la commune la possibilité ou non de déposer un référé au tribunal !?

C'est le monde à l'envers ! Le coupable devient le plaignant : alors que la commune se devait de scolariser ces 18 enfants hébergés avec leurs familles sur le périmètre communal, elle envisage de se pourvoir en justice ?

 

Faut-il rappeler, comme l'explique Hervé Brun, conseiller vie scolaire du 1er degré« L’inspection académique a mis des moyens à disposition de l’école en fonction des besoins des enfants, contrairement à ce que veut bien dire le maire. Deux enseignants du dispositif Clin (N. D. L. R. : classes d’initiation pour les enfants non francophones) interviennent à l’école à raison de 4 h 30 par enfant chaque semaine. Les enfants ont été préalablement évalués et nous répondons en conséquence. La plupart avaient un niveau scolaire excellent dans leur pays, certain vont passer au collège, aucun ne posent problème. En septembre tout restera en place. »

 

Que la commune ne se plaigne pas du coût des fournitures scolaires, c'est la traduction de la loi et elle s'applique à tous ; les enfants quelles que soient leurs nationalités et leurs origines doivent être scolarisés dans leur commune de résidence !

 

Notre association, le CDAFAL 77 connaît bien ces familles de Rubelles qui sont hébergées dans des hôtels...Plusieurs adultes assistent aux cours de français que nous organisons et ces hommes et ces femmes, particulièrement assidues souhaitent être intégrées et respectent les lois de la République...

L'image de la République que leur renvoie le Conseil Municipal n'est pas conforme aux principes républicains !

Nous ne pouvons que soutenir l'appel indigné du Réseau Education Sans Frontière et partageons l'avis de Monsieur Kerbanne :

« Cette décision ( celle du Conseil Municipal) est complètement déplacée compte tenu du préjudice subi par ces enfants. C’est le monde à l’envers, nous allons demander une enquête administrative pour comprendre comment la situation a-t-elle pu perdurer pendant plus de huit mois, alors que les plus hautes instances étaient au courant.

 

CDAFAL 77

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 16:12

 

Un petit vent frais au pays de l'Edition

 

Si des "petites" maisons d'édition ne pouvant pas faire face aux difficultés de diffusion ferment boutique, d'autres se lancent dans l'aventure.

Ce sont des amoureux du livre qui ne se voient faire autre autre chose.

Ces hommes et ces femmes souvent en auto-entreprises reçoivent des dizaines et des dizaines de manuscrits. Ils lisent eux mêmes les productions reçus ou demandent à des écrivains de connaissance de le faire.

A Sokrys Editions, l'éditeur imprime lui même les livres. Un vrai travail de militant.

Si le manuscrit est de qualité-il s'agit là d'un jugement de valeur- l'éditeur se met au travail : correction, mise en page et impression.

Combien touche l'écrivain? : dans le meilleur des cas 10% du prix de vente du livre. Ce n'est pas un marché de dupes puisque l'éditeur prend à sa charge tous les autres coûts : correction, impression, les 30% de marge du libraire, publicité et diffusion.

Comme me l'a expliqué un éditeur: "c'est ainsi que doivent se comporter les éditeurs et surtout dites bien aux écrivains que vous connaissez de refuser d'avancer de l'argent. Ce n'est pas à l'écrivain de faire de l'avance de fonds, sinon qu'il se mette "auto-éditeur"

On trouve souvent chez les "petits"éditeurs des petits bijoux. C'est ainsi que j'ai découvert Enzymis, roman fantastique écrit par un jeune de 19 ans.

 

"Enzymis"

"Tome 1 : la confrèrie d'Harfang"

de Quentin Dubois

SOKRYS Editions

215 pages

avril 2012

20 €

  Un combat épique contre les ténèbres

 

Dès le tout début, le lecteur est dans le bain, le cadre est fixé et les principaux protagonistes sont présentés. Tout en n'étant ni un fan du fantastique, ni un habitué, je me suis vu partir avec les héros pour combattre les ténèbres et les monstrueux êtres qui veulent régner en maîtres.

Le royaume de Casiel, hier composé de six cités libres, n'en possède plus aujourd'hui que deux encore en état. La capitale Taïr-Castellan est dirigée par le roi de Casiel qui ne bouge pas du tout quand la flamboyante cité de Lûmbredor dirigée par son vassal est attaquée et détruite.

