LE RESEAU LOCAL : VECTEUR DE TRANSFORMATION SOCIALE
Des familles en difficultés : précarité économique, mal ou non logement …. Sont souvent envoyés d’un service à l’autre.
Il peut arriver qu’une même famille, en recherche d’un logement ait plus de vingt interlocuteurs différents : services publics, institutions diverses, associations spécialisées et associations de bénévoles….
Il faut mettre fin à cette course d’obstacles et qu’enfin les pouvoirs publics, les institutions et les associations de solidarité travaillent ensemble en réseau.
Déjà plusieurs associations de solidarité et caritatives fort différentes agissent de concert.
Parfois on arrive même à un partenariat, comme cela est arrivé à Melun entre la Maison Départementale de la Solidarité, le Secours catholique et les familles laïques, chacun restant dans son champ mais agissant en complémentarité.
Les résultats obtenus sont encourageants.
Mais nous voulons aller plus loin, vers la formalisation d’un réel réseau local de solidarité sur l’agglomération de Melun.
Le colloque que nous organisons le 28 novembre à la Ferme des Jeux de Vaux le Pénil à partir de 17 heures se fixe trois objectifs principaux :
- Lancer un réel débat
- Jeter les bases d’un réseau local de solidarité
Inscrivez-vous dès maintenant !
Parfois les bras nous en tombent, comme pour la situation de Mr et Madame Oladoye :
Tout allait vers un dénouement heureux:
Le réseau associatif avait bien fonctionné : plusieurs associations sont intervenus début juillet 2014 pour que ce couple vivant avec ses trois enfants à Melun et attendant un quatrième puisse quitter son 25 M2 pour obtenir, enfin, un logement de taille normale.
Le Préfet alerté a promis un logement pris sur son contingent Préfecture.
Un logement social a été attribué au Mée sur Seine pour le 2 octobre 2014.
Malheureusement, rien n’a été fait
EFIDIS, le bailleur a été injoignable durant tout le mois d’octobre et la famille Oladoye n’a rien vu venir.
EFIDIS enfin joint a annoncé qu’il attendait le résultat d’un rapport le 10 novembre sur l’état du logement ( vide depuis le 2 octobre et occupé avant sans problème !)
Si l’appartement est amianté, cela nécessitera des travaux importants et le bailleur ne sait pas quand l'appartement sera disponible.
S’il n’y a pas d’amiante, il faudra faire des travaux d’assainissement et le logement serait disponible, au plus tôt fin novembre.
Le résultat : c’est une famille qui se trouve en sur-occupation et des risques sanitaires : qui peut vivre à six dans 25 M2 .
Le Préfet va être saisi afin qu’il fasse respecter sa décision et permette à cette famille de vivre décemment !
MOBILISATION POUR UN TOIT DECENT POUR TOUTES ET POUR TOUS
L’austérité et l’exclusion sociale frappent de plein fouet les sans rien, les sans toit, les sans voix et tous ceux qui souffrent d’un mal logement.
La société devient de plus en plus duale, avec des spéculateurs qui augmentent leurs profits.
Alors qu’il faudrait bloquer les loyers, tel que le prévoyait la loi ALUR, le premier ministre ne veut pas d’encadrement des loyers en dehors de la capitale, là où ils sont d’ailleurs d’un niveau insupportable.
L'immobilier est devenu depuis 20 ans un objet de spéculation en "abritant" des placements de capitaux pour des rentiers :
C'est, il faut le rappeler l'une des causes du krack financier en Espagne et aux USA; le CNAFAL (Conseil National des Associations Familiales Laïques) réitère que le logement n'est pas une marchandise mais un bien vital pour les familles qui doit être sanctuarisé.
L'an dernier 42 enfants sont morts dans la RUE et de la RUE !
Est- cela un état républicain ?
La résistance s’organise avec des collectivités territoriales qui se sont engagées à maintenir l’encadrement des loyers.
C’est un point d’appui positif mais il faut aller plus loin et que partout cet encadrement soit effectif.
Le CNAFAL appelle aux manifestations unitaires organisées par les associations de solidarité et la plateforme logement des mouvements sociaux.
Il sera présent le mercredi 5 novembre devant l’Assemblée Nationale pour demander que le budget logement - en discussion ce jour là -soit à la hauteur des enjeux et que les premières mesures d’urgence soient prises :
- L’ouverture de structures d’hébergement d’urgence, et l’amélioration des conditions d’accueil sans condition d’accès, été comme hiver.
- L’arrêt des expulsions sans relogement, pour tout type d’habitation, des fermetures des places d’hébergement et des coupures de fluides (eau, électricité, gaz...).
- L’arrêt du harcèlement de la part des administrations et bailleurs sociaux sur les locataires et les usagers (contentieux, lettres menaçantes…) et le gel des loyers impayés.
- Une application des lois DALO et ALUR qui prévoient un très large accès de toute personne ou famille à un logement décent.
- la REQUISITION des logements vides, la construction massive de logements réellement sociaux (PLAI : Prêt Locatif Aidé d’Intégration) et la baisse des loyers.
- Un logement pérenne et décent pour tou-te-s !
- la construction programmée de 200 000 logements sociaux par an
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