Le harcèlement scolaire a toujours existé, mais le phénomène s'amplifie avec le développement d'internet, les réseaux dits sociaux, facebook, tweeter...
Le harcèlement fait intervenir un groupe qui se ligue contre une seule personne : il fait des dégâts considérables sur des adolescents fragiles, influençables...
Les insultes, les brimades, les vexations se répandent d'autant plus facilement qu'internet permet un anonymat confortable, derrière lequel certains se cachent pour humilier, dénigrer, diminuer autrui.
L'adolescent se retrouve seul, démuni, face à une foule qui l'accable, met en exergue ses défauts, ses manques, invente ou répand des indignités. L'adolescent est parfois, même, moqué ou ridiculisé pour sa réussite scolaire, pour ses succès.
Le groupe agit, conforté par le nombre, il se laisse parfois dominer par un chef qui donne l'impulsion et le groupe suit aveuglément, se laisse emporter par la haine, le rejet.
Il est effrayant de voir comment les groupes peuvent se laisser manipuler et entraîner dans des attitudes haineuses...
Le groupe qui se laisse aller au harcèlement ne réfléchit plus, il suit un mouvement, il échappe au raisonnement...
Le groupe est comme happé par une sorte de frénésie de haine.
Certains sont les agresseurs, d'autres sont des témoins passifs qui laissent faire, sans réagir. Certains répandent des rumeurs.
Les harceleurs s'affirment par le recours à la force, ils se rassurent sur eux-mêmes, et minimisent et compensent, ainsi, leurs propres faiblesses.
Cette force peut s'exprimer par la violence des mots qui peuvent être terribles, parfois par une violence physique qui s'exerce dans le cadre scolaire.
Les adolescents victimes de ces harceleurs s'isolent, fuient les relations sociales, s'enferment sur eux-mêmes. Certains font des dépressions, certains se livrent à des tentatives de suicide.
Comment lutter contre ce phénomène ? D'abord, en parler, dénoncer, mettre en évidence la lâcheté de ceux qui se comportent comme des harceleurs.
Les adultes, en principe, plus responsables doivent donner l'exemple, les enseignants ont un rôle à jouer, ils peuvent repérer ces situations, les signaler et surtout les stigmatiser.
Sur internet, les adultes devraient, eux-mêmes, éviter les insultes, les propos méprisants et malveillants. L'anonymat, offert par internet, permet à certains individus de déverser une haine qu'ils ne parviennent même pas à contrôler !
On peut le rappeler : le témoin passif est aussi coupable de laisser faire, il se conforme bêtement à l'attitude du groupe... laisser faire, c'est être complice du harcèlement.
La fragilité des adolescents, leur vulnérabilité les rendent particulièrement sensibles à ce phénomène : des vies sont ainsi anéanties par la bêtise, l'inconscience de certains individus...
ROSEMAR