Matheor, devenu souverain après la mort de son père tué dans l'attaque le Lûmbredor, va reconstruire la ville avant de mener une expédition pleine de risques visant à défaire les armées maléfiques de Skorn.

Une prophétie veut qu'un homme vaillant soutenu par les sages et puissances du bien devienne un héros libérateur.

La confrérie légendaire d'Harfang, composée au départ de six personnes s'engage dans une quête dangereuse semée d'innombrables embûches.

Les rencontres sont diverses mais l'ennemi est là avec ses alliés, il frappe sans pitié.

Tous les êtres sont là : les minotaures, les elfes, les farfadets les gnomes et les trolls géants et bien d'autres. Certains sont des ennemis irrecductibles de nos héros, d'autres des alliés potentiels puis réels.

La mythologie et les contes et légendes ont inspiré le jeune auteur de ce livre.

C'est une épopée fantastique qui se poursuit.

L'écologie s'invite même pour donner une leçon fort utile par la voix d'un centaure:

"Alors, remerciez la nature pour ce qu'elle vous offre en évitant de vider les cours d'eau des poissons, de chasser des espèces en voie de disparition....Quand les humains se seront rendus compte du mal qu'il nous font, il sera trop tard...."

Ce premier livre est une réussite indéniable. Pendant trois ans ce jeune auteur a conçu et écrit un roman d'aventures fantastiques qui devrait passionner les lecteurs, jeunes et vieux et notamment les grands adolescents.

Vivement qu'il écrive la suite, en continuant à utiliser l'imparfait et le passé simple comme il l'a fait si bien ici.

 

Jean-François Chalot

 

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3 août 2012 5 03 /08 /août /2012 09:17

DES LIVRES DE L'ETE

Si la période estivale correspond à une petite pause dans l'édition, des auteurs et éditeurs n'hésitent pas eux, à se lancer pour le bonheur de celui qui en flânant découvrira un petit bijou.
Je suis à la fois heureux d'avoir pu lire "la liste de mes envies" et aussi en colère contre les effets du libéralisme.
Un petit bonheur à lire comme celui là est vite "fini" : le nombre de pages est relativement faible et l'aération est importante.
Je n'en veux pas à l'auteur car je sais que c'est le prix qu'il faut payer pour être édité et même diffusé.
Pourquoi faut-il attendre pour rendre accessible une oeuvre de qualité, obtenir de nombreux prix et/ou sortir en format poche ?
Des écrivain(e)s de qualité sont contraint(e) durant tout l'été à arpenter les centres culturels des magasins, à rechercher des librairies acceptant les séances délicaces pour, en fait, avoir un rayon d'influence limité.

 

 

"La liste de mes envies"

roman de Grégoire Delacourt

éditions JC Lattès

juillet 2012

186 pages

16 €

 

A la recherche du bonheur

Tout ne sourit pas pour Jocelyne Guerbette, certes mais la vie glisse tranquillement avec un mari qui sans être attentif et présent, semble l'aimer.

Le regard de l'autre parfois s'étompe, le poids de l'habitude prend vite le dessus.

L'héroïne, mercière à Arras s'interroge et nous interroge sur le sens de sa vie et de la nôtre par ricochet:

"J'ai vu ces années sur son visage, j'ai vu le temps qui nous éloigne de nos rêves et nous rapproche du silence."

Comme beaucoup d'autres personnes qui jouent ou ne jouent pas au loto, elle se met à rêver : que ferais-je si une grande somme d'argent tombait subitement dans mon escarcelle ?

Rarement le rêve devient réalité...Mais bon, c'est un roman et Jocelyne va gagner le gros lot....

Va t-elle pouvoir s'offrir tout ce qu'elle désire? La richesse peut-elle apporter le bonheur?

Jocelyne va dresser la liste de ses envies en s'interrogeant pour savoir si ses envies coïncident avec ses besoins.

Cette histoire est un peu un conte philosophique qui entraîne le lecteur conquis.

Rien n'est banal et même une histoire d'amour ou de quête d'amour peut se terminer par un suspense.

Grégoire Delacourt qui signe là son deuxième livre , soigne sa plume et réussit à obliger son lecteur à ne pas interrompre la lecture.

Chapeau l'artiste !

