Comme nous l'avons annoncé lors de l'apéritif de fin de salon, voici des impressions "flash" d'auteurs
et de Julien Guérin qui a introduit le déjeuner-débat.
Il ne s'agit pas là du compte rendu complet du salon.Il manque les deux concours littéraires.
Dès que nous aurons ces compléments, ils seront publiés.
Merci à Chantal Baudet pour ses photographies reproduites avec son autorisation.
CONTRIBUTIONS ECRITES
Une audience au même niveau que l’an dernier malgré un temps peu clément;
Des éditeurs et écrivains qui ont apprécié la chaleur de l’accueil, les échanges et les rencontres, en bref une bonne cuvée même si aurions préféré avoir beaucoup plus de visiteurs.
Le déjeuner débat sur Jaurès a regroupé 21 personnes alors que nous en attendions 15
Un spectacle Jaurès à guichet fermé, la jauge était pleine, aucune place vacante.
Nous donnons la parole à deux écrivains dont l’un est seine et marnais et reproduisons un dessin réalisé, à notre demande par l’auteur de bandes dessinées, présent au salon :
-oOo-
Guillaume Delacourt.
Il faisait beau pourtant à mon arrivée. Le temps semblait m’encourager à franchir les cent bornes séparant ma banlieue à cette bourgade du 77. « Vaux-le-Pénils », un nom plus qu'exotique pour un auteur du 93 en quête de lecteurs.
Étrange sensation. Celle d'être invité à un salon du livre pour parler de ses éjaculats cérébraux. Étrange sensation. Celle d'être confronté aux badauds fourmillants dans les allées, en quête de belles rencontres littéraires.
Mais ce froid, cette fictive pluie qui a cloué chez eux les lecteurs les plus fragiles... autant de potentiels billets de banque qui ne rejoindront pas mon escarcelle !
Et cette chaleur. Celle qui monte en moi au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans l'après-midi. Cette chaleur insufflée par ces gens qui, bravant les tumultes du climat, sont venus nous rencontrer. Ils sont tout à tour indifférents, passionnés, rétifs, gourmands, et toujours souriants.
Mon premier salon littéraire à Vaux-le-pénil. Une journée de patience et de rencontre. Ok, je ne finirai pas millionnaire ce coup-ci, mon banquier ne va pas arrêter ses coup de semonce, mais quelle richesse j'ai accumulée en quelques heures dans la Seine-et-Marne !
Joss Doszen
Avec toute ma gratitude
Guy et Joss sur la photo
Des livres, des pages, de l'encre, des mots, échanges, convivialité... Le salon s'emplit, se gonfle, murmure, vit. Le temps s'arrête, se fixe. L'histoire est là. La présence de Jaurès plane.
« Pourquoi ont-ils tué Jaurès ? »
La guerre ! La paix !
Un siècle après, le débat n'est pas encore terminé. Actuel, très actuel.
Je rêve d'un après-midi au bord de l'eau, de serrer ma petite fille dans mes bras, de grands espaces d'ombre et de lumière, de sentiers sous les frondaisons, d'odeur d'humus et de terre mouillée, de nuages poussés par le vent, de la chaleur d'une poignée de main. N'est-ce pas cela la paix ? Ne peut-on pas laisser le peuple vivre en paix ? Est-ce lui qui doit toujours payer de sa vie les intérêts de la grande bourgeoisie ? Je pense aux enfants qui meurent sous les bombes et je rêve d'utopie dans l'imaginaire des mots. Et si l'utopie n'était pas un rêve ?
-oOo-
Guy ALAMARGUY
Compte-rendu flash du débat sur Jaurès
Déjeuner-débat : Jaurès pouvait-il éviter la guerre en 1914 avec Pierre Clavilier ?
Au terme du débat animé par l’historien Pierre Clavilier nous n’apportons aucune réponse et ferme et définitive à cette question historique complexe. Pendant plus de deux heures nous avons tenté de cerner le Jaurès infatigable défenseur de la paix sans laisser dans l’ombre ses contradictions et ses hésitations. Loin de statufier Jaurès ce débat a permis de montrer l’actualité d’une pensée internationaliste et anti-impérialiste. Cent ans après son assassinat, et à l’heure où les bruits de botte résonnent à nouveau aux quatre coins de la planète, nous voudrions conjurer avec le tribun socialiste les lourds périls qui pèsent encore sur notre monde capitaliste et inégalitaire.
Julien GUERIN
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