INTERVENTION DE COLETTE LLECH, ADJOINTE AU MAIRE DE VAUX LE PENIL
Intervenir sur le domaine qui est aujourd’hui le thème du colloque organisé par nos amis de Familles Laïques n’est pas tout à fait identique aux interventions précédentes effectuées à l’occasion de débats sur les autres thèmes qui ont déjà fait l’occasion de colloques ces dernières années.
En effet, nous allons toucher aujourd’hui un thème complexe et eigeant :un thème en effet qui touche à l’intime.
Intime pour les personnes, les familles, pour chacun : le rapport à l’argent.
Elue aux solidarités dans la commune de Vaux, je dois d’abord souligner les excellentes relations entre les services sociaux de la commune et Familles Laïques. Combien de fois nous vous avons directement contacté afin de fixer rapidement, trop souvent dans l’urgence, d’ailleurs, un RDV avec les bénévoles de la commission surendettement.
Ce lien est indispensable, car faire la démarche d’aller spontanément vers vous, n’est pas facile et d’ailleurs, nous nous employons toujours à voir si la démarche conseillée a été suivie d’effet. Ce n’est pas un contrôle, mais l’expression d’un suivi envers des personnes qui éprouvent une difficulté durable ou passagère et qui ont besoin d’une expertise pour sortir de cette impasse financière.
C’est aussi pour moi, l’occasion de regretter les problèmes que nous rencontrons avec les services du département. La M.D.S. doit assurer l’accompagnement des situations de fragilité budgétaire. Les travailleurs sociaux spécialisés sur ces points sont les conseillers (eres) en économie sociale et familiale. Les problèmes que je veux pointer maintenant concernent le trop petit nombre de ces spécialistes qui doivent être en première ligne sur cette question. Comment pourraient-ils donc assurer cette mission ? Voilà bien pourquoi nous sommes dans la nécessité de faire appel à des compétences associatives. Et cela risque de durer. Il faut en effet savoir que la préparation du BTS « économie sociale et familiale » qui seul ouvre droit à cette activité n’est assurée en Seine et marne que par un seul établissement ! Dans un département aussi vaste que le nôtre, le lycée Uruguay-France à Avon est le seul ! Comment est-ce possible et comment peut-on comprendre qu’il n’y ait dans cet établissement qu’une seule classe qui forme chaque année une modeste promotion de 24 diplômé(e)s.
Comment l’Etat, responsable des formations peut-il laisser perdurer cette scandaleuse situation, surtout si l’on sait qu’il y a près de 500 demandes d’inscription chaque année…
La crise que nous subissons tous a multiplié les cas de fragilité financière, difficiles à admettre déjà par les intéressés, familles ou personnes seules. Les problématiques sont donc multiples et très complexes. Un colloque comme celui-ci peut permettre une meilleure information de tous les acteurs et aussi des pistes et des solutions pour avancer dans cette lutte qui est la nôtre.
Merci donc aux organisateurs : la question du surendettement est en effet une question fondamentale qui engage toutes les formes de solidarité.
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