 

Jean-François Chalot

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 12:46

LES PETITS PAGES DE LA GAMME 

 

Des parents qui recherchent des centres de vacances thématiques offrant des prestations dans le vent : canoë kayak, équitation, sports de glisse, escalade, voire pour les plus grands le pare à pente sont parfois déçus par la réaction de leurs enfants à la fin du séjour... D'ailleurs ceux-ci sont ils exclusivement intéressés par la dorure ou l'activité d'appel ?, rien n'est moins sûr.

Des séjours plus « modestes » sont souvent des réussites...Les enfants sont avec des copains et copines et construisent ensemble des projets.

Il y a quelques années de cela, j'ai dirigé un petit centre de vacances : l'enfant et les indiens ! De fait, nous couchions dans des grands teepes.

Pour remplir les « obligations » inscrites dans le programme élaboré par l'organisateur, nous avons mis en place lors des tout premiers jours : le tir à l'arc, le canoë et l'équitation pour passer ensuite au motivant : la construction de barrages, les grands jeux et la préparation collective de veillées....

Les activités à la carte, prévues à l'avance sont parfois des carcans et les équipes d'animation préfèrent bâtir un séjour en responsabilisant les jeunes plutôt que de leur faire consommer des activités

Du 21 au 28 juillet, Chœur 77 qui regroupe cinq chorales a mis en vie comme chaque année un stage musical....

 

La cuvée 2012 est bretonne donc la commune de Missillac en Loire Atlantique a été choisie

Alors que les parents et même les grands parents ont préparé tous les matins, le concert du vendredi soir, les enfants et les pré adolescents « encadrés » par des animateurs se sont détendus et ont préparé un projet pour ce même rendez vous en musique avec la population de la petite ville d'accueil.

C'était à la fois un moment ludique, un temps d'apprentissage et un temps de construction par chaque groupe d'âge d'un projet partagé.

Les 3-8 ans sont partis au pays du rêve avec une mise en scène simple mais haut en couleurs, les moyens ont appris des chants marins et les 12-16 ans se sont lancés dans l'interprétation d’œuvres difficiles mais très belles.

Aucun enfant ne manque ce rendez vous annuel et quand on leur demande ce qu'ils vont faire, ils répondent, « s'éclater » et chanter....

Ce stage musical est accessible à toutes les bourses et pour cause : les chefs de chœur qui prennent en charge les adultes ou les enfants sont totalement bénévoles, ce qui réduit considérablement les coûts.... Il ne reste plus qu'à chercher un camping ou pour ceux et celles qui sont avec papy et mamie, un gîte.

Dans un centre de vacances ou dans un « stage » chorale comme celui-ci, l'enfant peut être l'auteur et l'acteur de son projet, l'important c'est d'agir ensemble et d'être accompagné(s) par les adultes...

La « récompense », c'est l'intensité des échanges et la réussite du projet.

Il fallait voir les étincelles dans les yeux de ces jeunes artistes quand toute une salle les a applaudis à tout rompre....

Les petits pages de la gamme grandiront … L'un d'entre eux a commencé son aventure musicale à l'âge de 3 ans pour devenir aujourd'hui un chef de chœur de talent.
 

Dans les accueils de loisirs, appelés hier des centres de loisirs, les enfants ne sont « gardés » et amusés, ils participent à l'élaboration et à la mise en vie de projets ambitieux : l'effort choisi et partagé les mène à s'accomplir et à être des citoyens en construction.

C'est une autre conception de l'animation qui tourne le dos aux colos d'avant hier où la discipline était plus que sévère et aussi aux espaces de consommation où l'enfant est roi.

L'enfant pour se construire a besoin de se confronter à des difficultés et à se réaliser dans une œuvre collective ou individuelle ambitieuse

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29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 06:27

 

Nos ami(e)s de la chorale Chanterelle viennent de terminer un stage chorale organisé par Choeur 77 

 

les-tout-petits.JPG

 

Beaucoup de chanteurs ont un pied marin et parmi eux, certains ont même créé "les Marins de la Noue" pour ne pas oublier les airs et musiques du pays.

C'est donc avec enthousiasme que ces bretons de cœur et les autres ont appris que la cuvée 2012 de chœur 77 serait bretonne....

Les mauvaises langues prétendent qu'il fait mauvais en Bretagne ! C'est faux et archi faux, d'ailleurs pendant les six jours de répétition à Missillac, le soleil n'a pas cessé de briller.

Chœur 77 est une association regroupant des choristes venant de cinq chorales de Seine et Marne : Syrinx de Melun, Chanterelle de Vaux le Pénil, Arpège de Maincy, l'Ancoeur de Blandy les Tours et la chorale du Conservatoire Couperin de Chaumes.

Du 21 au 28 juillet, 150 chanteurs adultes, sous la direction de Pierre Adam, de Jean Philippe Hanneton, de Christine Bouchet, d'Adrian Heath et de Gil Chazallet ont consacré toutes leurs matinées à la préparation du concert tenu dans l'église de Missillac le vendredi 27 juillet.

En ces temps où il est de bon ton de se plaindre de la perte de la fibre militante, Chœur 77 "aligne" des chefs de chœurs et des organisateurs qui sont totalement bénévoles....Ce qui montre que certains analystes devraient venir y voir de plus près avant de tirer des conclusions souvent hâtives.

La Municipalité de Missillac et l'école publique ont mis les petits plats dans les grands pour bien accueillir les chanteurs....

Pendant que les adultes chantent, les enfants sont accueillis dans l'école publique par des animateurs. Ils jouent et bien entendu, ils chantent...Le chant est la source de vie de Chœur 77.

 

les-moyens.JPG

Au début, il y a 21 ans, lors du premier stage musical, les parents venaient avec leurs enfants....Aujourd'hui ce sont aussi les petits enfants qui sont de la partie....L'inter-génération fonctionne bien et chaque soirée est ponctuée par des activités ludiques et festives...Personne ne reste sur le banc et chacun trouve sa place.

A chaque année, son œuvre maîtresse pour le grand chœur, dirigé par Pierre Adam...En 2012 , c'est l'Italian Salad de Richard Genée qui est à l'honneur....L’œuvre est originale, instructive et dynamique....Toutes les nuances musicales sont au rendez vous dans un ensemble plein de couleurs, ponctué par les interventions d' Eric Vrain, baryton solo...Une merveille.

Le concert du vendredi soir offert à la population de Missillac, c'est un peu la fête de la musique ! Les ateliers des grands et des enfants nous offrent une balade dans la Bretagne culturelle avec ses chants et un tour du monde qui passe par l'Amérique du Sud.

Les enfants accompagnés par Colette Hanneton et les adolescents guidés par Valentin Adam montrent de grandes capacités musicales.

Le point d'orgue de cette soirée est sans conteste, le canon "Gaudéamus" (Réjouissez vous). interprété par les adultes et les enfants....de 3 à 93 ans !

 

un-atelier.JPG

Tous les spectateurs se sont réjouis avec les choristes, ce 27 juillet...Beaucoup ont d'ailleurs rencontré les seine et marnais qui ont organisé deux autres soirées de chants et de danse folk.

 

prise-de-parole.JPG

Tout a une fin mais ces amoureux de la clé de sol se reverront l'an prochain et durant les spectacles que produiront les cinq chorales, car chaque année en septembre beaucoup d'adhérents de chœur 77 cochent sur leurs agendas les dates réservées aux concerts....

Quant à la Bretagne, elle s'invitera le 24 novembre 2012 à Vaux le Pénil pour un spectacle de chants bretons avec comme vedettes les Marins de la Noue et le groupe de Batz sur Mer : "les Dégâts d'chez nous" .

 

  le-final.JPG

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 12:04

 

Le Centre social est un "foyer d'initiatives porté par des habitants associés, appuyé par des professionnels capables de définir et de mettre en œuvre un projet de développement social local".

Il est très souvent le seul espace éducatif présent dans les quartiers de nos villes et tissant du lien social entre les habitants de tous les âges et de toutes les origines sociales.

Les professionnels et les bénévoles qui agissent sont très motivés et si parfois le découragement leur vient, c'est parce que la recherche incessante de subventions met en péril le projet et « pompe » une énergie qui serait plus utile sur le terrain.

Ils attendent tous de l'oxygène pour poursuivre leur action dont

l'utilité sociale n'est pas à démontrer

 

Après avoir bravé une pluie battante, 150 personnes ont assisté le 13 juillet 2012 à un spectacle musical inoubliable dans l'enceinte d'un gymnase melunais.

Les petits acteurs, enfants et adolescents ont préparé pendant une semaine cette soirée avec les animateurs du Centre social de l'Almont et des intervenants qualifiés.

Les danses urbaines avaient la vedette, certes, mais non contents de s'appuyer sur la motivation forte des enfants pour le rap et la zumba, les organisateurs ont fait découvrir les instruments de musique à des artistes en herbe étonnés et passionnés.

L'un des points d'orgue de cette soirée est sans conteste possible le mini concert de l'harmonie municipale de Melun.

Le Centre Social a rempli là sa mission première : créer du lien social et rendre les enfants acteurs d'un projet construit avec des adulte s et s'inscrivant dans une démarche d'éducation populaire.

 

A Melun, c'est une semaine musicale de qualité, dans la commune d'à côté c'est un séjour de vacances familial...

Il ne s'agit pas d'obtenir la paix sociale en occupant les enfants et pré adolescents mais de leur proposer un cadre éducatif contribuant à ce qu'ils se construisent comme des êtres sociaux, auteurs et acteurs.

 

Malheureusement, si l'imagination est au poste de commande, il est de plus en plus difficile pour les équipes de direction et les Conseils d'Administration des centres sociaux de mener à bien leurs projets.

Ce sont les fonds qui manquent le plus.

Aujourd'hui avec les désengagements des financeurs autres que les CAF et les difficultés renco ntrées par les Municipalités qui recherchent à réduire leurs dépenses, des nombreuses équipes s'inquiètent à juste titre comme celle de ce centre social de Tonnay -Charente :

Le rapport moral de la présidente a situé le contexte : « celui d'une crise profonde qui voit la notion de rentabilité érigée en principe, alors que les charges croissent et que diminuent les subventions et les aides à l'action sociale. La rentrée de septembre avait fait notamment apparaître, sur le plan comptable, un déficit considérable et amené le conseil à envisager des coupes drastiques, douloureuses dans tous les cas, afin de préserver le projet social tout  en équilibrants ses comptes. »

Ici on supprime des postes, là on décide d'abandonner certains projets trop coûteux et partout, c'est à dire aussi bien dans les centres sociaux municipaux que dans les centres sociaux associatifs, le directeur passe plus du 2/3 de son temps à faire des demandes de subventions afin de terminer l'exercice sans déficit...

La quadrature du cercle!

 

Le Centre social est à la croisée des chemins : reconnu et soutenu par les pouvoirs publics qui versent des subventions pérennes il poursuit sa mission sociale ou, étranglé il doit passer sous les fourches caudines des municipalités ou disparaître. 

Beaucoup d'entités associatives ont du se municipaliser à cause des problèmes de gestion et si des centres sociaux municipaux disposent d'un peu de marge de manœuvre, d'autres deviennent de simples services de la ville, sans aucune autonomie.

C'est ainsi que dans un département de la Région parisienne, alors que deux villes proches ont des colorations politiques différentes, l'une est UMP et l'autre socialiste, toutes les deux possèdent un centre social où tout est corseté :

toute association locale qui souhaite mener un partenariat avec le centre social doit en faire la demande auprès du cabinet du Maire!?

 

Jean-François Chalot

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 07:43

 

Tout commence par une campagne médiatique mensongère et se poursuit par une plainte de l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) auprès de la Commission européenne contre les aides publiques françaises au secteur social du logement afin "de rétablir les conditions d'une concurrence loyale sur le marché de l'immobilier locatif".

 

 

Lundi 2 juillet, le Parisien repren d les propos de Monsieur Perrin, président de l'UNPI qui affirme qu'il y a en France « 378 000 logements HLM occupés par des ménages qui ont des revenus mensuels supérieurs à 4 000 euros"

Renseignement pris,"il s'agit de personnes qui remplissaient les critères à leur arrivée et dont le
niveau de revenus a évolué"...
 

 

Ces personnes s'acquittant par ailleurs d'un surloyer, fortement augmenté par l'application de la loi Boutin.

 

Un couple avec deux sala ires de 2000 € brut ne pourrait plus avoir droit aux HLM?

Il faudrait donc, alors que l'on parle de mixité sociale, transformer les HLM en ghettos.

Si l'UNPI obtient gain de cause, c'est la poursuite de« la politique menée depuis des années par l'Union Européenne qui s'est déjà attaquée à la législation des Pays-Bas, intimant l'ordre à ce pays d e diminuer ses aides au logement social et de réserver celui-ci « aux personnes défavorisées » »

 

L'UNPI relayée par de s médias trompe son mondequand son président affirme que : "les bailleurs publics français bénéficient de plus de 20 milliards d'euros d'aides par an (sans compter les aides indirectes et locales) et sont en concurrence directe avec les bailleurs privés, s'adressant de surcroît à la même population"

Thierry Bert délégué général de l'Union sociale de l'Habitat (USH), qui regroupe l'ensemble des organismes HLM rétorque avec force "Tous les chiffres de l'UNPI sont faux. Seulement 13 milliards vont au secteur locatif social, sur un total de 40 milliards d'aides à la pierre et aux personnes dans le domaine du logement »

 

Pourquoi cette campagne?

 

Il s'agit pour ces propriétaires privés de s'appuyer sur le principe qui est l'épine dorsale des directives européennes : « la concurrence libre et non faussée » pour interdire, à terme, les aides de l'Etat versées aux offices d'HLM, pourtant en forte diminution.

Espérons que la nouvelle ministre, Madame Cécile Duflot ne cédera pas aux exigences des propriétaires privés et que le gouvernement français enverra la Commission Européenne sur les roses si celle ci donne raison à l'UNP!


 


 

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15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 08:46

 

HYMNE A L'AMITIE

 

 

La vie dans les cités de nos villes n'est pas toujours facile. Beaucoup de commentateurs ont décrit la colère, la violence, la désespérance, oubliant parfois que des enfants deviennent des adultes, attachés à leur quartier et même à leur immeuble que d'aucuns voudraient détruire.

Des jeunes écrivains comme Jeff Sourdin, né en 1978 ont fait le choix du meilleur, du vrai, c'est à dire aussi de cette amitié qui lie parfois pour la vie des êtres.

Voici là une œuvre humaine, optimiste qui en plus se lit aisément, sans pause.

 

 

le-clan.jpg

 

 

« Le clan des poissards »

roman de Jeff Sourdin

Editions de "La part Commune"

février 2012   - 215 pages  - 16 €

 

Une chronique des années 2000

 

L'un des quatre héros, s'appelle Trotski et le tout ne se passe pas au début du 20ème siècle en Russie mais en France, à Rennes , un siècle plus tard.

Léon Trotterie- c'est un nom qu'il faut apprendre à porter au Lycée- est vite devenu Trotsky. C'est un insubmersible comme le premier mais un petit peu plus petit.

Le clan des Poissards est avant tout l'histoire de quatre amis, particulièrement liés, de leurs itinéraires nourris d'espérances, d'échecs, d'espoirs et parfois de surprises.

Le lecteur va vivre les évolutions en cours durant toute cette première décennie du troisième millénaire dans une cité et une grande ville de « Province ».

L'un a du pain sur la planche pour se construire et essayer de survivre en passant d'un petit boulot à l'autre. Une autre,« bien » née a ,à l'entrée du lycée « un niveau culturel digne de classes préparatoires mais la maturité émotionnelle d'une enfant de douze ans »...Rien n'est totalement inné ni acquis et chacun ou chacune peut se bâtir un avenir en réduisant ou en supprimant son handicap.

 

L'auteur est optimiste, certes mais il n'enferme pas le lecteur dans un conte de fée.

 

La vie est rude, la société de plus en plus duale et certaines valeurs disparaissent.

Les quatre amis avaient aimé le foot dans leur jeunesse et si leur passion n'était pas retombée, le Stade Rennais de 2000 à 2008 n'est plus ce qu'il était. Il a grossi, s'est embourgeoisé et empâté.

« Le Stade ne s'occupait plus de ses ouvriers, de ses paysans et de ses petits retraités.....Changement de classe. Chacun assis à sa place. Place aux loges et aux salons VIP, au champagne et aux petits fours, servis par des hôtesses vêtues de court... »

Le fric est roi et les bailleurs peu sociaux n'hésitent pas à démolir des grands ensembles, à les remplacer par des immeubles plus cossus et à « inviter » les habitants pourtant attachés à leur quartier à vivre autre part là où il y a de la place.

 

Quoi de plus fort que l'amitié qui dure...La dilution existe. Si les idéaux flétrissent quelque peu avec l'âge et les difficultés rencontrées par chacun, la vie se renouvelle et la fraternité peut se maintenir.

Cette chronique où se conjuguent, dans un style alerte, le réalisme et l'optimisme se

lit facilement, trop facilement par le lecteur qui a du mal à abandonner ses nouveaux amis.

 

Jean-François Chalot

 

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